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du 13 avril 2006
CONJONCTURE

baromètre bdo mg hôtels & tourisme

FÉVRIER 2006 : PROGRESSION DES REVPAR POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE

Hormis les établissements de la côte azuréenne, le mois de février 2006 s'est plutôt bien déroulé. Les performances parisiennes ont été excellentes, notamment dans le haut de gamme. Quant à la province, elle n'est pas en reste.

Après de bons résultats au terme du mois de janvier 2006, tous les espoirs étaient permis. Mais soyons sincères, aucun hôtelier français ne s'attendait réellement à une pareille embellie en février. Et pourtant. Selon le baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme, l'hôtellerie française a globalement bien tiré son épingle du jeu (exception faite de la Côte d'Azur) au cours de ce mois réputé difficile.

À commencer par la capitale, et plus particulièrement par le segment haut de gamme. En effet, ce dernier a vu son revenu par chambre disponible (RevPar) grimper en moyenne de 18,1 % à 135 E contre 114 E l'année précédente. Une progression impressionnante qui profite notamment aux établissements de charme (+ 46,5 %) ainsi qu'à la catégorie 4 étoiles supérieur (+ 23 %). Ces gains de RevPar résultent en majeure partie d'une amélioration générale des taux d'occupation. L'ensemble des catégories observe ainsi une hausse de la fréquentation égale ou supérieure à 18 %.

S'agissant de l'évolution des performances en termes de prix moyens, elle s'avère nettement moins homogène. L'hôtellerie de charme parisienne parvient de fait à gagner 14,3 % de RMC. Par contre, les établissements 4 étoiles supérieur n'augmentent que modestement : + 4,3 % à 369 E. Quant aux 4 étoiles standard, ils vont jusqu'à enregistrer un recul de 6,3 % par rapport à l'année passée, à 150 E.

Augmentation de la RMC des 2 étoiles en province

Concernant l'hôtellerie moyenne gamme de la Ville lumière, le baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme révèle aussi de bons résultats. Les hôtels 3 étoiles supérieur tiennent le haut du pavé avec un RevPar en hausse de 20,6 % à 87 E. Les 3 étoiles standard ne sont pas en reste puisque leur revenu par chambre disponible bondit de 8,5 % à 53 E contre 49 E l'an passé. Pour sa part, l'hôtellerie économique réalise un score certes moins spectaculaire, mais néanmoins positif : + 2,4 % à 43 E.

Contrairement à l'ensemble du marché moyen de gamme, les établissements 3 étoiles supérieur ont réussi à accroître leur fréquentation avec un taux d'occupation en progression de 10,6 % par rapport à 2005. En revanche, la demande stagne pour la majorité des autres catégories, voire régresse. Côté prix moyens, l'hôtellerie moyenne gamme parisienne suit un mouvement haussier généralisé. En province, les performances sont moins élevées qu'à Paris. Toutefois, on ne peut qu'être satisfait de la tournure des événements. Toutes les catégories étudiées augmentent leur chiffre d'affaires hébergement. Comme pour Paris, le segment haut de gamme est celui qui réalise les meilleures performances puisque son RevPar croît de 5,7 % contre 2,1 % pour les 3 étoiles, et de 3 % pour les 2 étoiles. Si la croissance des établissements 4 étoiles provient de la hausse du taux d'occupation, celle des 2 étoiles est - au contraire - due à une augmentation de la RMC. Concernant les hôtels 3 étoiles, ils voient leur fréquentation et leur prix moyen stagner. Autant d'éléments prometteurs pour les prochains mois. Reste à savoir maintenant s'il ne s'agit pas là d'une tendance haussière temporaire ou les premiers signes d'une véritable accélération de la reprise.    zzz20h

Chute généralisée des RevPar sur la Côte d'Azur

En témoignent les performances réalisées par l'hôtellerie azuréenne au terme du mois de février dernier. Après un bon début d'année, toutes les catégories d'hôtels ont vu leur RevPar chuter en février 2006. Le segment haut de gamme compte toutefois parmi les principales victimes avec un RevPar qui dévisse en moyenne de 38,4 % à 49 E. Le RevPar des hôtels 3 et 2 étoiles s'effrite aussi respectivement de 26,2 % (31 E) et 15,2 % (28 E) par rapport à 2005. La cause essentielle de ce retournement de situation tient en grande partie à la suppression du congrès GSM à Cannes. Cette manifestation constituait en effet le premier événement d'affaires cannois avec près de 35 000 visiteurs, selon le Semec.

Comme le confirment les chiffres, l'hôtellerie de Cannes a été fortement impactée par l'absence du congrès GSM. La baisse de RevPar sur les hôtels 4 étoiles est impressionnante. Ces derniers perdant 63 % (35 E) toutes familles confondues. L'hôtellerie 3 et 2 étoiles a également souffert ce mois-là avec des replis respectifs de 53 % et 39 %. Ce fléchissement est tiré à la fois par la baisse de la fréquentation et une diminution de la RMC.

Nice paie également les pots cassés liés à la suppression du GSM. Sur cette destination, le RevPar s'affiche en baisse pour l'ensemble des catégories. Le haut de gamme est le plus sévèrement touché. S'agissant des hôtels 4 et 3 étoiles, la baisse de RevPar provient d'une diminution du prix avec respectivement - 21,5 % et
- 14,3 % de la RMC. À noter par ailleurs que le TO diminue aussi, mais dans une moindre mesure. Quant aux unités 2 étoiles, elles parviennent à stabiliser leur prix, mais perdent près de 10 % de fréquentation.

Enfin, Monaco tire son épingle du jeu. Contrairement au marché azuréen, les établissements haut de gamme maintiennent leur RevPar avec des données très contrastées cependant selon les familles.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme
2972p10

État de l'hôtellerie de
Monaco/Roquebrune/Cap d'Ail et de Nice

 

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L'Hôtellerie Restauration n° 2972 Hebdo 13 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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