du 4 mai 2006 |
RESTAURATION |
APRÈS SAINT-OUEN
Le Soleil entre dans Paris
Paris VIIe Louis-Jacques Vanucci aime surprendre et séduire. À Saint-Ouen, de l'autre côté du périphérique, le patron du Soleil a réussi à capter une clientèle fidèle à l'heure du déjeuner. Nouvel objectif toutefois : la capitale, dès l'été.
Avoir
son propre restaurant, c'était le rêve de son père, Victor. Mais
Louis-Jacques Vanucci a attendu la cinquantaine pour mettre le pied à l'étrier.
Cet ancien de l'école hôtelière de Zurich a passé une grande
partie de son existence dans le vin avant "d'être assez fou pour ouvrir
un resto". On est en décembre 1999. Il fait gris et froid. Louis-Jacques,
bien décidé à réchauffer l'atmosphère, inaugure à
Saint-Ouen (93), à deux pas du marché aux puces, Le Soleil. À
l'intérieur, le jaune est de rigueur pour ce 'bistrot chic' aux ambitions gourmandes
certaines. Très vite, le patron sort le grand jeu. Grosse motte de beurre fermier
et pain de campagne avant même la mise en bouche. À la carte, des plats
de ménage et des recettes selon l'inspiration du moment. Sa priorité :
les produits, les vrais,
généreux et savoureux. Surprendre et séduire vont de paire. Imaginez
une Crème de châtaignes dans laquelle auront été travaillés
boudin et camembert… Un bonheur. Tout comme cette Épaule d'agneau des
Pyrénées légèrement confite au four, terminée à
la rôtissoire et accompagnée de carottes des sables. Louis-Jacques organise
aussi des soirées à thème. Récemment, c'était autour
des tomates anciennes. Ses maîtres à penser ? Alain Chapel, Michel
Guérard, Alain Ducasse, Michel Bras. Notre patron tient également à
ce que l'accueil soit 'au top'. Il parle 5 langues. "ça m'a aidé
à fidéliser la clientèle étrangère", sourit-il avant
de préciser, "chaque service est une représentation théâtrale.
Le rideau se lève avec le premier client. Tout est fait pour lui plaire".
Méticuleux, il a listé sur fiche
une centaine de points qui doivent être vérifiés avant les trois
coups. Un outil pratique pour le personnel. "Un restaurateur, c'est un chef d'orchestre
qui compose, fait et interprète une partition. Le client doit se laisser porter".
Le Soleil ouvre tous les jours à midi et les jeudis, vendredis et samedis
soir. "En fait, je n'ai aucun soucis à l'heure du déjeuner mais le
soir en semaine, les gens n'aiment pas venir dans ce quartier." On est de l'autre
côté du périphérique. Le pari était osé.
À
désormais 60 ans, Louis-Jacques vient de s'offrir un nouveau challenge : la
création d'un 2e établissement dans le VIIe arrondissement
de Paris, dans un local déniché par son complice Jean-Marie Defois, manager
de Century 21 Horeca Paris. Un Soleil, version capitale, qui sera inauguré cet
été. À suivre sans faute.
Sylvie
Soubes
zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2975 Hebdo 4 mai 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE