du 27 janvier 2006 |
HÉBERGEMENT |
2 ÉTOILES, 33 CHAMBRES
Les Tourelles exposent l’imaginaire de l’enfance
Le Crotoy (80) L’hôtel des Tourelles accueillent régulièrement des expositions, plus des coups de cœur qu’un travail de galerie, pour cet établissement de la baie de Somme.
“Tout
part d’histoires d’enfance, je pense que ce sont un peu des métaphores de mon
inconscient”, indique Philippe Le Gall. Depuis début février, cet enseignant
en arts appliqués d’un lycée professionnel le Lille (Nord), originaire de la
Sarthe, a investi les murs des salons et salles de restaurant de l’hôtel des
Tourelles, au Crotoy. Une quinzaine de petites saynètes, mi-jouets d’enfant,
mi-délires, à base de poulies, de fils de fer soudés, de ficelles et de petites
figurines. Ici une arrivée d’une course cycliste, là un bateau dans la houle,
ailleurs le décollage de la fusée de Tintin sur la Lune. Tout est charmant, fin,
compliqué, on dirait ‘rigolo’. Et toujours souriant, comme l’artiste lui-même
derrière ses fines lunettes.
Au Crotoy, les Tourelles, c’est un hôtel un peu ‘à part’. Dominique et Gilles
Ferreira-Da Silva, qui dirigent cet établissement 2 étoiles de 33 chambres (avec
un TO de 90 %) et une centaine de couverts, accueillent en moyenne 5 expositions
par an, chacune pour un mois et demi. Leur contrat avec l’artiste, “c’est 10 %
sur les ventes, et le don d’une œuvre”, indique Dominique Ferreira. “Mes
critères de choix, précise-t-elle, c’est que je dois aimer l’œuvre,
qu’elle s’adapte bien aux murs, qu’elle respecte l’ambiance maison du bord de
mer que nous avons donnée à l’établissement.”
Dominique Ferreira joue les coups de coeur. Elle ne se veut pas galeriste, et
travaille plus par relation que par recherche. “Je cherche à étonner, et ce qui
plait à notre clientèle.” Une clientèle qu’elle connaît bien, souvent très
familiale - ici les enfants courent dans les salons -, belge à 60 % (la
nationalité de la patronne, et son fonds de commerce d’origine). Mais aussi une
clientèle fidèle à 60 %. Elle expédie 3 000 invitations pour une exposition, et
ce sont les clients de l’hôtel qui achètent les œuvres. Des œuvres qui sont leur
univers, puisque les murs des restaurants portent les œuvres données par les
artistes précédents.
Philippe Le Gall oppose la simplicité de ses souvenirs d’enfance et la
complexité amusante de ses oeuvres. “C’est sans doute à l’image de notre
société, qui est bien compliquée”, pense-t-il. Cette opposition nous donne
un résultat apaisé, bien à l’image d’un hôtel accueillant.
Jacques Gravend zzz36v 975j31
Les
Tourelles
2-4 rue Pierre Guerlain
80550 Le Crotoy
Tél. : 03 22 27 16 33
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L'Hôtellerie Restauration n° 2975 Hebdo 4 mai 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE