du 11 mai 2006 |
ÉDITO |
Hirondelle de printemps
Au terme d'un hiver morose et d'un début de printemps agité, la situation semble aujourd'hui sinon s'éclaircir, du moins se stabiliser, et donc permettre aux dirigeants d'entreprise d'envisager l'avenir avec davantage de sérénité. Pourquoi ce soupçon d'optimisme alors que la vie politique ne cesse de se tendre à l'approche des échéances électorales, alors que la décrue du chômage est à peine perceptible et que les déséquilibres sociaux sont loin d'être résolus par les incantations officielles ?
Finalement, il semblerait que tout ne va pas si mal dans notre 'vieille Europe' chère à Donald Rumsfeld, à en croire les oracles autorisés. Selon les prévisionnistes bruxellois, dont la fiabilité vaut bien celle de nos organismes nationaux, les 25 pays de l'Union européenne devraient connaître cette année une croissance de 2,3 % contre une faible performance de 1,6 % l'an dernier. Bien sûr, les perspectives sont à relativiser par pays, depuis les 4,9 % de l'Irlande ou les 3,5 % de la Grèce, jusqu'aux pâle 0,9 % du Portugal ou les 1,3 % de l'Italie. Il n'empêche, avec une perspective de 1,9 %, l'Hexagone devrait reprendre quelques couleurs, tant au niveau de l'emploi que de la consommation, notamment pour les loisirs dont la profession est directement bénéficiaire. Sans oublier que nos voisins britanniques et allemands poursuivent la même tendance. Or, ces deux grandes nations, vous le savez, représentent une part essentielle de la fréquentation étrangère de la douce France.
Autre motif d'optimisme pour la profession : le 'contrat de
croissance' que les organisations professionnelles s'apprêtent à
signer avec le gouvernement sous l'impulsion conjointe de Renaud Dutreil, ministre
des PME, et André Daguin qui voit dans ce dispositif (pour lire cet
article : cliquez ici) un bénéfice pour les plus petites entreprises du secteur. Dans
le même temps, le président de l'Umih souhaite parvenir à la création
de ces fameux 40 000 emplois tant souhaités par le gouvernement qui a enfin
mis une sourdine à ses critiques injustes sur les salaires de la profession.
Et comme une bonne nouvelle peut parfois être accompagnée
d'une autre, les activités d'hôtellerie et de restauration viennent d'être
inscrites sur la liste des métiers susceptibles de bénéficier de
la procédure simplifiée pour embaucher des salariés originaires des
8 derniers États membres de l'Union européenne. Sans craindre la concurrence
du serveur slovaque ou du cuisinier estonien.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2976 Hebdo 11 mai 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE