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	du 6 juillet 2006	HÉBERGEMENT

MALGRÉ DES VENTS CONTRAIRES

Nouvelle jeunesse pour le Vieux Beffroi

Béthune (62) En dépit d'une fermeture administrative partielle en 2005 et de 2 ans de travaux devant l'établissement, Didier Rahout a réussi la reprise de ce vaste ensemble de centre-ville.

Le Vieux Beffroi souffre depuis plus d'un an de travaux qui s'achèveront à l'été 2007.

Coup de tonnerre dans l'arrondissement de Béthune voici 1 an. Le sous-préfet Francis Vuibert, à la suite de l'incendie du quartier Opéra de Paris-ferme 4 hôtels jugés hors normes. Parmi eux, le Vieux Beffroi, enseigne emblématique au coeur du centre-ville. La fermeture dure 4 mois. 2 étages sur 4 sont encore condamnés, en travaux, 23 chambres sur 40 sont vendues. Cette infortune s'ajoute à la construction d'un parking souterrain sous la Grand-Place de la ville, qui prive le restaurant de la moitié de sa terrasse, et limite fortement les accès. Entre la perte de chiffre d'affaires et l'impossibilité de placer le personnel en chômage technique, tout cela aura coûté 160 000 E au Vieux Beffroi. Mais les fondamentaux de l'affaire sont bons. À l'été 2007, tout sera en ordre.
Didier Rahout a repris l'établissement en 2001. Il sait alors qu'il doit investir dans l'ensemble de l'hôtel-restaurant. Mais il choisit de commencer par le restaurant. "L'hôtellerie ne me convenait pas, mais le remplissage permettait de couvrir les charges. La restauration était triste, et ne dégageait pas de chiffre d'affaires. C'était l'urgence", explique-t-il. Il investit dans la refonte complète de la restauration. Reprise comprise, la mise frôle les 900 000 E. Les trois-quarts (140 places assises à l'intérieur) sont convertis en brasserie à l'enseigne Brussels Café (avant que celle-ci ne devienne une franchise), un quart est aménagé en restaurant de ville. Le Brussels Café vend aujourd'hui 200 couverts/jour à 16 E le ticket moyen le midi, 20 à 22 E le soir, 7 j/7. "La formule a amené vite du monde, mais a posé une image", analyse-t-il. Le restaurant a démarré 2 ans plus tard. Il travaille davantage le week-end, à 27 E le ticket moyen environ. "Il y a des choix stratégiques à faire pour l'avenir. J'aimerais élargir la gamme, sans chasser pour autant mes clients actuels", poursuit Didier Rahout. Dans l'immédiat, le patron du Vieux Beffroi recherche d'abord la cohérence. Il faut achever la restauration des 40 chambres, à raison de 150 000 E par tranche de 8 chambres. Les chambres restaurées à 2 étoiles plus (à l'achèvement des travaux, se pose la question d'un reclassement en 3 étoiles) sont vendues 60 à 70 E. Le lobby, les communications avec les restaurants seront revus. "Nous pourrons alors envisager une communication forte sur un produit global fort", conclut Didier Rahout. En attendant, au cours des 12 derniers mois, le Vieux Beffroi a vendu au mieux son Brussels Café, mais aussi une activité traiteur et cocktails qui a taillé sa place dans la région. L'entreprise devrait capitaliser sur l'ensemble dans 1 an.
Alain Simoneau zzz22v zzz36v

Hôtel du Vieux Beffroi
48 Grand-Place
62400 Béthune
Tél : 03 21 68 15 00 - Fax : 03 21 56 66 32

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L'Hôtellerie Restauration n° 2984 Hebdo 6 juillet 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE