du 27 juillet 2006 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME
MAI 2006 : L'HÔTELLERIE FRANÇAISE CONFIRME SON RETOUR EN FORME
À l'exception des établissements économiques (2 étoiles), l'ensemble des catégories hôtelières tire assez bien son épingle du jeu au cours du mois de mai.
On
va bientôt finir par le croire ! 2006 devrait être véritablement
l'année de la reprise pour l'hôtellerie française. Bien sûr,
rien n'est jamais définitivement acquis. D'autant que le secteur s'avère
particulièrement sensible aux aléas conjoncturels. N'empêche. Les
chiffres parlent d'eux-mêmes. En tout cas ceux communiqués par le cabinet
BDO MG Hôtels & Tourisme. Depuis le début de l'exercice, ce dernier
constate une amélioration continue des performances de l'hôtellerie hexagonale.
Le mois de mai ne fait pas exception à la règle. À commencer
par les établissements haut de gamme de la Ville lumière dont le revenu
par chambre disponible (RevPAR) gagne 12 % par rapport à la même période
de l'année précédente à 194 E.
La bonne santé des économies de nombreux
pays émetteurs de clientèles y est évidemment pour quelque chose
comme celle des États-Unis (la croissance du PIB prévue en 2006 devrait
s'élever à 3,5 %)
ou bien encore celle de la zone euro (2 % contre 1,5 % un an auparavant). De quoi
favoriser les déplacements des hommes et femmes d'affaires. Sans oublier de
doper les activités de loisirs. Autant d'éléments qui se traduisent
par une forte progression de l'occupation dans les hôtels 4 étoiles parisiens,
à savoir : + 7,3 % en mai (75,6 %) et + 9,4 % en données cumulées.
Mieux encore. La recette moyenne chambre (RMC) suit, elle aussi, ce mouvement haussier.
Au cours du mois de mai dernier, elle grimpe ainsi
de 4,4 % à 257 E contre 246 E un an plus tôt.
Au final, sur les 5 premiers mois de l'année,
la croissance cumulée du RevPAR se révèle des plus significatives
: + 13,2 % par rapport à 2005.
Baisse des taux d'occupation à Paris comme en province
S'agissant de l'hôtellerie
milieu de gamme parisienne (3 et 2 étoiles), la tendance générale
semble également assez bien orientée. Même si la hausse du chiffre
d'affaires hébergement des unités 3 étoiles est certes moins élevée
que celle constatée sur le marché haut de gamme, le RevPAR réalise
ainsi un bond en avant d'environ 5 % en mai 2006. Pas si mal ! À noter toutefois
que cette croissance résulte pour l'essentiel d'une augmentation des prix moyens
chambre (RMC) tandis que la fréquentation stagne.
Un phénomène qui est
encore plus marqué concernant les établissements économiques de la
capitale puisque leur taux d'occupation fléchit de 1,8 % sur la période à 81,6 % contre 83,1 %. Une baisse
qui provient probablement du poids des ponts du mois de mai. D'autant que ces catégories
sont le plus souvent fréquentées par une clientèle domestique. En
attendant, le RevPAR des 2 étoiles parisiens parvient à progresser de
0,6 % à 55 E.
Une fois n'est pas coutume : la situation observée
à Paris ressemble en plusieurs points à celle que connaît la
province (hors Côte d'Azur). En témoigne la bonne santé affichée
du haut de gamme, dont le RevPAR s'envole de 15,8 % à 102 E contre 88 E en
mai 2005. Tendance analogue pour les hôtels 3 étoiles qui parviennent
à améliorer leur score mensuel en termes de RevPAR de 15,6 %. À
l'inverse - comme pour le marché parisien -, les unités 2 étoiles
perdent des clients (- 3,1 %). Résultat : ils voient leur RevPAR faire du surplace
à 36 E (+ 0,5 %).
Claire Cosson
avec BDO MG Hôtels & Tourisme
zzz20h
L'hôtellerie
azuréenne retrouve le sourire
Malmenée
ces dernières années, la destination azuréenne semble enfin voir
le bout du tunnel. Au mois de mai dernier, tous les indicateurs de la profession
sont en effet passés au vert dans cette zone géographique. Au point d'observer
une amélioration des chiffres d'affaires hébergement de l'ordre de 10,6
% dans le haut de gamme (+ 21,7 % pour les hôtels de charme, de 14,2 % pour
les établissements classés 3 étoiles et de 4,8 % pour les unités
2 étoiles. |
L'hôtellerie
marseillaise retrouve la 'pêche'
Actuellement,
la citée phocéenne est sous les feux de la rampe des opérateurs
hôteliers. Tous veulent s'y implanter. On a appris ainsi récemment -
après Radisson, Marriott et Concorde - qu'InterContinental allait planter son
drapeau sur l'Hôtel-Dieu. Un emballement pour la destination qui paraît, aux yeux
de certains, quelque peu surestimé. |
Complément d'article 2987p6
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L'Hôtellerie Restauration n° 2987 Hebdo 27 juillet 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE