du 24 août 2006 |
ÉDITO |
Échéances
Il est peut-être un peu tôt pour aborder d'emblée la 'rentrée', mais il vaut mieux, ne serait-ce que psychologiquement, se préparer à une actualité professionnelle dense, sinon agitée au cours des prochaines semaines.
D'abord avec la décision attendue du Conseil d'État
: il doit se prononcer sur la validité du fameux accord du 13 juillet 2004, qui octroyait des aides à la profession
en contrepartie de l'abandon du Smic hôtelier, une 6e semaine
de congés payés et la mise en place d'un régime de prévoyance
pour les salariés de la profession.
Bien sûr, comme tout accord, il est loin de satisfaire pleinement
toutes les parties concernées, mais il a le mérite d'exister, et comme
le dit si bien la sagesse populaire, un mauvais accord vaut mieux qu'un bon procès.
Mais il faut croire que le sens de l'intérêt général
est à géométrie variable, avec le recours en annulation formulé
par la CFDT devant le Conseil d'État au motif du maintien des heures
d'équivalence entre la 35e et la 39e heure.
L'observateur le plus neutre ne pourra s'empêcher de songer
que non seulement le prétexte du recours est mince, mais surtout qu'il émane
d'une organisation dont la représentativité dans la profession reste à
démontrer. D'ailleurs, nul syndicat de salariés, à ce jour, a cru
bon de rendre publics les chiffres de ses adhérents dans un métier
où l'individualisme est plus marqué qu'ailleurs. Passons, il paraît
qu'il n'est pas du tout politiquement correct d'évoquer ce genre de questions,
et pourtant…
Il reste à espérer que dans sa grande sagesse,
la juridiction administrative fera preuve de bon sens afin de permettre à
la profession, employeurs et salariés réunis, de progresser dans la voie
du dialogue social, et non de créer des oppositions durables génératrices
de rancoeurs et d'incompréhensions.
Autre décision attendue de la part des pouvoirs publics :
l'interdiction plus ou moins large du tabac dans les lieux publics. Dieu sait si
la question a été, dans nos colonnes, souvent débattue pour aborder
une fois encore les arguments de fond des uns et des autres.
Constatons simplement
que depuis la promulgation de la loi Evin en 1993, les mentalités ont considérablement évolué,
et que le tabac est plus en plus mal supporté en de nombreux
endroits, y compris par les habitués des restaurants et des cafés. Là
encore, il faut espérer que le gouvernement fera preuve de l'indispensable
discernement propre à satisfaire des intérêts finalement plus
convergents que contradictoires.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2991 Hebdo 24 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE