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	du 31 août 2006	CONJONCTURE

POUR CAUSE DE 'MONDIAL' ET DE CANICULE

LA RESTAURATION INDÉPENDANTE À LA DIÈTE EN JUILLET 2006

Le mois de juillet 2006 a été le plus chaud depuis 1950 en France. Un record dont les restaurateurs indépendants vont se souvenir un sacré bout de temps. Ajoutez à cela une Coupe du Monde de Football au cours de laquelle les Bleus ont fait valoir leur expérience. Résultat : la fréquentation a plongé dans les restaurants (- 7,1 %). Quant à la recette journalière, elle a évidemment suivi le mouvement.

Avec le mercure qui a grimpé au-delà des 40 °C, on ne pouvait pas s'attendre à des miracles. Les gens n'ont évidemment pas envie de manger à de telles températures", confie un restaurateur du sud de la France. La vague de chaleur caniculaire qui a touché l'Hexagone durant 19 jours en juillet (du 10 au 28) n'a pas porté chance à la restauration commerciale indépendante. Loin s'en faut… Tout comme la Coupe de Monde de Football qui a, sans aucun doute, vissé bon nombre de fans du ballon rond dans leur canapé devant leur écran plasma. La preuve. Selon les données de notre baromètre mensuel, la fréquentation a plongé sur la période, reculant en moyenne de 7,1 % par rapport au mois de juin. Quelque 55 % des 198 restaurateurs interrogés le 2 août dernier avaient ainsi constaté un net fléchissement du nombre de consommateurs, tandis que 20 % seulement observaient une progression.
Côté recettes journalières moyennes, le phénomène s'avère identique. 49 % des établissements ont effectivement observé une baisse de la recette quotidienne en juillet 2006 comparativement au mois de juin, et 23 %, une hausse. Globalement, la recette a donc fini par se replier de 6,6 % contre 2,4 % le mois antérieur.
Des chiffres qui ont de quoi inquiéter. Et pour cause. C'est la régression la plus conséquente pour la restauration commerciale indépendante depuis novembre 2004. Même si les dépenses moyennes des visiteurs ne suivent pas à la lettre ce mouvement baissier parvenant à se revaloriser de 0,5 %, la situation des professionnels du secteur devient incontestablement périlleuse. D'autant plus qu'aucune entreprise n'est véritablement épargnée par cette désaffection massive de clientèle.

Le segment 'brasseries et cafés-restaurants' sauve les meubles
Les unités affichant un ticket moyen repas (TMR) inférieur à 10 E figurent parmi les premières victimes : l'activité a dévissé de 9,3 % en juillet alors que la recette moyenne journalière piquait littéralement du nez à - 12,2 %. Les restaurants réalisant davantage de couverts par jour (entre 50 et 100 couverts) n'en demeurent pas moins malmenés. En témoigne une chute de 4,4 % de la fréquentation, accompagnée d'une baisse de la recette moyenne journalière de 2,2 %.
Si l'on compare les performances de juillet 2006 à celles de 2005, la donne s'avère franchement mal orientée. 48 % des professionnels sondés considèrent ainsi que le nombre de clients servis en juillet 2006 est moindre qu'en 2005. Du point de vue de la recette moyenne journalière, les tendances sont analogues. 43 % des interviewés jugent juillet 2006 moins satisfaisant que le mois de juillet de l'année 2005. À noter que 28 % constatent néanmoins un meilleur résultat.
Autre remarque sur laquelle on peut mettre l'accent : le segment 'brasseries et cafés-restaurants' sauve les meubles. 31 % des unités de ce type ont observé une hausse de leur fréquentation. Parallèlement, 34 % ont déclaré avoir enregistré une amélioration de leur recette journalière moyenne par rapport à juillet 2005.
Claire Cosson avec Conso CHD zzz20r

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L'Hôtellerie Restauration n° 2992 Hebdo 31 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE