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	du 7 septembre 2006	CONJONCTURE

APRÈS UN 1^ER SEMESTRE 2006 ET UN ÉTÉ SATISFAISANT

BON MILLÉSIME TOURISTIQUE ANNONCÉ POUR LA VILLE LUMIÈRE

L'Office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP) table sur une progression de 3 % de la fréquentation touristique dans la capitale pour l'exercice 2006. Plus nombreux, les visiteurs sont aussi plus satisfaits de leur séjour.

Paul Roll, d.g. de l'OTCP : "97 % de visiteurs déclarent vouloir revenir à Paris."

Décidément, la rentrée 2006 ne réserve que des bonnes nouvelles. Sauf événement exceptionnel, la Ville lumière devrait encore réaliser cette année un bon cru touristique. Au regard des 'chiffres prometteurs' enregistrés au cours du 1^er semestre de l'exercice et des performances estivales, les dirigeants de l'Office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP) ont déjà de quoi se frotter les mains.
À fin juin, l'hôtellerie de chaîne et les indépendants observaient ainsi une amélioration sensible de leur taux d'occupation. L'indicateur en question a globalement progressé - toutes catégories d'hôtels confondues - de 2,6 points par rapport à 2005 pour atteindre 72,9 %. Un score très honorable dont les établissements haut de gamme et les 3 étoiles ont largement profité puisque leur fréquentation moyenne a respectivement grimpé de 3,67 points et de 3,9 points. Du côté des unités dites très économiques (0/1 étoile), la tendance se révèle également positive mais de manière plus modérée. Le taux d'occupation des 0 étoile a augmenté de 2,2 points tandis que celui des 1 étoile s'est redressé de 2,6 points.
Cerise sur le gâteau : venus plus nombreux séjourner dans la capitale française, les voyageurs ont apparemment aussi délié les cordons de leur bourse. La preuve. Le prix moyen chambre - toutes catégories confondues - a bondi de 3,8 % sur la période étudiée (137,4 E).
Des résultats d'autant plus encourageants que la saison estivale - assez délicate pour Paris, perdant à cette occasion l'essentiel de sa clientèle d'affaires - s'annonce à son tour 'sous de bons auspices'. Sur l'ensemble du mois de juillet, l'hôtellerie parisienne a de fait vu son taux d'occupation croître de 2,6 points à 77,2 % et de 7,5 points (73,1 %) pour le seul week-end du 14 Juillet.

Offre culturelle enrichie et prix hôteliers attractifs
Un mouvement haussier qui devrait se prolonger sur août. "Les hôteliers notent une hausse de la fréquentation sur le 15 août de 3,2 points à 73,1 %", souligne Paul Roll, directeur de l'OTCP. Et de préciser : "Selon un sondage réalisé par nos soins auprès d'une soixantaine d'acteurs-clés du tourisme parisien, 62 % estiment qu'août sera meilleur ou bien meilleur que l'année précédente." À ce compte-là, "la capitale devrait accueillir - selon nos projections - 3 % de visiteurs supplémentaires en 2006, soit 15,9 millions d'arrivées pour 34,7 millions de nuitées.
Quant au taux d'occupation annuel, il pourrait s'élever à 73 % (+ 1,7 point)", estime Paul Roll. À l'évidence donc, Paris demeure sacrément attractive. Peut-être même encore davantage que par le passé. En témoigne la note globale de satisfaction décernée à la capitale par les touristes ayant réservé leur hébergement sur le site de l'OTCP : 17/20. "97 % des 3 000 voyageurs interrogés par nos soins disent en outre avoir l'intention de revenir à Paris", observe Paul Roll. Depuis un certain nombre d'années, il faut bien admettre que la capitale met les petits plats dans les grands pour séduire à la fois les hommes d'affaires et les touristes. Si l'on se penche uniquement sur son offre culturelle, celle-ci s'est fortement enrichie : ouverture du musée du Quai Branly, Orangerie totalement relookée, Petit Palais scintillant, piscine Joséphine Baker, aquarium du Trocadéro… En termes de politique tarifaire, Paris maintient également le cap. En tout cas s'agissant de ses prix hôteliers. "Les résultats de l'enquête 2006 sur les prix affichés en hôtellerie (hors petit-déjeuner) dans 20 métropoles touristiques démontrent la compétitivité de l'hôtellerie parisienne, notamment sur les segments économiques (86 euros) et moyen de gamme (158 euros)", évoque le directeur de l'office de tourisme.

Reconquérir certaines clientèles
Quant aux établissements 4 étoiles, ils n'ont pas non plus à rougir de leur politique tarifaire. Paris, qui était la ville la plus chère voilà 2 ans sur ce segment, se situe désormais avec une chambre à 361 euros derrière Genève (377 euros), Londres (375 euros) et New York (363 euros).
De là à crier victoire, il n'y a qu'un pas que les responsables de l'Office de tourisme et des congrès se refusent à franchir. Certes satisfaits - on le serait à moins -, ils savent en effet que rien n'est jamais acquis. Autrement dit, il faut rester sur la brèche. À savoir, reconquérir certaines clientèles comme les Américains et les Japonais dont la présence n'a pas retrouvé les niveaux antérieurs de 2000. Il manque ainsi 200 000 touristes américains et environ 300 000 Japonais. L'OTCP met également les bouchées doubles pour développer ses parts de marché auprès de pays émergents tels l'Inde ou bien encore la Chine. À noter par ailleurs les différentes actions menées pour réduire la basse saison.
Claire Cosson zzz70

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L'Hôtellerie Restauration n° 2993 Hebdo 7 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE