du 28 septembre 2006 |
HÉBERGEMENT |
SELON LA 29E ÉDITION DE L'ÉTUDE KPMG POUR L'INDUSTRIE HÔTELIÈRE FRANÇAISE 2005
Timide amélioration des marges bénéficiaires
Alors
que la négociation sur la rémunération du temps de travail dans le
secteur des CHR achoppe sur les heures d'équivalence, l'analyse des résultats
d'exploitation d'un panel de 1 476 hôtels français (114 382 chambres)
- allant du 0 au 4 étoiles supérieur -, menée par le cabinet KPMG,
est riche d'enseignements. Ces derniers indiquent ainsi une croissance significative
en 2005 de l'indicateur phare de la profession, à savoir le revenu moyen
par chambre disponible (RevPAR, exprimé hors taxes, service compris). S'agissant
de la catégorie 4 étoiles supérieur, celui-ci progresse globalement
de 1,1 % à 220,20 E. Concernant les 4 étoiles standard, la hausse s'avère
plus forte atteignant 7 % à 98,40 E. Du côté des 3 étoiles,
le RevPAR affiche une amélioration de 3,9 % à 55,80 E tandis que le
2 étoiles gagne 3,8 % à 35,50 E et 4,4 % pour le 0/1 étoile à
23,60 E.
Reste que, parallèlement à ces
résultats d'activité, les marges bénéficiaires de l'industrie
hôtelière n'augmentent que de manière très modeste, "sans
revenir à leur plus haut niveau historique de 2000". Alors qu'en 2004,
les résultats bruts d'exploitation (RBE*) en valeur relative (exprimés
en pourcentage du CA total) enregistraient une augmentation dans les catégories
inférieures, ils se sont stabilisés ou ont fléchi légèrement
en 2005 dans l'hôtellerie dite économique. À commencer par le
2 étoiles qui voit son RBE reculer de 1 point à 29,8 % du CA total hors
taxes. Quant au 0/1 étoile, leur marge fait du surplace (- 0,1 point) à
37,7 %.
A contrario, les catégories supérieures,
traditionnellement moins réactives aux changements conjoncturels, ont enfin
bénéficié d'une reprise, qui demeure toutefois très modérée.
La marge bénéficiaire des 4 étoiles supérieur s'est élevée
l'an passé à 24,3 % du CA contre 31,7 % en 2002. Celle du 4 étoiles
standard a crû de 1,8 point à 32 %. Les établissements 3 étoiles
ont eux aussi réussi à tirer leur épingle du jeu : le RBE
grimpe de 1,9 point à 33,3 %. Pas de quoi véritablement crier victoire !
C.
C.
zzz36v
*RBE : Il s'agit du résultat brut découlant directement de l'exploitation avant imputation des charges fixes ou de celles résultant du coût du capital.
Résultat brut
d’exploitation (RBE) |
|||||
Catégories |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
Évolution 2004-2005 |
4 étoiles sup. |
31,7 % |
23,9 % |
23,4 % |
24,3 % |
+ 0,9 pt |
4 étoiles standard |
33,5 % |
31,5 % |
30,2 % |
32,0 % |
+ 1,8 pt |
3 étoiles |
32,7 % |
30,6 % |
31,4 % |
33,3 % |
+ 1,9 pt |
2 étoiles |
30,5 % |
29,7 % |
30,8 % |
29,8 % |
- 1,0 pt |
0/1 étoile |
36,7 % |
37,4 % |
37,8 % |
37,7 % |
- 0,1 pt |
*Source : KPMG Entreprises-Stratégies Management/Tourisme-Hôtellerie-Loisirs |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2996 Hebdo 28 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE