du 2 novembre 2006 |
HÉBERGEMENT |
sur le marché français
LES CHAÎNES HÔTELIÈRES INTÉGRÉES RÉALISENT UN BON 3E TRIMESTRE
La reprise économique profite largement aux réseaux intégrés implantés dans l'Hexagone. Reste que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne.
Les chaînes hôtelières intégrées - 2 950 hôtels en France - se portent globalement plutôt bien. En témoignent leurs résultats cumulés sur les 9 premiers mois de l'exercice 2006. Selon l'observatoire du cabinet Coach Omnium, ces dernières ont vu en effet leur fréquentation augmenter sensiblement avec près de 178 000 chambres supplémentaires louées par rapport à la même période de l'année précédente. Ce qui correspond au final à un taux d'occupation moyen de 68,2 % contre 67,9 % en 2005.
Cette hausse significative de clientèle ne bénéficie toutefois pas à toutes les catégories d'hôtels de la même manière. La progression de la demande a surtout profité à l'hôtellerie haut de gamme dont le taux de remplissage a gagné 3,1 points. Son nombre de chambres louées a ainsi grimpé de 5 % à fin septembre 2006/2005. Par contre, plus on descend en gamme, plus les améliorations s'avèrent moindres. Ainsi, les catégories superéconomiques ont perdu 1,3 point de taux d'occupation au terme des 9 premiers mois de 2006. Un phénomène récurrent que l'on observe depuis près de 2 ans.
Si l'on s'en tient au seul RevPAR (revenu par chambre disponible), le triomphalisme pourrait être de rigueur. Après tout, les évolutions très positives de cet indicateur phare de la profession - qui s'échelonnent de + 3 % suivant les catégories jusqu'à 9,3 % pour le haut de gamme - ont de quoi susciter la satisfaction. "Pourtant, hormis le segment 4 étoiles, c'est surtout grâce à une hausse des prix moyen chambre, et donc essentiellement des tarifs affichés, que les RevPAR s'améliorent", souligne Mark Watkins, p.-d.g. de Coach Omnium.
La tendance à donner des coups de pouce sur les prix devient de fait une pratique relativement courante. Ce sont les opérateurs des hôtels très économiques qui sont les premiers à avoir compensé leur baisse de fréquentation par le levier des hausses tarifaires. Une politique devenue en vérité dangereuse parce que sanctionnée par des reculs de fréquentation. "Le prix demeure effectivement un des premiers critères tant pour la clientèle de loisirs que d'affaires, dans cette gamme", précise Marc Watkins.
Depuis 2001, les chaînes hôtelières intégrées ont augmenté leurs tarifs moyens de 35 % et plus particulièrement de 38 % en hôtellerie superéconomique (0 et 1 étoile) contre près de 18 % en moyenne dans les services.
Enfin, s'agissant du succès de l'hôtellerie 4 étoiles, on ne peut certes pas le nier. Notons cependant que cette offre pèse moins de 7 % des établissements de chaîne représentant moins de 14 % du nombre de chambres et seulement 12,6 % du nombre total de chambres louées par les chaînes hôtelières intégrées en France, à fin septembre 2006.
Nota : Les chaînes hôtelières intégrées en France représentent 16 % du nombre d'hôtels classés, mais plus de 52 % de parts de marché, soit plus d'une nuitée hôtelière sur deux. zzz36i
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L'Hôtellerie Restauration n° 3001 Hebdo 2 novembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE