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	du 23 novembre 2006	COURRIER DES LECTEURS

Comment réparer une moquette décolorée accidentellement

Une moquette de couleur bleu gris a été décolorée par les femmes de chambre (javel, etc.). Connaissez-vous une teinture facile à appliquer sur cette moquette qui est récente ? (R. P. par courriel)

La réponse de Kifaikoi : Hélas, hélas, les tâches par décoloration sont probablement les seules tâches sur moquette qui sont irrécupérables (cf. : l'UFTM - Union française des tapis et moquette - qui a un site très bien fait avec pleins d'astuces pour l'entretien des moquettes : www.moquette-uftm.com)! Franchement, la teinture n'est vraiment pas conseillée, car vous n'arriverez jamais à retrouver la même couleur. Une fois appliquée, la teinte est rarement conforme aux essais qu'on a pu effectuer sur un support test et les mauvaises surprises ne sont pas rares. Vous risquez de vous retrouver avec une grosse différence de couleur et ça sera pire. La seule solution, qui nous a été soufflée par la société Basic System - Audax (Tél. : 04 97 07 14 30) spécialisée dans la rénovation de la plupart des revêtements de sols, de murs ou de plafonds, c'est d'essayer de faire une réparation. Trouvez une chute de votre moquette (puisqu'elle est récente, il doit bien en rester un morceau ou prélevez-en dans le fond d'un placard où ça ne se verra pas) et faites appel à cette société qui est en mesure de 'réparer' les dégâts en mettant une pièce comme lorsque l'on fait un trou dans un vêtement. Basic System - Audax assure que ça ne se voit pas si l'on fait appel à un poseur expérimenté comme ceux auxquels cette société a recourt. Pour toutes vos questions relatives à des fournisseurs, des produits mais aussi des techniques n'hésitez pas à consulter le site de www.kifaikoi.com et à poser vos questions sur le forum de ce site. zzz42o

Pas de réglementation sur les pourboires laissés par la clientèle

Je suis cuisinière dans un restaurant, et toutes les semaines, les pourboires sont partagés de façon équitable entre la salle et la cuisine. Or aujourd'hui, j'ai appris que les serveurs prenaient dans les pourboires quand il y avait un trou dans la caisse ou quand des clients partaient sans payer. Je sais qu'il existe un article spécial sur ce sujet dans l'un des journaux, mais malheureusement, lors de mon dernier déménagement j'ai perdu un bon nombre de ces journaux. Vous serait-il possible de me transmettre cet article afin que je puisse le faire voir à mes collègues serveurs ainsi qu'à mon patron et mon responsable de la restauration. Merci. (C. P. Ivry-sur-Seine)

Tout d'abord, il faut savoir que la pratique du petit tronc que vous appelez pourboires n'est pas réglementée par la loi mais par des pratiques internes à l'entreprise. Il y a une confusion entre cette pratique et la rémunération au pourcentage service qui, elle, est réglementée. La rémunération
au pourcentage service ne peut bénéficier qu'au personnel en contact avec la clientèle. Pour les pourboires, chaque entreprise met en place son propre système.
En pratique, on constate qu'il y a 3 façons de répartir ce petit tronc. Dans la première, chaque employé ramasse et conserve les sommes laissées sur les tables qu'il a servies. Dans ce cas de figure, le personnel de cuisine ne perçoit donc pas ces pourboires. Dans le second système, les sommes sont collectées et mises en commun dans un pot, que les salariés se partagent à parts égales à la fin du service, de la journée ou à la fin de la semaine. Dans cette hypothèse, il peut
y avoir deux cas de figure : la répartition du pot se fait entre tous les salariés de l'entreprise, qu'ils soient en salle ou en cuisine, ou la répartition se fait uniquement entre le personnel de salle. Il semblerait que c'est la pratique qui a été mise en place dans votre entreprise.
Quant à la 3^e méthode, elle est plus souvent utilisée dans les restaurants gastronomiques de luxe et dans les hôtels haut de gamme, ce qui s'explique aussi par le montant des pourboires laissés par la clientèle de ce genre d'établissements. Dans ce système, les pourboires sont mis en commun dans un pot, mais redistribués selon un barème par point. Le nombre de points sera accordé selon la qualification de chacun. Par exemple, un responsable de salle aura 4 points, le chef de rang 3 points, le serveur 2 points et le commis de salle 1 point.
On peut constater, en pratique, que certains employeurs invitent le ou les salariés responsables à réparer leur faute en remboursant les sommes manquantes sur le montant des pourboires laissés par la clientèle. La procédure à respecter dans ce cas-là est d'adresser un avertissement pour mauvaise exécution du travail qui peut conduire à un licenciement si cela se produit trop souvent.
Mais cette déduction sur vos pourboires ne constitue pas une retenue sur votre salaire proprement dit, puisqu'elle est opérée sur des sommes que vous ne déclarez pas. Cette pratique n'est pas vraiment légale, mais elle a le mérite de responsabiliser tous les salariés quant à la caisse, et surtout de les inciter à être vigilants quant aux malversations de l'un d'entre eux. Pour conclure : mieux vaut un mauvais arrangement qu'un bon licenciement. zzz60r

Comment rompre le contrat pendant la période d'essai

Pouvez-vous m'éclairer sur la rupture de la période d'essai ou la confirmation du poste après un renouvellement de période d'essai. Quel est le délai pour prévenir soit de la rupture soit de la confirmation du poste ? (R. K. par courriel)

Sachez que vous pouvez rompre à tout moment et sans aucun formalisme la période d'essai d'un salarié, à la seule condition que celui-ci est bien toujours en période d'essai. Ce principe est d'ailleurs repris dans l'article 13 sur le contrat à durée indéterminée de la convention collective des CHR du 30 avril 1997 : "Au cours de la période d'essai ou de son renouvellement, l'une ou l'autre des parties peut rompre le contrat de travail sans préavis ni indemnité de rupture. La période d'essai terminée, l'engagement est réputé conclu ferme."
Mais la période d'essai, ainsi que sa durée, pour être valable doit être obligatoirement prévue sur le contrat de travail ou la lettre d'embauche.
Si vous souhaitez renouveler la période d'essai, vous devez avoir l'accord écrit de votre salarié. Faute de cet accord écrit, le contrat de votre salarié est réputé conclu à durée indéterminée dès la fin du premier mois d'essai. En sachant que la convention collective des CHR prévoit que le renouvellement de la période d'essai d'un salarié embauché à l'échelon 1 du niveau I n'est pas possible.
Si la loi n'impose aucun formalise pour rompre cette période d'essai, donc cela veut dire que cela peut être fait verbalement, mais nous vous conseillons de lui notifier la fin de sa période d'essai par lettre recommandée et pour lui donner une date certaine, ceci pour éviter tout litige ultérieur, et notamment prouver que vous avez bien mis fin à celle-ci dans les délais.

Quand rompre la période d'essai
En théorie, vous pouvez rompre la période d'essai le dernier jour de celle-ci. Mais nous vous conseillons de ne pas attendre le dernier jour, si vous n'avez jamais fait de remarques à votre salarié sur son travail qui serait inadapté ou incompétent.
En effet, de plus en plus de salariés revendiquent un abus de droit de la part de l'employeur. Un arrêt de la Cour de cassation, en date du 11 mai 2005, a jugé que l'employeur qui avait réagi tardivement sans avoir au préalable fait aucune remarque à son salarié, avait abusé de son droit, et il a été condamné à verser des dommages intérêts au salarié.

Ne motivez pas la lettre
En effet, la loi vous permet de rompre sans motif ou plutôt sans avoir à justifier de motifs. En effet, si le motif n'est pas obligatoire, en indiquer un, peu se retourner contre vous. Un employeur qui avait voulu trop bien faire, avait mentionné une faute dans la lettre de rupture de la période d'essai pour justifier de la rupture. Les tribunaux l'ont condamné pour non-respect de la procédure disciplinaire (entretien préalable, notification…). (Cour de cassation 10 mars 2004). zzz60u