du 30 novembre 2006 |
L'ÉVÉNEMENT |
PUISQU'ILS VOUS LE DISENT !
DES JEUNES TÉMOIGNENT : L'HÔTELLERIE-RESTAURATION EST UN MÉTIER PASSIONNANT
Alors qu'il est toujours aisé et médiatique de critiquer les métiers de l'hôtellerie et de la restauration, notre journal a choisi de donner la parole à 3 jeunes salariés du secteur et à 2 acteurs de la formation et du recrutement pour faire le point sur les aspects positifs de cette filière. Ces témoignages montrent comment l'hôtellerie et la restauration peuvent aussi être des métiers passionnants.
Propos recueillis par Nelly Rioux
L'Hôtellerie Restauration : Avez-vous choisi vous-même librement cette filière ?
Alexandre Pauwels : J'ai peut-être été influencé par ma mère qui était une très bonne cuisinière. Puis en 3e, j'ai eu l'occasion de faire un stage d'une semaine (chez Jacques Chibois). Je crois que c'est vraiment cette étape qui a été décisive dans mon choix. En fin de 3e, je me suis orienté vers un BEP de cuisine au lycée hôtelier d'Étiolles (91), et j'ai poursuivi avec un bac pro pour approfondir les techniques de base. |
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Frédérique
Blanc : |
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Rémi
Valdois : |
Pensez-vous que la formation que vous avez reçue
est adaptée au métier que vous faites ?
F. B. :
Franchement,
et c'est ce que je constate sur le terrain, l'apprentissage est probablement la
meilleure formation. Entre un apprenti et un stagiaire d'école hôtelière,
le niveau n'est absolument pas le même. On le constate tous les jours. Pour
ma part, depuis que j'ai terminé
ma
formation, je n'ai jamais été au chômage et mon profil terrain fait
la différence.
R. V. :
c'est souvent nous qui devons montrer au stagiaire ce qu'il faut faire, on est beaucoup
plus à l'aise dans la pratique.
A. P. :
En sortant de l'école avec mon bac pro, on m'avait dit que je pourrais prétendre
à un poste de chef de partie. C'est faux, on n'en est pas capable. Pour ma
part j'ai commencé à travailler en tant que commis de cuisine, et j'ai
été chef de partie au bout de 4 ans. Mais c'est sûr qu'il y a rien
de tel que les stages, et on devrait en faire encore plus.
Quels sont les aspects les plus
positifs de ce métier ?
A. P. :
Il n'y a rien de tel que de faire ce qu'on appelle 'un beau service'. Voir partir
une belle assiette du passe, ça peut sembler idiot mais pour moi c'est du
bonheur. Là, on est vraiment content de faire ce métier, ça donne
un sens à ce que l'on fait. La salle nous remonte souvent des informations
positives - les négatives aussi d'ailleurs - et pour nous en cuisine, c'est
très important.
R. V. :
Des
clients qui ont un grand sourire quand ils s'en vont, ça fait chaud au
coeur,
et on est vraiment content d'avoir participé à ce moment heureux.
F. B. :
Les
liens et les contacts que l'on peut établir avec les clients c'est vraiment
précieux et c'est ce qui fait le charme de ce métier. à la réception,
on connait les habitués, on anticipe leurs souhaits. Nous sommes conscients
que nous participons à leur fidélisation et c'est très valorisant.
Je suis d'accord avec Alexandre et Rémi, on aime rendre les gens heureux et
lorsqu'ils le sont, on l'est aussi. Mais je conçois que c'est un état
d'esprit et si on n'est pas intéressé par les autres, ça peut paraître
stupide.
À l'inverse, quels
sont les aspects les plus négatifs de ce métier ?
A. P., F. B et R. V :
Contrairement à ce qu'on pourrait croire ce ne sont pas les horaires qui
sont les plus durs à gérer, car quand on aime son travail, on s'habitue.
Nous, on n'en veut pas des 35 heures, on est même prêts à travailler
plus à condition d'avoir le salaire en rapport bien sûr! Le plus difficile
c'est plutôt notre vie qui est complètement décalée par rapport
à la société. On est souvent en décalage avec nos amis, nos
proches et avoir une vie de famille c'est plus compliqué.
Comment envisagez-vous votre avenir
?
A. P. :
Mon rêve c'est d'avoir un jour un restaurant à moi, mais en province.
J'espère que ce sera bientôt une réalité et mon épouse
qui n'est pas actuellement dans le métier y participera, elle est très
motivée.
R. V. :
Moi,
j'ai découvert le Canada à l'occasion d'une dégustation et j'ai
très envie d'y retourner pour travailler, car j'ai noué plein de contacts.
Ce qui est chouette aussi avec ce métier c'est qu'on peut travailler n'importe
où dans le monde.
F. B. :
Mon
mari est maître d'hôtel, et tous les deux on aimerait bien aussi avoir
un petit restaurant dans le Sud. Je pense que de cette façon, ce sera plus
facile d'avoir des enfants et de les élever ensemble. Et si c'est vraiment
trop dur de tout gérer, alors j'envisagerais peut-être l'enseignement.
Les diplômes proposés par le CFA
Médéric (Anciennement
École hôtelière de Paris)
Cuisine
:
CAP cuisine, BEP option
cuisine, bac professionnel option OPC, BTS option B. |
Chez
Flo, on recrute !
3 questions à Catherine Augereau-Leloup, directrice emploi-formation. Quels sont les profils que vous recherchez ? Quel est le volume
de recrutement en 2007 ? Quelles sont les qualités requises pour intégrer
votre société ? Quels sont les plus que vous proposez ? Voir aussi www.groupeflo-recrute.com |
Carte
d'identité Remi Valdois : 19 ans, vient de démarrer son premier emploi et a été embauché en CDI à l'Ambassade d'Auvergne à Paris. Il vient d'être diplômé d'un BEP restauration en alternance à Ferrandi qu'il a complété par une formation en sommellerie. Actuellement, il travaille en coupure et gagne 1400 E nets par mois .Il bénéficie de 2,5 jours de congés par semaine, consécutifs. Frédérique Blanc : 29 ans, actuellement réceptionniste au Terrass Hôtel à Paris (4 étoiles). Diplômée d'un BEP hôtellerie-restauration en alternance (2 ans) à l'Hostellerie l'Abbaye de la Pommeraie (67), puis a poursuivi ses études en Allemagne avec un apprentissage en 3 ans au Kur-Hotel Faiss à Bad Peterstal-Griesbach. Actuellement, elle travaille soit le matin soit le soir et gagne 1300 E nets par mois . Elle bénéficie de 2 jours de congés par semaine, consécutifs (négocié). Alexandre Pauwels : 31 ans, actuellement second de cuisine au Wepler, place Clichy à Paris. Diplômé d'un BEP au lycée hôtelier d'Étiolles (91), puis d'un bac pro option cuisine. À travaillé au Grand café des Capucines puis à l'Avenue, l'Alsace et enfin le Wepler. Actuellement, il travaille en coupure suivant horaires modulables (il remplace le chef 2 jours par semaine) et gagne 1900 E nets par mois .Il bénéficie de 2 jours de congés par semaine, consécutifs. Catherine Augereau-Leloup : Directrice Emploi-Formation du Groupe Flo. Annie Bourdil : Directrice du CFA Médéric depuis 2005 et directrice de l'Asforest, organisme de formation continue spécialisé dans l'hôtellerie-restauration. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3005 Hebdo 30 novembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE