du 28 decembre 2006 |
COURRIER DES LECTEURS |
Durée de l'indemnisation de la maladie
J'ai une salariée qui est en arrêt maladie depuis 1 mois. Je voudrais savoir si je dois lui verser un complément de salaire, et dans l'affirmative, pendant combien de temps, car je pressens que cet arrêt va se prolonger. (R. S. par courriel)
Pour connaître les règles applicables
en matière d'indemnisations du salarié pendant ses absences pour maladie,
vous devez vous reporter à l'article 29 de la convention collective des CHR
du 30 avril 1997.
Il faut savoir que cet article prévoit un
complément de rémunération de la part de l'employeur en plus des
indemnités de la Sécurité sociale, mais uniquement pour les salariés
qui ont plus de 3 ans d'ancienneté dans l'entreprise. Ce que vous ne nous précisez
pas.
Si votre employée n'a
pas 3 ans d'ancienneté dans votre entreprise, vous ne lui devez rien, c'est-à-dire
aucun complément de salaire : elle sera uniquement indemnisée par
la Sécurité sociale. Par contre, si votre salariée a plus de 3 ans
d'ancienneté, elle a droit, à partir du 11e jour, à
une indemnisation complémentaire de votre part sous déduction des indemnités
journalières
de Sécurité
sociale qui sont égales à 90 % du salaire brut de la salariée pendant
une période de 30 jours. Cette période est rallongée de 10 jours
par période entière de 5 ans d'ancienneté au-delà de 3 ans
dans la limite de 90 jours. Concrètement, cela signifie que si votre salariée
a 8 ans d'ancienneté, elle aura droit à 30 jours + 10 jours, soit 40
jours où vous lui verserez un complément égal à 90 % de son
salaire brut (mais en déduisant le montant des indemnités de Sécurité
sociale).
Si elle a moins de 8 ans d'ancienneté,
au-delà des 30 jours, vous ne lui devez qu'un complément de rémunération
qui est égal aux 2/3 de la rémunération, et ce, pendant encore
30 jours, ce délai étant lui aussi rallongé par période de 10
jours lorsque la salariée a des périodes entières de 5 ans d'ancienneté
au-delà de 3 ans dans la limite de 90 jours.
zzz60m
Comment rémunérer le 1er janvier
Le
1er janvier, jour de l'an, est un jour férié ordinaire. Ce
qui signifie que le Code du travail ne prévoit rien pour ce jour qui peut
être travaillé, et ce, sans aucune majoration de salaire.
Les repos ou les majorations de salaire pour les jours fériés
ordinaires sont prévus par les conventions collectives, usages, contrats de
travail… La convention collective des CHR du 30 avril 1997 prévoit que
les salariés ont droit à 3 jours fériés en plus du 1er
mai.
Mais pour bénéficier de ces jours fériés,
les salariés doivent avoir 1 an d'ancienneté dans l'entreprise, conformément
aux conditions posées par l'article 26 de la convention collective.
C'est l'employeur qui choisit les 3 jours fériés qu'il va accorder parmi les 10 prévus par le Code du
travail (1er janvier, lundi de Pâques, 8 mai, Ascension, lundi
de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre,
Noël).
La convention accordant une grande liberté à l'employeur
quant à la mise en place de ces jours fériés, cette liberté
ne doit pas conduire à la suppression de ces jours dans les faits. En outre, la convention prévoit que c'est seulement dans
l'hypothèse où l'activité de l'établissement nécessiterait
la présence des salariés pendant les jours fériés retenus
que le salarié devra bénéficier d'une journée de récupération
en compensation.
Un jour férié supplémentaire
L'avenant n° 1 du 13 juillet 2004 prévoit
l'octroi d'un jour férié supplémentaire à partir
du 1er juillet 2006. Donc, les salariés bénéficiaient
à cette date de 4 jours fériés en plus du 1er mai.
Le conseil constitutionnel, dans sa décision du 14 décembre
2006, vient de valider notamment l'article 15 de la Loi de Financement de la Sécurité
sociale (LFSS) pour 2007, relatif à la durée du travail dans l'hôtellerie-restauration
qui permet aux entreprises de continuer à travailler sur la base de 39 heures, avec, en contrepartie, le maintien de la 6e
semaine de congés payés et d'un jour férié supplémentaire
à compter du 1er juillet 2006.
Les travailleurs saisonniers peuvent aussi bénéficier
de ce jour férié supplémentaire. Mais eux aussi doivent remplir des
conditions d'ancienneté, qui s'apprécient différemment, et le nombre
de jours fériés ordinaires auxquels ils ont droit va dépendre de
la durée d'ouverture de l'établissement.
Pour pouvoir bénéficier de ces jours fériés,
les salariés saisonniers doivent avoir effectué 2 saisons consécutives
chez un même employeur. Donc, le saisonnier bénéficiera de jours fériés
lors de la 3e saison qu'il aura effectuée chez un même employeur.
Si l'établissement saisonnier est ouvert moins de 4 mois,
le salarié peut prétendre à 2 jours fériés (en plus du 1er mai) ; si la période d'ouverture
est comprise entre 4 et 9 mois, il a droit à 3 jours fériés en
plus du 1er mai.
L'employeur détermine les jours
fériés
C'est l'employeur qui choisit les 4 jours
fériés qu'il va accorder parmi les 10 prévus par le Code du
travail (1er janvier, lundi de Pâques, 8 mai, Ascension, lundi
de Pentecôte, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre,
Noël). La convention accordant une grande liberté à l'employeur
quant à la mise en place des jours fériés, cette liberté ne
doit pas conduire à la suppression de ces jours. La convention prévoit en outre que c'est seulement dans l'hypothèse
où l'activité de l'établissement nécessiterait la présence
des salariés pendant les jours fériés retenus que le salarié devra bénéficier
d'une journée de récupération en compensation.
zzz60o
Rubrique animée par Pascale Carbillet.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3009 Hebdo 28 decembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE