du 28 décembre 2006 |
VINS |
20E CONCOURS DE VINS DE L'Y GRENOBLOIS
Une qualité encore trop méconnue
Déjà 20 ans ! Initié en 1986 par l’Association pour le développement de l’agriculture dans l’Y grenoblois (Adayg), le traditionnel concours des vins de l’Y grenoblois s’est tenu à Meylan (38) sous la présidence du caviste grenoblois, François Blanc-Gonnet (caviste et fromager à Grenoble, La Laiterie Bayard). 9 crus ont plus particulièrement charmé les papilles des 14 jurés producteurs, cavistes, restaurateurs, sommeliers et amateurs éclairés réunis au Domaine des Capucins dominant Meylan. Pas facile de débusquer le meilleur cru parmi ces vins du terroir qui ont sacrément gagné en qualité depuis 6 ans ! À l’issue de chaque série, chacun décline ses impressions, puis ses notes. “Les jurés, pourtant d’origines très diverses, ont finalement apporté des jugements similaires. Dans une ambiance cette année particulièrement détendue”, se réjouit François Blanc-Gonnet. Autre raison de satisfaction : la qualité du cru 2005.
Un très bon millésime
“Après une année 2004 en demi-teinte, 2005 s’avère être un très beau
millésime, avec des vins homogènes dans leur qualité. Tous ont de la matière”,
confirme Grégory Sola, sommelier de Veyrie Wine (Bernin), vice-président de ce
concours. Parmi les crus lauréats cette année, on retiendra tout
particulièrement le rosé de Jean-Claude Perret. “Sa couleur est peu flatteuse,
mais il est extrêmement fruité. Cet Etraire de la Dhuy, cépage pur dauphinois,
récolté sur La Terrasse, mériterait d’être sur toutes les bonnes tables cet
été”, insiste François Blanc-Gonnet. Ses deux autres coups de chapeau ? L’Abymes Verdesse, autre cépage traditionnel du Grésivaudan, de Franck Masson (La Palud),
qui offre un remarquable rapport qualité prix, et l’assemblage Gamay-Pinot de
Maurice Berchet (Saint-Cassien), “frais et fruité qui s’accommode
parfaitement avec la cochonnaille du matin ou les grillades de l’après-midi”. Comment dès
lors admettre que ces excellents vins soient encore si méconnus ? “Moi, cela
fait 10 ans que je me bats pour eux. J’ai une dizaine de vins du Grésivaudan
dans ma cave et 4 ou 5 des Balmes Dauphinoises. Mais on achoppe toujours sur le
problème de distribution”, s’insurge François Blanc-Gonnet. “Nous proposons ces
produits du terroir, mais nos clients hésitent encore et certains préfèrent
choisir des crus plus connus. C’est bien dommage”, constate Grégory Solé, dont
la cave fournit les restaurants gérés par son frère Stéphane, La Veyrie
(Bernin), Le Jardin et Le Restaurant du Téléphérique (Grenoble). Mais sa
décision est prise : Grégory va consacrer l’une de ses vitrines aux vins du Y
grenoblois. “Nous tentons de mobiliser restaurateurs et collectivités
territoriales pour que nos vins soient reconnus et diffusés, assure Marijke Pols,
responsable du pole économique de l’Adayg. Je viens d’ailleurs d’apprendre que
la Metro (1) et la Cosi (2) achetaient chacun 30 bouteilles des vins gagnants,
merci à eux !”
Nathalie Ruffier zzz46f 009t3
(2) Communauté d’agglomération grenobloise.
(3) Communauté de communes du Moyen Grésivaudan.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3009 Hebdo 28 décembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE