du 2 mars 2006 |
TALENT |
Saint-Bonnet-le-Froid (43) Un restaurant se caractérise aussi par son cadre, sa conception, son architecture. Régis Marcon l'a souligné en recevant tous les artisans qui ont travaillé pour la création de son nouvel établissement.
Pierre Boyer
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Une aventure réussie
Un des salons : beaucoup de bois et des meubles contemporains. |
Le corps du bâtiment central, "c'est une réplique de la maison natale de ma mère". Une bâtisse en pierres claires, des pierres "cédées par mon oncle", un carré de 9 mètres de côté, un toit à 4 pentes. Régis Marcon racontait son nouveau restaurant devant les artisans conviés à une réception pour fêter des 2 premiers mois de travail dans ce nouveau lieu, juste avant la fermeture hivernale. "Je tenais à remercier tous ceux qui ont fait de cette aventure une réussite", a lancé Régis Marcon. La partie des cuisines, avec son bardage de bois venu du Canada, correspond aux annexes qui existaient à la campagne. "J'ai eu un peu plus de mal avec la conception de l'architecte pour les parties en acier et en verre destinées à l'entrée et à l'accueil", reconnaît le chef. "Mais je ne regrette pas ces choix, bien au contraire." Pour la grande salle de restaurant, avec sa vue imprenable sur l'Ardèche et le Vivarais, avec ses baies vitrées en forme de vague, pas de problème. C'était une des idées phare du projet.
Petites entreprises
Les travaux ont débuté
le 2 septembre 2004. "Avec les gros trous, les tranchées laissées par
le passage des pelleteuses", sur le mont Larsiallas, devenu zone industrielle
de Saint-Bonnet-le-Froid, village de 220 habitants. Quatorze mois plus tard, après
25 000 heures de travail tous les corps de métier confondus, le nouveau restaurant
se dresse au-dessus du bourg. Et tous les artisans se sont mobilisés. "Je
viens de passer de longs mois avec d'autres corps de métier, et j'ai vu de
la passion, comme la nôtre pour la cuisine.
Des
maçons ont fait fondre de la glace pour couler du béton. Des menuisiers
ont dormi près du chantier pour ne pas prendre de retard", se souvient Régis
Marcon. Le challenge a été remporté, avec des entreprises locales,
de petite taille, du Puy-en-Velay à Yssingeaux ; de Montfaucon à Saint-Agrève,
de Saint-Étienne à Saint-Bonnet-le-Froid. Pour un investissement de
2,7 ME. Les sols sont soit en pierres des environs, soit en planchers ; du granit,
à l'entrée du restaurant a été prélevé dans le Mézenc
"avec toutes les autorisations nécessaires bien sûr". Des artistes
ont prêté leur concours pour la décoration : poignées, lustres
sculptés, cheminée, meubles contemporains. Les toitures représentent
1 000 m2 ; et le dessus du restaurant est une terrasse recouverte d'une
pelouse. Il y a du bois, sous forme de planches brutes de noyer ; le plafond et
le sol du restaurant ; le plafond à la française d'un salon. Une large
part a été donnée aux matériaux naturels. "Nous sommes tous
fatigués mais heureux, a souligné Régis Marcon." Réouverture
prévue pour le 18 mars. Et il y aura, peut-être, de nouveaux projets
comme la réalisation
d'une dizaine de chambres, juste à côté
du restaurant. n
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Restaurant Régis et Jacques Marcon
Le Clos des Cimes
43290 Saint-Bonnet-le-Froid
Tél. : 04 71 59 93 72 - Fax : 04 71 59 93 40
www.regismarcon.fr
CUISINES
HYPERFONCTIONNELLES
Les locaux sont séparés par secteur
: pâtisserie, entrées, plats chauds ; plonge. L'arrivée des marchandises,
le stockage, tout a été réfléchi. Pendant plusieurs années,
Régis Marcon a noté les détails, les contraintes, les idées
"surtout sur ce qu'il ne fallait pas faire", pour imaginer ces nouvelles
cuisines. "J'ai aussi beaucoup écouté les remarques de l'équipe." |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2966 Magazine 2 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE