du 6 avril 2006 |
ÉQUIPEMENTS |
Alors que les différentes méthodes de liaison - froide, chaude ou mixte - sont la plupart du temps maîtrisées par les services banquet, la remise en température des plats reste encore souvent imparfaite. Avec la fonction Finishing®, Frima propose de finaliser de manière optimale les cuissons qui ont été interrompues.
Nelly Rioux
Avec le Finishing® de Frima
La sérénité et la qualité pour tous vos banquets
Au Lido, chaque soir, ce sont environ 900 couverts qui doivent être servis en 1 h 15 maximum. Lorsque le rideau se lève à 21 h 30, tous les clients doivent avoir fini de manger. |
Le
SelfCooking Center® de Frima est un four mixte qui permet aux chefs de faire
face sereinement aux exigences quotidiennes de la cuisine : cuire au four, rôtir,
griller, cuire à la vapeur, étuver, blanchir, pocher, etc., avec un
seul et unique appareil.
Cerise sur le gâteau, le Finishing®
est l'une des 7 fonctions du SelfCooking Center®. Elle s'adresse à ceux
qui réalisent des cuissons minute dans un service à la carte ou à
ceux qui gèrent des groupes et banquets. Cette fonction permet de servir des
mets comme s'ils venaient d'être cuisinés à l'instant alors qu'ils
ont pu être cuits préalablement. La fonction intègre donc le fait
que la cuisson a été interrompue.
Et comme l'appareil est équipé
d'un système intelligent (Self Cooking Control - SCC), il reconnaît la
nature des aliments, leur taille ainsi que la charge enfournée. La température
idéale de cuisson et le temps sont automatiquement déterminés et
ajustés en permanence pour atteindre le résultat désiré. Le
temps de cuisson restant est affiché. De cette façon, le résultat
souhaité est atteint avec précision et reproductible à tout moment.
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Finaliser correctement une
cuisson interrompue
Pour Bruno Blossier, directeur
et gérant des Salons de l'Aveyron (Paris Xe), "les fonctions
proposées par ce four ont été comme une révélation !".
Alors que Frima organisait un séminaire dans ses locaux, il a assisté
à une démonstration des performances de l'appareil : "Je cherchais
alors à améliorer le rendement qui ne me satisfaisait pas, et je souhaitais
modifier et faire évoluer mes menus. Or, avec mon ancien système, je ne
voyais pas comment faire. En découvrant l'appareil, j'ai compris qu'en modifiant
notre façon de produire, je pouvais atteindre mes objectifs."
Et Bruno Blossier n'est pas
un débutant. La gestion des banquets, il connaît parfaitement pour avoir
travaillé en cuisine mais aussi auprès des
plus
grands traiteurs-organisateurs parisiens de réceptions.
"Ce qui a tout déclenché, c'est ma
visite au Lido. Frima m'a emmené voir là-bas comment ils travaillaient,
et quand j'ai vu qu'ils étaient en mesure
d'envoyer 220 couverts à 2, j'ai tout de suite dit oui !", commente Bruno Blossier. Et il ne le regrette pas : aujourd'hui, il a baissé de 17 % ses charges
(masse salariale) en cuisine par rapport à son ancien système. À
terme, il pense pouvoir atteindre les 23 %. Les horaires des vacataires sont respectés.
Il n'existe plus d'heures supplémentaires. À l'origine, lorsqu'il y
avait 800 couverts à envoyer, il était nécessaire d'avoir près
de 16 personnes en cuisine, et Bruno Blossier, qui travaille avec des vacataires,
se retrouvait avec des dépassements d'horaires. Aujourd'hui, pour le même
nombre de couverts, 13 personnes suffisent et les vacations sont respectées.
Une '1re brigade' a été constituée avec des personnes
motivées.
"Maintenant nous sommes en mesure de servir
400 couverts en trois quarts d'heure et mes menus sont plus élaborés.
Pour les buffets dînatoires, je peux proposer, par exemple, des minicassolettes
chaudes à déguster debout avec une petite fourchette. Avec le Finishing®,
je peux remettre en température 60 cassolettes d'un coup. On gagne alors un
temps fou. Pour les séminaires, les serveurs faisaient avant 24 tours de service
: ils n'en font plus que 17 ! À présent, c'est quasiment le service qu'il faut accélérer !",
plaisante-t-il. Équipé de 2 SelfCooking Center® de 20 niveaux 1/1
depuis l'année dernière, il confirme également que l'ambiance est
beaucoup plus détendue. "Il n'y a plus de stress ni de précipitations.
Le service se déroule beaucoup plus sereinement. Et puis on a du temps pour
élaborer de nouvelles recettes. Maintenant, on n'hésite plus à
proposer du foie gras chaud même pour un nombre de couverts illimité.
On utilise aussi la cuisson basse température pour la souris d'agneau confite
ou le paleron braisé, par exemple, qui sont parfaits
en 3 heures. Nous réalisons nos desserts comme le moelleux de riz à
l'abricot : le grain du riz garde toute sa 'bonne' texture et n'attache pas."
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De droite à gauche : Philippe Lacroix, chef et directeur des cuisines du Lido, Aldo Bonnasera, second, et Gérard Gautier, chef de partie : "Grâce aux SelfCooking Frima, nous servons aujourd'hui au Lido les plats que l'on peut trouver dans une grande brasserie de luxe." |
Revoir son process de fabrication
Mais travailler avec cette
fonction implique de revoir sa façon de produire. Au Lido, le plus grand
cabaret parisien, on sait de quoi on parle ! "Il faut anticiper toutes les tâches
mais en réalisant une mise en place du jour. Puis il faut cuire et refroidir.
Au moment du service, on n'utilise
que la fonction Finishing®", confirme Philippe Lacroix, directeur et chef des
cuisines du Lido. Et c'est seulement à partir de 19 heures, alors que le
Lido ouvre ses portes, que cette opération débute. Chaque soir, ce sont
environ 900 couverts qui doivent être servis en 1 h 15 maximum. "Lorsque
le rideau se lève à 21 h 30, tous les clients doivent avoir fini de
manger", confirme le chef vosgien qui règne sur les 600 m2 de
cuisine depuis bientôt 30 ans.
60 % de la clientèle est constituée
de groupes pour lesquels les menus sont décidés à l'avance, "cela dit, on n'est jamais à
l'abri de menus spéciaux, à thème ou végétariens",
ajoute Philippe Lacroix. Les 40 % d'individuels, eux, ont le choix entre 3 menus
(de 120 à 210 E) dans lesquels ils peuvent choisir entre 2 ou 3 plats. Au
Lido, la brigade de 35 personnes n'a pas été réduite depuis l'arrivée
des 8 fours (deux 20 niveaux et six 10 niveaux) car le rapport nombre de couverts
servis/temps est trop important. Mais "la qualité dans l'assiette s'est
très nettement améliorée en même temps que les conditions de
travail. Ici, chaque chef de partie a dans sa zone un four 10 niveaux, une salamandre,
une plancha, un bain-marie et une grillade. Avec ça, il doit réaliser
sa mise en place et faire face ensuite au coup de feu. Le service s'effectue toujours
à l'assiette, toutes clochées, étant donné la distance entre
la cuisine et la salle".
Le menu Champs-Élysées donne le choix,
par exemple, en entrée entre un Foie gras tiède croustille de pruneaux
et pomme verte et une Briochine de homard à l'américaine, caramel acidulé
à l'orange. En plat, le filet de boeuf rivalise avec la noisette d'agneau
ou les noix de Saint-Jacques… Ces dernières sont marquées à
250 °C lors de la mise en place puis réfrigérées en cellule.
L'intérieur ne sera pas totalement cuit. C'est lors du Finishing® que l'on
terminera la cuisson. La Saint-Jacques sera parfaitement cuite au moment du service,
l'extérieur sera bien marqué, l'intérieur sera cuit et chaud. "Nous
servons aujourd'hui les plats que l'on peut trouver dans une grande brasserie de
luxe", conclut Philippe Lacroix.
La fonction Finishing® fonctionne
probablement
mieux avec certaines
recettes qu'avec d'autres. "Mais pour un résultat optimal, il faut tester
les recettes avec ses propres produits, ces derniers devant impérativement
être calibrés suivant le cahier des charges de chacun. Et là,
il faut être intransigeant avec les fournisseurs", s'accordent à
dire Bruno Blossier et Philippe Lacroix.
Quel que soit le niveau de savoir-faire, la fonction
Finishing® garantit qu'il n'y aura jamais de sur cuisson ni de plats froids.
La housse Thermocover (20 mn de maintien en température qualitatif) et la sonde
céramique intégrée au chariot veillent sur la qualité thermique
des plats. Le Finishing® ouvre de nouveaux horizons créatifs aux services
banquet. Ils peuvent proposer des menus gastronomiques et originaux, là où
hier ils se l'interdisaient…
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Exemple d'un restaurant équipé d'un SelfCooking Center® 10 niveaux 1/1, servant 150 repas par jour à la carte et 2 banquets de 100 convives par mois.
Avec système traditionnel | Avec 1 SelfCooking Center® de 10 niveaux 1/1 | |
Besoin en personnel | 3 commis en CDI + 4 vacataires* pour les banquets | 2 commis en CDI + 2 vacataires* pour les banquets |
Frais de personnel | 7 191 E/mois + 512 E/mois | 4 794 E/mois + 256 E/mois |
Gain sur les frais de personnel : 2 397 E + 256 E par mois = 2 653 E | ||
Gain annuel (incluant l'amortissement de l'appareil sur 5 ans**) : 2 371 E x 12 = 28 452 E HT. | ||
* Les employés en
CDI sont rémunérés sur la base de 2 397 E. Les vacataires sont rémunérés
sur la base de 8 h x 16 E (charges sociales et CP compris). ** Coût de l'appareil : 12 200 E HT + 4 700 E HT d'accessoires = 16 900 E HT (prix public indicatif) amortissable sur 5 ans, soit environ 282 E HT/mois. |
AU PETIT RICHE À PARIS
On commande la daube de joues de boeuf une
bonne centaine de fois par jour !
Véritable institution parisienne, Au
Petit Riche est né en 1854 en même temps que les grands travaux entrepris
par Haussmann sur les Grands Boulevards. Aujourd'hui dirigé par Gilles Breuil,
l'établissement perpétue la tradition et on peut toujours y déguster
les plats qui ont fait sa réputation, avec une part belle faite aux plats ligériens
comme les rillons tièdes de chez Hardouin, l'andouillette AAA au vouvray ou
la géline de Touraine rôtie et son jus de truffe… En cuisine, la
brigade est sur le pont de 8 heures à minuit avec 2 équipes, une du
matin, l'autre du soir. Ici, le matériel doit être performant car il
est hors de question d'avoir une panne. "Je dois garantir une régularité
et une qualité de cuisson, quelle que soit la quantité servie", explique
Gilles Breuil. Une régularité difficile à maintenir sur des produits
sensibles comme la daube de joues de boeuf, spécialité de la maison commandée
une bonne centaine de fois par jour ! L'établissement a investi dans un SelfCooking
Center® l'année dernière, et maintenant, la brigade profite des process
de cuisson automatique : les daubes cuisent la nuit sans surveillance à basse
température, les oeufs cocotte au foie gras sont préparés directement
en ramequins et cuits quelques minutes en chaleur humide saturée. "Et chaque
fois, c'est simple, c'est même un réel plaisir", commente Loïc,
second de cuisine. Et même si le Petit Riche n'a pas
d'activité banquet, la fonction Finishing® s'avère
d'une praticité totale au
cours du service. On peut bien entendu
'envoyer' 10 ou 100 assiettes d'un coup, mais on peut aussi ajuster le temps de finition
par niveau d'enfournement. "Maintenant, il nous en faudrait un autre !",
conclut Loïc en souriant.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2971 Magazine 6 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE