du 26 octobre 2006 |
CONJONCTURE |
29E ÉDITION DE L'ÉTUDE ANNUELLE RÉALISÉE PAR LE CABINET KPMG
L'activité s'est globalement améliorée en France au cours de l'année 2005. Mais les Résultats bruts d'exploitation ont à peine réussi à se reconstituer. Le tout à un rythme nuancé tant en valeur relative qu'absolue.
Claire Cosson
2005 : reprise très modeste des marges bénéficiaires de l'hôtellerie française
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Au
final, le cru 2005 ne se révèle pas trop mauvais pour l'industrie hôtelière
française. En tout cas en termes d'activité. D'après l'étude
annuelle menée par KPMG - auprès de 1 476 hôtels allant du 0 au
4 étoiles supérieur -, l'exercice 2005 constitue en effet une année
de consolidation de la reprise de l'occupation entamée en 2004. La fréquentation
moyenne a ainsi grimpé de 1,1 point sur le segment 4 étoiles supérieur
(64 %), tandis que celle des 4 étoiles standard a gagné 2,5 points (65,7
%).
Parallèlement, les clients ont été
légèrement plus nombreux à séjourner dans les hôtels
3 étoiles qui ont gagné 1,6 point d'occupation par rapport à 2004
(66,3 %). S'agissant des 2 étoiles, leur taux de remplissage
s'est amélioré de 1,4 point (66,1 %) alors que celui des 0/1 étoile
progressait de 1,1 point (72,3 %). Une croissance globalement modérée
qui s'avère analogue à l'évolution de la recette moyenne chambre
(RMC).
Au niveau national, la RMC a de fait augmenté
dans une fourchette oscillant de 2,9 % (4 étoiles standard à 149,80
E) à 1,3 % (3 étoiles à 84,20 E). Pas de quoi véritablement
se frotter les mains. D'autant que cette hausse s'avère inférieure à
l'inflation dans l'hôtellerie 2 et 3 étoiles. Et à peine plus
soutenue pour les 4 étoiles standard et les 0/1 étoile. À noter
que la RMC des 4 étoiles supérieur a pour sa part régressé de
0,7 % (344,20 E).
Fort de ces éléments, le
revenu par chambre disponible (RevPAR, hors taxes-service
compris) a logiquement effectué un mouvement haussier. La catégorie 4
étoiles supérieur affiche ainsi + 1,1 % à 220,20 E. De leur côté,
les 4 étoiles standard ont réalisé un bond en avant de 7 % (98,40
E). Le RevPAR des 3 étoiles s'est lui amélioré
de 3,9 % (55,80 E) tandis que celui des 2 étoiles a gagné 3,8 % (35,50
E) et 4,4 % pour le 0/1 étoile (23,60 E).
Des frais de personnel globalement
bien maîtrisés
Reste qu'une bonne activité
ne suffit pas à garantir un niveau de rentabilité satisfaisant pour
l'entreprise. À ce sujet, l'étude de KPMG est riche d'enseignements.
Malgré une reprise des affaires, les marges bénéficiaires de l'industrie
hôtelière n'ont en fait augmenté que de manière extrêmement
modeste en 2005, "sans revenir à leur plus haut niveau historique de 2000".
Alors qu'en 2004, les Résultats bruts d'exploitation (RBE) en valeur relative
(exprimés en pourcentage du chiffre d'affaires total) affichaient une hausse
dans les catégories inférieures, ils se sont stabilisés ou ont fléchi
légèrement en 2005 dans l'hôtellerie dite économique. À
commencer par le 2 étoiles dont le RBE a reculé de 1 point à 29,8
% du chiffre d'affaires total hors
taxes. Quant au 0/1 étoile, la marge a fait du surplace (- 0,1 point) à
37,7 %.
À l'inverse, les catégories supérieures
ont, enfin, bénéficié d'une reprise. Reprise qui demeure toutefois
très modérée. La marge bénéficiaire des 4 étoiles
supérieur s'est élevée l'an passé à 24,3 % du chiffre
d'affaires contre 31,7 % en 2002. Celle des 4 étoiles standard a crû
de 1,8 point à 32 %. Les établissements 3 étoiles sont eux aussi
parvenus à tirer leur épingle du jeu : le RBE s'est établi à
33,3 % (+ 1,9 point). Rien de bien d'extraordinaire ! D'autant que la marge de
manoeuvre
des chefs d'entreprise pour booster la rentabilité de leur business semble
limitée. Les coûts nourriture et boissons se sont de fait maintenus entre
27 % et 30 % du chiffre d'affaires selon les catégories d'hôtels. Les
frais de personnel - poste d'importance majeure - ont globalement été
bien maîtrisés. Seul le poste 'Autres charges' a évolué significativement
dans les 2 et 4 étoiles supérieur.
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FRÉQUENTATION EN HAUSSE,
SAUF DANS LE 0/1 ÉTOILE Au cours de l'année 2005, les taux d'occupation ont progressé de 3 points dans le haut de gamme supérieur et de 2,2 points pour les 4 étoiles standard. La progression a été plus limitée pour les 3 étoiles : + 0,8 point. Les performances se sont stabilisées en 2 étoiles. Seuls les 0/1 étoile ont accusé un recul de 2,1 points. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3000 Magazine 26 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE