du 22 mars 2007 |
TRANSACTIONS |
AVANT DE VENDRE
Rassemblez vos rapports d'expertise
Si vous envisagez de vendre murs et fonds votre hôtel-restaurant, pensez que vous devrez fournir à l'acheteur de nombreuses expertises. Le point avec Dominique Champagnac, directeur de l'agence TransacPME Century 21 à La Rochelle (17).
Propos recueillis par T. Beausseron
Dominique Champagnac, directeur de l'agence Transac PME Century 21 La Rochelle. |
L'Hôtellerie
Restauration : Lors de vente
'murs et fonds' d'un hôtel-restaurant, quelle est la liste exhaustive des
expertises à fournir ?
Dominique Champagnac :
Aujourd'hui, le vendeur doit légalement transmettre à l'acquéreur
de nombreux rapports d'expertise. Certains sont attachés à la vente
de fonds, d'autres sont obligatoires parce que liés à la vente des murs.
Ainsi, les documents à fournir en cas de vente du fonds seul sont les suivants
:
Rapport conformité
électrique.
Rapport conformité détection
incendie.
Rapport conformité gaz
s'il y a lieu.
Rapports sur l'amiante, le plomb.
Registre de sécurité
et tout courrier de la commission de sécurité ou des services vétérinaires,
ainsi que l'état des risques naturels et technologiques.
En cas de vente des murs, il faut en
outre que le vendeur soit en possession des expertises suivantes :
Les termites et autres insectes
xylophages.
Diagnostic performance énergétique.
Enfin, il est primordial que le vendeur
transmette ces documents à l'acquéreur lors de la cession de son fonds,
car, dans le cas contraire, la vente pourrait être remise en cause pour vice
du consentement.
Existe-t-il des rapports d'expertise non légalement
obligatoires mais que vous recommandez fortement ?
Oui. À ce jour, il n'est pas encore obligatoire
pour un vendeur de faire établir un audit de conformité des lieux au regard
de la sécurité des biens et des personnes dans les établissements
recevant du public (ERP). Or, ces rapports peuvent faire apparaître des anomalies
non révélées par les expertises obligatoires, comme, par exemple,
des escaliers non protégés, nombre d'escaliers insuffisants au regard
du nombre d'étages et des personnes accueillies, degré de pare-flammes
des portes insuffisant, etc. La réglementation est sur ce point très complexe
car elle est pointilleuse et dépend de la catégorie de l'hôtel qui,
elle-même, fait référence au nombre maximum de personnes pouvant
être accueillies. Ce genre d'anomalies peut engendrer la fermeture administrative
de l'établissement quelques mois après la vente, ce qui est dramatique
pour l'acquéreur, mais qui peut l'être aussi pour le vendeur, car l'acquéreur
pourrait se retourner contre le vendeur en réparation du préjudice qu'il
subit en raison de cette fermeture administrative. Ainsi, même si ce n'est
pas une obligation légale, nous recommandons fortement à tous les vendeurs
de faire établir à leurs frais un rapport d'expertise du bâtiment
et de l'exploitation au regard de la sécurité des biens et des personnes
dans les établissements recevant du public*. En prenant l'initiative de faire
réaliser cet audit avant la cession, le vendeur sécurise l'acte de cession
et se protège contre ce genre d'incidents. En outre, il agit en toute transparence,
ce qui va rassurer l'acquéreur.
*Selon les arrêtés du 23 mars 1965, du 4 novembre 1976, du 22 juin 1990, du 8 novembre 2004 et du 24 juillet 2006..
Notre conseil : Pour faire réaliser un audit complet de conformité de l'établissement, nous vous recommandons de prendre contact avec un cabinet d'expertise spécialisé tel que Expertiss, Veritas, Socotec, Cofisec… zzz62
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L'Hôtellerie Restauration n° 3021 Hebdo 22 mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE