du 3 mai 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS
L'HÔTELLERIE FRANÇAISE RENOUE AVEC LES ANNÉES FASTES
Le 1er trimestre 2007 se solde par de jolies performances partout en France. On note bien entendu quelques disparités selon les régions, mais le marché hôtelier hexagonal s'avère pour le moment bien orienté.
Élections
ou pas élections, la France ne s'arrête pas de tourner. Le monde non
plus. Et c'est tant mieux ! Parce que les hôteliers en profitent. Selon les
résultats du 1er trimestre publiés par le cabinet Deloitte
& Associés, l'hôtellerie française a bien démarré
l'exercice 2007. Et ce, pratiquement partout dans l'Hexagone. À commencer
par le marché parisien où les performances du mois de mars s'avèrent
à nouveau encourageantes même si elles sont moins élevées
qu'en janvier et février. S'agissant du segment haut de gamme, le revenu par
chambre disponible (RevPAR) a ainsi grimpé de 8,8 % à 187 E, contre
172 E un an auparavant, avec des pointes à 13,9 % pour le 4 étoiles
supérieur (336 E).
Une hausse liée à l'amélioration
conjuguée du taux d'occupation (+ 3,4 %) et du prix moyen chambre (+ 5,2 %).
Association que le cabinet Deloitte a d'ailleurs observée tout au long du 1er
trimestre 2007, puisqu'en données cumulées, la fréquentation moyenne
des établissements 4 étoiles de la capitale a gagné 5,8 points à
71,5 %, tandis que son prix moyen progressait de 5,7 % à 242 E. Autant d'éléments
favorables qui ont boosté la croissance du RevPAR des unités haut de gamme
de la Ville lumière de 11,8 % sur les 3 premiers mois de l'année.
Parallèlement, la situation se
révèle également très positive pour l'hôtellerie milieu
de gamme de la capitale. La preuve : au cours du mois de mars, la progression des
RevPAR a oscillé entre 9,1 % pour les 3 étoiles supérieur à
20 % pour les 3 étoiles standard. De quoi satisfaire les professionnels. Sachant
que sur les 3 premiers mois de l'année, le revenu par chambre disponible a
bondi de 6,9 % pour les 3 étoiles supérieur (97 E), alors que celui des
3 étoiles standard s'envolait de 17,6 % (67 E).
Le
moteur de croissance reste le prix moyen pour les hôtels économiques
en province
L'hôtellerie parisienne
dite économique (2 étoiles) n'échappe pas au dynamisme économique
en ce début d'exercice. Au mois de mars, ces unités ont effectivement
accueilli beaucoup plus de clients qu'en 2006 : le niveau de remplissage est passé
de 79,4 % à 87,4 % (soit + 10,2 %). Un bond en avant conséquent qui
n'a - logiquement - pas profité au prix moyen chambre. Celui-ci s'améliorant
seulement de 1,9 %. N'empêche. Au terme du 1er trimestre, le RevPAR
des 2 étoiles parisiens affiche une croissance musclée à 2 chiffres
(+ 10,9 %).
Si l'hôtellerie parisienne
se porte globalement comme un charme, la province (hors Côte d'Azur) n'est
pas en reste. Profitant de l'embellie économique mondiale et nationale, sans
oublier une météo très
favorable, les professionnels provinciaux sont parvenus à bien tirer leur
épingle du jeu : les établissements 4 étoiles ont vu leur RevPAR
atteindre des sommets avec une croissance atteignant 21,3 % au terme du 1er
trimestre.
Celui des 3 étoiles a augmenté dans
de moindres proportions : + 10,4 %. À noter le bon score des unités
économiques dont le RevPAR a crû de 6,1 % sur la même période
contre 3,9 % pour les 2 étoiles. "Soulignons cependant que pour les hôtels
économiques et 2 étoiles de province, le moteur de croissance reste le
prix moyen chambre", pointe le cabinet Deloitte & Associés.
Regain de vitalité sur
Montpellier
Et qu'en est-il des grandes
agglomérations françaises ? Au regard des résultats communiqués
par Deloitte, tout va pour le mieux là aussi.
Le mois de mars s'est en effet bien déroulé partout dans l'Hexagone. Lyon,
Marseille, Nantes et Montpellier se sont particulièrement distinguées.
Toutes les catégories de ces villes ont enregistré une hausse de leur
revenu par chambre disponible. "La capitale des Gaules a bénéficié
de nombreux salons et congrès, dont Lyon Industrie. Ces événements
ont entraîné une hausse du RevPAR qui s'échelonne de 12,9 % pour
les 2 étoiles à 45,2 % pour le haut de gamme", explique Deloitte.
Pour ce qui concerne l'hôtellerie de la
cité phocéenne, celle-ci demeure toujours bien orientée. En dépit
d'une baisse trompeuse de l'occupation sur le haut de gamme - qui provient de l'intégration
dans les statistiques du Radisson Marseille -, le nombre de nuitées a augmenté
de manière conséquente par rapport à l'année précédente
: + 29 % entre mars 2006 et mars 2007.
À noter par ailleurs un souffle
nouveau de croissance sur Montpellier qui a réalisé des performances bien
supérieures à celles mentionnées depuis le début de l'exercice.
"En particulier pour les hôtels économiques
qui
voient leur chiffre d'affaires hébergement grimper pour la première fois
depuis le début de l'année", précise le cabinet Deloitte.
Bordeaux, Lille, Nice, Rennes, Strasbourg
et Toulouse se sont également comportées positivement. Néanmoins, la hausse du
RevPAR n'est pas partagée par toutes les catégories d'hôtels.
Les 4 et 3 étoiles creusent
l'écart dans les grandes agglomérations
Les unités 2 étoiles
de Bordeaux, Lille, Nice et Strasbourg ont vu leur recette hébergement stagner,
voire régresser. "Le RevPAR de ces établissements a été pénalisé
par un fléchissement de l'occupation allant de - 6,7 % pour Lille à
- 3,8 % pour Bordeaux", souligne Deloitte. À Nice, les 3 étoiles
ont également piqué du nez (- 6,7 %). Quant à Toulouse et Rennes,
leurs marchés haut de gamme et économique ont un peu marqué le pas.
Au bout du compte, les 10 plus
grandes agglomérations françaises ont réussi à réaliser des performances globalement satisfaisantes
au terme du 1er trimestre 2007. Parmi les catégories réalisant
les performances les plus impressionnantes en résultats cumulés figurent
notamment le haut de gamme et les 3 étoiles. En témoignent les hausses
de RevPAR respectives de 14,7 % et 12,1 %.
Claire Cosson avec le cabinet Deloitte & Associés
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Complément d'article 3027p14
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L'Hôtellerie Restauration n° 3027 Hebdo 3 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE