du 3 mai 2007 |
NÉO BISTRO |
À MONTMARTRE
Le très tendance Chéribibi au pied de la Butte
Paris (75) Depuis qu'ils ont ouvert Chéribibi, ce nouveau restaurant très tendance situé au pied de la Butte Montmartre, entre les rues de Clignancourt, le boulevard Barbès et la rue des Abesses, Raphaël et ses amis ont amorcé le changement d'atmosphère du quartier.
Esprit bistrot avec les ardoises au mur, le vieux frigo retapé et remis en état de marche bien en évidence dans la salle. |
Il
y avait un besoin incontestable de nouveauté dans ce quartier qui évolue
très vite. Les salons de thé ou autres kebabs ne correspondent pas à
la clientèle des 25-40 ans venue investir la rue de Clignancourt", dit
Raphaël le maître des lieux. "Nous avons donc répondu à
un besoin." Car Raphaël connaît ce quartier par coeur pour y avoir
toujours vécu. Comédien de formation, il y a déjà tenu un
bar pendant quelques années, et il souhaitait trouver un endroit festif où
se retrouver entre amis, le soir, autour d'une cuisine simple mais de qualité.
Avec Yannig, un de ses amis déjà propriétaire
de plusieurs restaurants 'tendance' de la capitale, et Bruno, ils décident
donc de racheter le fond de commerce d'un vieux bar de la rue André del Sarte
pour un prix dérisoire (mais Raphaël reste discret sur le sujet). "Nous
l'avons entièrement refait", précise Raphaël. Les travaux s'élevaient
à 50 000 E, mais le résultat fait l'unanimité de la clientèle
du restaurant. "Nous avons d'abord voulu recréer un esprit bistrot",
ce qui explique les ardoises au mur, le vieux frigo retapé et remis en état
de marche bien en évidence dans la salle, le majestueux bar qui trône
dans l'entrée, où l'on peut passer le temps en jouant au 'chicomètre'.
Un coin salon a également été
aménagé face au bar où l'on peut, en cas de pénuries de places,
s'asseoir pour dîner. "C'est un lieu magique, précise Raphaël,
ceux qui dînent là ne veulent plus manger ailleurs."
Le côté festif est omniprésent,
et d'abord par la musique. Par mesure de précaution vis-à-vis des voisins,
le restaurant a été intégralement mis aux normes sur le plan acoustique
: "Nous avons refait des faux plafonds, posé des cloisons à mi hauteur
afin que le son ne se répercute pas à l'étage, créer de doubles
vitrages pour créer une étanchéité entre les voisins de palier."
Personne ne se plaint du bruit aujourd'hui, dans l'immeuble "même quand
le restaurant est plein", ce qui arrive tous les jours.
Autre tradition festive provenant de
son passé de barman, la préparation des cocktails. Raphaël propose
3 ou 4 cocktails par jour, à choisir entre quelques spécialités
maison dont le Mojito confectionné avec un rhum 'amélioré', se situant
entre 6 et 7 E.
Blanquette de veau et
oeuf
mayo
Côté cuisine,
le chef joue l'authenticité avec des plats ultras traditionnels comme la blanquette
de veau ou le boudin aux pommes, "car nous souhaitons surtout proposer une cuisine
de bistrot. Nous ne travaillons que le frais. Nous n'avons pas de restockage. En
revanche, nous prenons ce qu'il y a de meilleur comme l'épaule d'agneau de
monsieur Aimé à Gap." Parmi les entrées (4 à 5 par jour),
on retrouve l'éternel oeuf mayo mais avec de la vraie mayonnaise maison, ou
des harengs pommes à l'huile. Deux types de menus sont proposés : entrée-plat
ou plat-dessert à 19 E ou entrée-plat-dessert pour 30 E. La carte des
vins est éclectique car l'idée est "de faire découvrir produits
et des vins originaux provenant de petits viticulteurs, ce sont essentiellement
des vins des Pays de Loire, de Sancerre, ou de Bourgogne. Certains sont bio, d'autres
non."
Enfin, l'une des inventions
de Raphaël qui font de Chéribibi un endroit pas tout à fait
comme les autres, c'est 'la popote des potes'
proposée tous les 3es lundis du mois. Tout le monde peut venir et
c'est sans réservation pour consommer un plat unique à 10 E confectionné
par l'un des amis de Raphaël, jamais le même. Les plats varient selon
les cuisiniers du jour entre rizotto, paella…
Enfin, d'ici à quelques semaines, Chéribibi
sera rouvert le midi, avec une autre formule proposant entrée-plat ou plat-dessert
avec un verre de vin et le dimanche, les bobos du quartier pourront venir 'bruncher'
chez Chéribibi avec une
formule assez originale et très authentiquement 'british'.
Désormais dans les quartiers de Paris qui
bougent, il faut aujourd'hui compter avec le bas XVIIIe, côté
de Barbès. Chéribibi, adresse festive et populaire, à l'image de
ces illustres ancêtres dont il a emprunté le nom, (le catcheur célébrissime
des années 50 ou le bagnard gouailleur au grand coeur des années 70 ?)
a ouvert la voie d'une nouvelle ère dans ce quartier. Une chose est sûre,
lorsqu'on y est allé une fois, on y retourne.
zzz22v
En chiffres Investissements : 50 000 E hors fond de commerce Capacité : 40 places assises pour 65 m2 Fréquentation (le soir uniquement) : 50 cvts/jour Effectif : 2 personnes en cuisine et 1 en salle + 1 extra Ticket moyen : 30 E Horaires : 18 heures pour le bar, 20 heures pour le dîner |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3027 Hebdo 3 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE