du 12 juillet 2007 |
CONJONCTURE |
UN RAPPORT POUR RELANCER LE SECTEUR
Le tourisme d'affaires, un secteur qui s'effrite
Le Conseil économique et social vient de publier son 4e rapport sur le tourisme dédié au tourisme d'affaires ; il fait une fois de plus le constat que ce secteur porteur (les dépenses d'un visiteur d'affaires sont 4 fois supérieures à celles d'un touriste de loisirs) est en train de s'effondrer, selon l'observatoire Riviera Côte d'Azur.
En
quelques années d'intervalle, pas moins de deux rapports et deux forums ont
été dédiés au thème du tourisme d'affaires, démontrant
ainsi l'importance de ce secteur dans l'économie touristique. Le rapport du
Conseil économique et social (CES), présenté par Bernard Plasait,
est sans surprise : le tourisme d'affaires est actuellement en perte de vitesse
en France, fortement concurrencé par d'autres destinations européennes,
voire mondiales.
À titre d'exemple, entre 1998 et 2008,
650 000 m2 d'espaces seront créés dans 14 sites européens : 200 000
à Barcelone, 100 000 à Madrid, 100 000 à Milan et 42 000 en
France. Et c'est sans tenir compte du développement d'autres lieux plus en
vogue, notamment en Asie (Pékin, Bangkok, Singapour), entièrement dévolus
au tourisme de congrès et de salons, équipés des dernières nouveautés
en matière d'équipements et de technologie.
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Le
rapport de Bernard Plasait préconise trois axes de réflexion et d'actions
pour arriver à endiguer cette concurrence :
Fédérer les énergies,
notamment en proposant une gouvernance regroupant organismes institutionnels et
entreprises privées afin d'élargir la réflexion sur le tourisme d'affaires.
Adopter une stratégie
globale, qui assurera le développement et améliorera les infrastructures
dans les régions, les équipements hôteliers et leur croissance "harmonieuse,
en accord avec la demande", devait préciser André Daguin. Il faut
aussi spécialiser les destinations.
Prévoir la mise en place
d'outils spécifiques :
- Une veille et un observatoire afin
de mieux quantifier les informations.
- La mise en place d'un régime
fiscal identique dans tous les pays de l'Europe.
- L'amélioration de l'accessibilité
et de l'accueil.
- La préparation
d'un schéma de formation destiné à obtenir du personnel qualifié.
- L'augmentation des budgets de promotion : à
titre d'exemple, la Grande-Bretagne dépense 100 millions d'euros pour le tourisme
d'affaires dans sa campagne 'Visit Britain', et l'Allemagne a un budget de promotion
des salons 10 fois plus élevé que celui de la France.
Ces recommandations déjà
relevées dans les rapports de Jean-Paul Charié ou de Margot Duclot seront
peut-être, cette fois, prises en compte, à condition qu'elles relèvent
des compétences de tous et non d'un seul, et que tous considèrent le développement
du tourisme d'affaires comme un objectif commun, avec la nécessité de
travailler ensemble pour relever le défi qui s'annonce.
zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 3037 Hebdo 12 juillet 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE