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	du 30 août 2007	CONJONCTURE

PREMIER BILAN ESTIVAL

LE TOURISME PARISIEN RESTE 'IMPERMÉABLE' AUX INTEMPÉRIES

Malgré une météo déplorable, la Ville lumière a globalement réalisé un bon été. Dépendante plus que jamais de la bonne santé économique mondiale, les projections de l'Office de tourisme et des congrès de Paris tablent sur une progression du taux d'occupation des hôtels à 77,9 % sur l'année 2007.

Paul Roll, directeur général.

Les calculettes des professionnels du tourisme parisien chauffent sérieux en ce moment. Normal ! On a d'ores et déjà pu s'en rendre compte, la Ville lumière a battu cet été des records de pluviométrie. Résultat : les activités de plein air - type Paris-Plage - ont sans aucun doute enregistré quelques problèmes de fréquentation. Par contre, auprès de certains autres acteurs-clés du tourisme (hôteliers, gestionnaires de sites culturels…), la tendance est sensiblement plus favorable. "J'irai même jusqu'à dire que la saison estivale se lisse dans la capitale, et que, toutes proportions gardées, Paris efface une de ses périodes creuses", note Paul Roll, directeur général de l'Office de tourisme et des congrès de Paris (OTCP).
Pour 91 % des professionnels parisiens interrogés par l'OTCP, le mois de juillet a été jugé meilleur ou bien meilleur comparativement à l'an passé. 79 % effectuent un constat identique s'agissant du mois d'août. De très bonnes informations corroborées par de forts taux d'occupation observés les week-ends du 14 juillet et du 15 août, qui "constituent habituellement" d'excellents indicateurs de la saison estivale. À ces dates, l'hôtellerie parisienne a cartonné. En témoignent les taux d'occupation moyens constatés par l'observatoire OTCP-MKG Consulting : 88,5 % pour les 13 et 14 juillet (+ 13,5 points), 79,1 % la semaine du 15 août (+ 11,2 points).
À ce rythme-là et compte tenu des performances réalisées au terme du 1^er semestre (lire tableaux ci-dessous), le second semestre s'annonce sous les meilleurs auspices.  

Corrélation entre les Bourses et les taux d'occupation parisiens
Malgré le cours de l'euro face au dollar et au yen, le nombre de nuitées en provenance des États-Unis a bondi de 6,6 % au terme des 6 premiers mois de l'exercice tandis que celui des Japonais grimpait de 8 %. Sans oublier la poussée croissante des nationalités européennes tels les Belges (+ 12,8 %) et les Britanniques (+ 7,4 %). Et dans la foulée, la Coupe du Monde de Rugby devrait générer une croissance significative des clientèles originaires de l'hémisphère sud, notamment d'Australie et de Nouvelle-Zélande.
N'empêche. Paul Roll joue la carte de la prudence. "Il y a une réelle corrélation entre la bonne santé des places boursières et le taux d'occupation des hôtels parisiens", indique l'intéressé.
Fort de ces éléments, l'office de tourisme de Paris prévoit une croissance des arrivées de 2 % (15,6 millions au total) pour 35,1 millions de nuitées (+ 3,5 %). Le taux d'occupation des hôtels de la capitale atteindrait 77,9 %. Tout cela signifie évidemment que Paris, qui profite de la bonne conjoncture économique actuelle, continue de séduire la planète entière. Dotée d'énormes atouts naturels, elle a su se remettre en cause au moment opportun avec un renouvellement en profondeur de son offre et de ses animations.

Paris toujours capitale mondiale des congrès
D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si Paris conserve cette année encore son titre de championne du monde des congrès. Tout comme elle possède une hôtellerie économique et moyenne gamme toujours attractive. Avec une chambre à 88 euros en moyenne, Paris perd néanmoins 2 places au hit-parade des villes les moins chères sur le segment 2 étoiles. Sur le milieu de gamme, la capitale de l'Hexagone se classe au 8^e rang avec un tarif moyen affiché de 162 euros. Quant à l'hôtellerie haut de gamme (342 euros), cette dernière est encore moins coûteuse qu'à Londres ou New York. Mais pour combien de temps ?
Claire Cosson zzz70

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L'Hôtellerie Restauration n° 3044 Hebdo 30 août 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE