du 8 novembre 2007 |
BAR & LOUNGE |
MÉLANGE DES GENRES CHEZ LES BOBOS
AU CAFÉ ROZIER, LA GREFFE A PRIS
Paris (XIXe) Romain Rozier, installé quai de la Loire, cultive la diversité au coeur d'un quartier populaire en pleine expansion.
"Faire vivre ces lieux était un défi puisque le quartier était en perte de vitesse," explique Romain Rozier. |
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Romain
Rozier a ouvert, il y a bientôt quatre ans, le Café Rozier, un établissement
convivial où le mélange des genres est monnaie courante. Une ambiance
vivante où de grandes banquettes en velours rouge cohabitent avec des chaises
bistrot, où une jolie lumière tamisée met en valeur la décoration
tendance orientale. L'endroit se veut tout simplement accueillant.
Le début de l'aventure n'a pourtant pas été
chose facile. "Faire vivre ces lieux était un défi puisque le quartier
était en perte de vitesse, explique le gérant. Être l'un
des premiers à m'installer, quelques mois avant l'inauguration du cinéma
mk2 était osé, mais je savais que ce quartier allait rapidement se développer."
La suite lui donne raison, puisque les quais du canal Saint-Martin connaissent,
avec la construction de ce complexe cinématographique, un second souffle.
Une clientèle variée
Le Café Rozier est
considéré comme l'antichambre des amateurs du grand écran. Pour preuve,
la formule ciné du dimanche leur est dédiée (voir encadré).
Mais le vent du renouveau a drainé une clientèle hétéroclite.
Le midi, les salariés des bureaux avoisinants viennent s'y restaurer, les étudiants
du cours Florent mangent sur le pouce. Le soir, les habitants du quartier s'y attardent,
souvent le vendredi, jour de concert. Quelques personnes connues aussi y font parfois
un détour. "Il m'est arrivé de prêter les lieux pour des tournages
de séries ou de clips", avoue le gérant.
Si aujourd'hui l'animation est
incessante c'est avec une bonne dose de patience et de ténacité que Romain
Rozier a su s'adapter et fidéliser cette clientèle très diverse,
en proposant une carte à leur image. Pour cet ancien cogérant du chapiteau
La Bodega, ce "challenge", comme il aime à le dire, était non
seulement professionnel mais aussi personnel. Être à la tête
de son propre café lui donne l'envie d'insuffler à ces lieux une partie
de son histoire d'autant que dans ces mêmes murs, il y a quelques années,
son grand-père était marchand d'épices.
Un supplément d'âme
"Quand j'ai entamé
les travaux de rénovation de cette ancienne boutique de bombes de peinture,
toutes les odeurs d'épices sont remontées", raconte-t-il. Ces épices,
fil rouge de la décoration, on les
retrouve dès l'entrée, le bar étant décoré avec les pigmentations
naturelles de celles-ci.
Ce café, c'est aussi une histoire de coïncidence.
Son autre grand-père, Louis-Romain Rozier tenait en d'autres temps, Le Grand
Café de la Loire. Une hérédité assumée qui est l'occasion
aujourd'hui de rendre pleinement hommage à ces deux hommes et qui donne à
cet établissement un supplément d'âme. Des influences qui mettent
en valeur les lieux et permettent à la clientèle de ce quartier en devenir
d'être à l'aise dans un décor à la fois chaleureux et sophistiqué.
Émilie
Bousquet
zzz22v
Café
Rozier
14 quai de la Loire
75019 Paris
Tél. : 01 42 39 68 98
Chiffres-clés
Capacité
: 75 à 80 places Spécialités de la maison
Formule ciné du dimanche : une
'salade d'accueil', sorte de tapas à l'orientale qui permet de patienter
agréablement en attendant le plat de son choix. Service rapide pour éviter
tout retard aux séances. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3054 Hebdo 8 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE