du 22 novembre 2007 |
HÔTELS |
UNE HISTOIRE DE FAMILLE DANS LE LOIRET
Trois générations pour un Écu en or
Malesherbes (45) Direction, réception, cuisine, ressources humaines : les membres de la famille Grosmangin se répartissent les rôles depuis soixante-dix ans à l'Écu de France, hôtel-restaurant 2 étoiles du Loiret. Avec, à la clé, un taux d'occupation de près de 90 % et 5 chambres supplémentaires en projet.
À l'écu de France, chacun assume ses fonctions, ses responsabilités et son caractère. |
À la veille de souffler ses 70 bougies, l'Écu de France tient toujours le haut du pavé de Malesherbes. Même si cette bourgade du Loiret n'est plus le lieu de villégiature qu'elle fut en 1936, elle demeure une ville-étape où cet hôtel est une institution. Pour cette famille hôtelière, qui compte aussi un fils aîné directeur de la restauration à l'Hôtel de Paris à Monaco, l'hôtel-restaurant est plus qu'un lieu de travail. Dépositaires d'une mémoire, les Grosmangin aiment à évoquer l'histoire de cet ancien relais de poste datant de 1624 comme ils conjuguent leurs talents respectifs : Jean-Pierre Grosmangin au piano, son épouse, à la réception et Lorraine, leur fille, directrice générale. Quant à Madame Grosmangin mère qui célèbre cette année soixante-dix ans de service, elle continue d'assurer une présence quotidienne, gère une bonne partie des livraisons comme elle met un point d'honneur à confectionner les confitures servies au petit-déjeuner. Une répartition des rôles réglée comme du papier à musique, où chacun assume ses fonctions, ses responsabilités et son caractère. Les trois générations prennent les décisions collégialement. "Pendant l'Occupation, il a fallu cohabiter avec les troupes allemandes, raconte Madame Grosmangin mère. À la Libération, on a rouvert : j'étais en cuisine et ma soeur s'occupait des chambres. En 1960, à la mort de ma mère, j'ai repris l'affaire. Toute ma vie est ici. Je ne dirige plus mais j'ai encore mon mot à dire."
Une extension à l'étude
Jean-Pierre a souhaité
faire perdurer l'affaire parentale, une évidence quand on y est né. "J'ai
pensé qu'il fallait
avoir de bonnes bases en cuisine et j'avais des facilités. Une fois mon apprentissage
fini, j'ai pris les rênes au piano. Maintenant, j'aimerais bien que ma fille
m'embête plus avec les coûts portion !" Lorraine, qui a baigné
dans l'ambiance hôtelière depuis l'enfance, a d'abord voulu devenir
oenologue.
Huit ans plus tard et un BTS d'assistance de gestion en poche, elle est responsable
des ressources humaines et du planning des 13 employés de l'établissement. "L'Écu a connu
de nombreuses rénovations : l'ancienne salle de bal a été convertie
en chambres, une salle de brasserie a été ajoutée au rez-de-chaussée
en plus du restaurant traditionnel. Mon rôle a été d'apporter une
touche de modernité en faisant installer 2 écrans LCD dans la brasserie
et en y développant un coin snack avec tartines et potages en plus des formules
midi à 10 et 13 euros."
Du côté de l'hôtellerie, le taux
d'occupation de 85-90 % a convaincu la famille d'engager un projet d'extension de
5 chambres supplémentaires dans les anciennes écuries attenantes. Orfea
(50 % Accor, 50 % SNCF) apporte une clientèle sûre. Situé en bout
de ligne du RER, Malesherbes loge l'ensemble des roulants (conducteurs et contrôleurs)
: l'Écu leur réserve 9 chambres tous les jours de semaine et 4 le samedi.
Une belle histoire de famille.
Gaëlle
Girard-Marchandise
zzz36v zzz22v
Écu de France
10 place du Martroy
45330 Malesherbes
Tél. : 02 38 34 87 25
hotelrestaurant-loiret.com
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L'Hôtellerie Restauration n° 3056 Hebdo 22 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE