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du 29 novembre 2007
CAMPUS

 UN RENDEZ-VOUS RÉUSSI EN DORDOGNE

Dominique Loiseau marraine du MBA

Savignac (24) Les 49 élèves de la 19e promotion du MBA de l'école internationale de management hôtelier ont choisi pour marraine Dominique Loiseau. Celle qui a su si bien préserver et développer l'héritage laissé par son mari Bernard, chef charismatique disparu trop tôt le 24 février 2003, a traversé la France le 23 novembre pour venir à la rencontre de ses filleuls.

Accompagnée de Bernard Clauzel, Dominique Loiseau est arrivée élégante et rayonnante malgré ses sept heures de route entre la Bourgogne et le Périgord. Saulieu/Savignac-les-Églises impose des tangentes qui ne ressemblent en rien à cette femme droite au regard franc. Fébriles à l'heure du rendez-vous, les étudiants avaient préparé cette rencontre avec professionnalisme. Ce serait assurément un grand moment. Ce le fut. Dans l'amphi destiné à un échange de près de deux heures, les questions mûrement préparées ont trouvé leurs réponses, sans détour. D'une voix douce et posée, Dominique Loiseau s'est prêtée volontiers à l'exercice. Les questions fusent : la stratégie adoptée à l'heure du drame, l'année qui suivit "consacrée à observer", la reconstruction dans le respect de la mémoire d'un chef hors du commun, la fidélité indéfectible de la clientèle. Intérêt encore pour un itinéraire qui a conduit cette biochimiste de formation de Paris à Saulieu en 1989, propulsée directrice de l'hôtel Relais & Château, puis nommée présidente de Bernard Loiseau SA afin de reprendre le flambeau, de pérenniser cette maison mythique. Elle a aussi abordé l'avenir. "Dupliquer ailleurs, la formule de 'Loiseau des Vignes' restaurant ouvert en avril dernier à Beaune", avec un concept unique, celui d'une carte de vins au verre riche de 70 références, agrandir le spa du Relais Bernard Loiseau en l'inscrivant dans un XXIe siècle novateur, ouvrir un restaurant à Tokyo. Quant à la question de la transmission, Dominique Loiseau avoue y réfléchir sans avoir pour l'heure trouvé de réponse, car elle se sent "incapable de faire autre chose".
Rigueur professionnelle, engagement personnel empreint d'une grande humanité, qualités de manager, passion pour son métier, et maman (de 3 enfants) attentive, la marraine ne pouvait présenter plus beau profil pour ces jeunes appelés à occuper de hautes fonctions managériales.
La soirée, qui a réuni les 200 élèves de Savignac, s'est terminée par une très belle soirée de gala avec en point d'orgue le repas concocté par l'école hôtelière du Périgord.
Brigitte Ducasse zzz68v

Baobab : quand le projet étudiant devient réalité


Projet Baobab : les six étudiants de Savignac et leur conseiller, Alexandre Bella Olla, chef propriétaire du très couru Moussa l'Africain à Paris.

Moment-clé pour l'obtention du MBA in Hospitality Management de Savignac, la présentation du Projet de création d'entreprise (PCE) : cette année, les 49 étudiants répartis par groupes ont planché sur 8 projets amenés par des commanditaires ou par eux-mêmes. Hôtel Art Rock à Lens, resorts au Costa Rica ou en République Dominicaine, résidence de tourisme famille à Annecy, au pied des pistes, ou encore des restaurants à thème sont prêts à voir le jour. Dès janvier prochain l'un de ces projets, 'Baobab', un concept de restauration rapide sur le thème de l'Afrique, devrait s'enraciner dans le quartier de la gare Montparnasse. Nordine, Marine, Nicolas, Johan, Romain et Didier ont travaillé d'arrache-pied, avec le soutien d'un spécialiste du genre, Alexandre Bella Olla, chef propriétaire du très couru Moussa l'Africain à Paris. "Ce qui m'a séduit dans leur projet, c'est sa modernité, l'actualisation de la cuisine traditionnelle africaine qui doit être présente sous toutes ses formes aux côtés des autres cuisines du monde." L'homme fut séduit par le concept, au point d'accepter d'en être le manager, fournisseur et investisseur ! Proposés dans un cadre imprégné de la chaleur et des couleurs africaines, des plats typiques seront revisités sous la forme d'une dégustation fast-food, à emporter ou à consommer sur place. Nom, logo, slogan, concept… ont été déposés à l'Inpi. Car en professionnels avertis, les étudiants de Savignac savent mieux que quiconque qu'une bonne idée donne de l'appétit aux duplicateurs sans scrupule.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3057 Hebdo 29 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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