du 29 novembre 2007 |
ÉDITO |
Recomposition
Au
terme du congrès de l'Umih qui s'est déroulé la semaine dernière
à Lyon, André Daguin a évoqué, dans son allocution de clôture,
les perspectives d'une recomposition syndicale à la fin de son mandat qui
s'achève dans un an.
Malgré un programme original et chargé, mis au point
par Roland Bernard et son équipe, les congressistes n'ont pu s'empêcher
de se livrer au jeu des supputations, hypothèses et suppositions qui précèdent
inévitablement toute période électorale.
Dommage, car les sujets d'avenir comme l'ouverture à la
jeunesse, les préoccupations environnementales, les perspectives de carrière
et de réussite professionnelle offertes par les métiers de l'hôtellerie-restauration
sont des thèmes essentiels pour les dirigeants des organisations professionnelles.
Autant dire que de ce côté-là, le congrès de Lyon fut une
parfaite réussite avec des intervenants de qualité et l'émouvant
témoignage des jeunes en formation dans les diverses écoles professionnelles
de la région, qui interprétèrent sur le thème de l'ouverture,
de la diversité et des valeurs, un 'rap' qui marqua l'assemblée.
Mais la nature humaine est ainsi faite : la grande question
dans tous les esprits est celle de la succession d'André Daguin. Succession
d'autant plus difficile que l'actuel président de l'Umih est doté d'une
forte personnalité et d'un sens exceptionnel de la communication. Son bilan
sera forcément positif, d'autant que son inlassable combat pour la baisse de
la TVA en restauration semble tourner - enfin - à l'avantage de la profession.
En revanche, les observateurs les plus neutres ont été
un peu surpris - le mot est faible - par l'empressement et l'affluence des déclarations
de candidatures à la future présidence de l'Umih. Si l'on a bien compris,
ce ne sont pas moins de 4 présidents de fédérations qui ont profité
du compte rendu de leurs travaux pour lancer un appel aux électeurs. N'est-ce
point un peu prématuré, alors qu'à ce jour, un seul candidat s'est
officiellement déclaré auprès de Jean Biron, président du conseil
de surveillance, comme le prévoient les statuts de l'Umih ?
Il ne faut tout de même pas oublier que le mandat d'André
Daguin se termine à la fin 2008, et qu'il n'a nullement l'intention d'accomplir
une fin de parcours en semi-retraite, les enjeux et les défis de la profession
ne pouvant souffrir la moindre relâche.
Et la recomposition syndicale évoquée par le président
de l'Umih ne peut que conduire à une nouvelle donne si l'union se réalise
pleinement entre l'Umih, le GNC, et le Synhorcat, dont le président n'a pas
non plus vocation à l'inactivité forcée.
Pas besoin d'être devin : on en
reparlera bientôt, même si l'essentiel du congrès de Lyon était ailleurs.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3057 Hebdo 29 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE