du 13 septembre 2007 |
ÉDITO |
TOUS ÉCOLOS
Alors que la date tant attendue du 'Grenelle
de l'environnement' approche, les esprits se passionnent pour un sujet dont
il est encore difficile, aujourd'hui dans la profession, d'apprécier
les enjeux et les champs d'application.
Comme souvent à l'occasion des 'grands-messes' censées
graver dans le marbre des nouvelles tables de la loi, rien de précis ne pointe
à l'horizon, alors que les dirigeants de la profession, comme tant d'autres,
ont été sollicités pour mettre leurs idées sur la table.
Très bien, on attend donc les premières propositions, l'Umih ayant
fait savoir qu'elle réfléchissait à l'élaboration d'un
dossier sur la question.
Il est vrai que le sujet est immense, d'autant qu'il y va
un peu, quand même, de l'avenir de la planète qui mérite l'attention
de tous.
Dans l'hôtellerie-restauration, Dieu merci, on n'a pas attendu
les incantations d'un Nicolas Hulot (gros consommateur de vols en hélicoptère),
ni les imprécations d'un José Bové, paysan d'estrade avant
tout, pour se préoccuper des questions environnementales, peut-être
avec trop de discrétion.
Car la profession n'a pas à se reprocher un
désintérêt
particulier pour l'écologie au sens réel du terme, c'est-à-dire
une attitude responsable et respectueuse de la qualité de la vie en général.
Tous les clients des hôtels apprécient dorénavant la commande centrale
de l'électricité qui évite de sérieux gaspillages, tout comme ils savent utiliser
à bon escient le linge de salle de bains, les hôteliers ayant fait
des efforts considérables de communication sur les effets d'une consommation
inutilement excessive des commodités
mises à disposition dans les chambres.
Les investissements considérables en matière d'isolations
thermique et phonique conduisent aujourd'hui à une maîtrise des coûts
susceptible à la fois d'améliorer les performances énergétiques
des établissements et leur compte d'exploitation, par la même occasion.
Mais, bien sûr, beaucoup reste à faire. Les déperditions de chaleur en cuisine, l'utilisation de lessives aux phosphates (interdites en grand
public), des installations d'air conditionné vétustes et peu entretenues, autant d'exemples,
parmi d'autres, qui posent défi à la profession.
Pour conclure, juste un exemple extrait d'un numéro récent de votre hebdomadaire professionnel : dans le numéro du 12 juillet dernier, - c'est récent -, le génial Marc Veyrat exposait son projet de domaine 'tout écolo' dans son pays natal de Manigod. Une citation s'impose : "Tous les équipements et tous
les hébergements sont prévus en matériaux naturels selon des principes
qui respectent l'environnement : WC secs, système d'éolienne, vitres
qui retiennent la chaleur, turbine pour chercher l'eau souterraine, toits avec cellules photovoltaïques, 3 hectares de végétaux, recyclage
de l'eau, etc."
Vaste programme, certes, pour un projet hors normes. Mais
qui annonce sans doute les nécessités de l'avenir auxquelles nul ne
pourra échapper. Sans oublier les actions en faveur du fameux 'développement
durable' qui commence avec la pratique du commerce équitable cher à
certains de vos fournisseurs.
n
L.H.R.
zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3046 Magazine 13 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE