du 1er mars 2007 |
SAVOIR-FAIRE |
Doudous, trousses de toilette, paires de chaussettes, pyjamas… les 'objets perdus de vue' de nombreux clients envahissent les réserves des services étages. Agissez avec méthode !
Par Claire Cosson et l'Association des gouvernantes générales de l'hôtellerie Paris
Ne vous laissez pas déborder par les objets trouvés
De
l'autre côté de la vitre du bureau règne un désordre invraisemblable.
En tout cas, cela y ressemble. Mylène, gouvernante générale d'un
hôtel parisien, le sait. Comme elle sait qu'il va lui falloir très vite
passer à l'action. Sous peine de ne plus jamais s'y retrouver. À droite,
on distingue en effet une bonne trentaine de doudous esseulés, couchés
en vrac sur une triste étagère. À gauche, une dizaine de bouteilles
de parfum, des téléphones portables à gogo s'observent en chiens
de faïence, tandis que des pyjamas s'entremêlent. Un peu plus loin, c'est
la foire d'empoigne entre les trousses de toilette, une flopée de chaussettes
(avec celles qui ne font pas toujours la paire), quelques calepins et des sous-vêtements.
Un peu plus, et on pourrait faire son shopping ! L'intensification des déplacements
observée ces dernières années
perturbe apparemment la vie quotidienne des clients. Ces derniers égarent de
fait assez souvent leurs effets personnels.
Des 'objets perdus de vue' dont les services étages
'héritent' dans une grande majorité des cas. "Tous les jours, il y
en a un qui oublie quelque chose dans sa chambre", avoue volontiers une responsable
des étages. Et quand la fréquentation grimpe, la gestion des 'objets trouvés'
peut devenir un problème épineux. D'autant qu'il y a des règles à
respecter envers ces fameux objets trouvés. "Les objets oubliés doivent
être enregistrés aussi rigoureusement qu'un objet gardé", souligne
Corinne Veyssière, gouvernante générale au Sheraton Paris Airport
Hotel et présidente de l'Association des gouvernantes générales de
l'hôtellerie (AGGH) Paris.
Autrement dit, mieux vaut agir avec
méthode et
rigueur. Suivez
donc dès maintenant les préconisations de l'AGGH Paris. La gestion des
objets trouvés ne sera alors plus qu'un mauvais souvenir.
Avant toute autre procédure, la femme de
chambre doit impérativement signaler à la gouvernante qu'elle a trouvé
un objet. Et le lui remettre dans les plus brefs délais. Car si d'aventure
le client est encore présent dans l'hôtel, il va de soi que l'objet en
question sera restitué immédiatement à l'intéressé. Par
contre, si la découverte s'effectue après le départ dudit consommateur,
l'objet devra être descendu au bureau du service étages. Il sera ensuite
enregistré, puis stocké dans un endroit dédié.
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Description précise indispensable
Pour l'enregistrement, pas besoin de chercher
midi à quatorze heures. Il faut tout simplement inscrire le nom et le prénom
du client ainsi que la date (de départ) à laquelle l'objet a été
trouvé. Une description précise des articles s'impose par ailleurs afin
de pouvoir répondre à une éventuelle demande de la part du client.
Sans oublier un numéro d'ordre. L'ensemble de ces données étant reportées
sur le cahier des objets trouvés.
Concernant le rangement, plusieurs
options sont envisageables. À savoir, utiliser des cartons appropriés
sur lesquels auront été inscrits les numéros d'ordre. Histoire de
faciliter les recherches lorsqu'un client veut récupérer son bien. On
peut aussi placer les objets dans des enveloppes, elles-mêmes numérotées,
et par la suite classées sur des étagères.
Chaque mois, les objets oubliés
doivent être soigneusement rangés dans des réserves ou offices alors
que les objets trouvés de l'année précédente (1 an et 1 jour)
seront remis aux personnes les ayant trouvés. Une exception cependant à
propos des objets de valeur (bijoux, argent…) où la restitution à
la femme de chambre nécessite davantage de temps. À noter qu'en aucun
cas il ne faut remettre un objet dans la chambre du client à l'occasion de
son prochain séjour.
De fait, on doit attendre qu'il réclame
son bien pour le lui remettre. Une restitution qui se réalise par courrier
ou bien encore en main propre. Dans le cas d'un envoi, il est possible d'imputer
les frais postaux au client. Reste que beaucoup d'établissements font preuve
d'un geste commercial en offrant l'envoi de l'objet oublié. Encore faut-il
que la quantité et le poids de l'article à expédier soient dans
les normes. n zzz336v zzz66e
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L'Hôtellerie Restauration n° 3018 Magazine 1er mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE