du 21 fevrier 2008 |
COURRIER DES LECTEURS |
Je souhaite un renseignement concernant la déclaration de mutation de licence IV à la mairie. Je l'ai appelée et personne n'a pu me renseigner sur les formalités à effectuer. Je vais ouvrir le 1er mars, et la déclaration doit se faire au moins quinze jours avant. Pouvez-vous me dire ce qu'il faut que je fasse, quels sont les documents que je dois apporter ? De plus, je n'ai pas encore passé le permis d'exploitation (tout est complet), mais je suis inscrit pour fin mars. Le maire va-t-il quand même me donner l'autorisation d'exercer ? (O. G. de Montrond-les-Bains)
À
l'occasion de l'ouverture, de la mutation, de la translation ou du transfert d'un
débit de boissons, le nouvel exploitant doit effectuer, conformément
à l'article 3332-3 du Code de la santé publique, quinze jours avant,
une déclaration administrative auprès de la préfecture de police
à Paris ou à la mairie pour les autres communes.
La personne qui effectue cette déclaration écrite
doit préciser :
ses noms, prénoms, lieu de naissance, profession et
domicile ;
la situation du débit ;
à quel titre elle doit gérer le débit
et les noms, prénoms, profession et domicile du propriétaire s'il
y a lieu ;
la catégorie du débit qu'elle se propose d'ouvrir
;
le permis d'exploitation.
En outre, vous devez justifier de votre nationalité française
- ou ressortissant d'un autre État de la Communauté européenne
ou un autre État partie à l'accord sur l'espace économique européen.
Une fois cette déclaration effectuée, le maire - si
vous n'êtes pas à Paris - doit vous remettre un récépissé
de déclaration, qui vous permettra de commencer à exploiter
votre débit de boissons.
Désormais, la loi impose la production du permis d'exploitation
à l'occasion de cette déclaration. Il est vrai que l'année
dernière, en raison des retards pris dans la publication des textes accordant
les agréments aux organismes de formation pouvant dispenser la formation de
trois jours pour l'obtention de ce permis d'exploitation, il avait été
prévu que le nouvel exploitant
avait jusqu'au 17 janvier 2008 pour présenter ce permis.
Mais depuis cette date, en raison du nombre important de stagiaires
à former, et constatant que de nombreuses sessions de formation étaient
déjà complètes, les centres de formation agréés ont obtenu
un peu de souplesse de la part de l'administration. En effet, celle-ci accepte
que le repreneur produise, dans un premier temps, une attestation d'inscription
à une session de formation programmée dans un délai raisonnable
qu'elle estime à quatre mois, maximum.
Donc, si vous êtes inscrit à une session de formation,
vous devez demander une attestation d'inscription auprès de votre organisme
afin de pouvoir effectuer votre déclaration en mairie et ouvrir votre débit
de boissons début mars. Par contre, fin mars, vous devrez suivre votre formation
de trois jours, et compléter ainsi votre dossier en remettant, cette fois,
le permis d'exploitation en bonne et due forme.
Si votre maire n'est pas au courant de ce dispositif, car
le préfet ne l'en aura pas informé, nous vous reproduisons le courrier
reçu par l'Asforest, l'un des centres de formation agréé au permis
d'exploitation. Courrier qu'il nous a transmis pour en faire part à nos
lecteurs.
Dans un courrier en date du 29 janvier 2008, le ministère
de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales a donné
les consignes suivantes à tous les préfets de France :
"La loi du 31 mars 2006 a créé une formation obligatoire
pour toute personne déclarant l'ouverture, la mutation, la translation
ou le transfert d'un débit de boissons à consommer
sur place de 2e, 3e ou
4e catégorie, ou à toute personne déclarant un établissement
pourvu de la petite licence restaurant ou de la licence restaurant. Le décret
n° 2007-911 du 15 mai 2007, publié au JO du 16 mai 2007, en
a fixé le contenu.
Pour les personnes déclarant l'ouverture, la mutation, la
translation ou le transfert d'un débit de boissons à consommer sur place
de 2e, 3e et 4e catégorie, la formation spécifique
est obligatoire depuis le 31 mars 2007. Toutefois, et pour tenir compte du délai
de mise en place de l'offre de formation, les intéressés avaient jusqu'au
17 janvier 2008 pour présenter le permis d'exploitation à l'autorité
compétente (décret n° 2007-911 du 15 mai 2007 publié au
JO du 16 mai 2007).
Compte tenu des difficultés rencontrées par les exploitants
n'ayant pu suivre la formation préalable dans les délais requis, je vous
demande d'informer les maires qu'il leur
est possible de délivrer le récépissé
de déclaration aux exploitants justifiant d'une inscription à une session
de formation programmée dans un délai raisonnable qu'on peut estimer à
trois ou quatre mois maximum.
Il appartiendra aux exploitants de produire sans délai l'attestation
délivrée à l'issue de la formation à l'autorité administrative
ayant délivré le récépissé. Ceux qui ne se conformeront
pas à cette obligation encourent la caducité du récépissé
qui leur aura été délivré, et se trouveront ainsi en situation
irrégulière.
Par ailleurs, la loi du 31 mars 2006 prévoit que pour les
personnes déclarant l'ouverture, la mutation, la translation ou le transfert
d'un établissement pourvu de la petite licence restaurant ou de la licence
restaurant, la formation spécifique n'est obligatoire qu'à compter du
31 mars 2009." zzz66b
La maladie ne donne pas droit à des congés payés ou jours fériés
Lorsqu'un salarié est en arrêt longue maladie et que son contrat s'arrête, les congés payés sur sa période de maladie sont-ils à payer par l'employeur ? Et les jours fériés ? (E.Tourisme sur le blog des experts 'La pratique du droit du travail en CHR : tous les contrats de travail')
Seul
le temps de travail effectif et les périodes non travaillées assimilées
à du travail effectif donnent droit à congés payés. Les
périodes non travaillées, qui sont assimilées à du travail
effectif donnant droit à congés payés, sont limitativement
prévues par le Code du travail (ex. : congé de maternité). La
maladie n'en fait pas partie, et n'est donc pas considérée comme du temps
de travail effectif pour le calcul des congés.
Par contre, les périodes de suspension du contrat de travail
- accident du travail ou maladie professionnelle dans la limite d'une durée
ininterrompue d'un an - sont assimilées à du travail effectif. Il
faut donc les prendre en compte pour le calcul des congés payés.
Si votre salarié est arrêté pour une simple maladie,
son absence n'est pas prise en compte pour le calcul de ses droits à
congés payés.
Par contre, elle le sera s'il s'agit d'un arrêt consécutif
à un accident du travail ou à une maladie professionnelle.
Quant aux jours fériés, je vous rappelle que,
conformément à l'accord du 5 février 2007, les salariés
ayant un an d'ancienneté
dans
l'entreprise ont droit à trois jours fériés et cinq jours fériés
garantis. Pour en bénéficier, le salarié doit avant toute chose remplir
cette condition d'ancienneté d'un an. En outre, l'accord ne prévoit
pas l'octroi de ces jours en cas de suspension du contrat de travail, et ce,
quel que soit le motif de son absence (maladie simple ou accident du travail).
zzz60m
Rubrique animée par Pascale Carbillet.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3069 Hebdo 21 Fevrier 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE