du 2 mai 2008 |
MICHELIN 2008 |
LES DEUX JOURS DE REPOS HEBDOMADAIRES NE SONT PAS FORCÉMENT CONSÉCUTIFS
Est-il légal de ne pas bénéficier de deux jours de congé consécutifs ? (C. L. par courriel)
L'article
21 de la convention collective nationale des CHR du 30 avril 1997 rappelle que tous
les salariés ont droit à deux jours de repos par semaine. Ce même
article donne la possibilité aux employeurs de ne pas accorder ces deux jours
forcément de façon consécutive. En effet, ce repos hebdomadaire
peut se décomposer en un jour et deux demi-journées non consécutives.
Un salarié peut être en repos le samedi matin, le lundi
et le mardi matin, sachant que si l'employeur donne un jour de repos isolé,
il doit veiller à ce que le salarié a bien eu droit à un repos
de 35 heures consécutives (soit 24 heures plus les 11 heures de repos quotidien).
En reprenant notre exemple, le salarié termine son service
le dimanche soir à minuit. Son jour de repos est le lundi. L'employeur ne
peut le faire travailler avant mardi 11 heures. Pour savoir si le salarié a
bien une demi-journée de repos, sachez qu'on l'apprécie par rapport aux
demi-journées travaillées. En effet, une demi-journée de travail
est limitée à cinq heures consécutives avec une amplitude de six
heures. Autrement dit, un salarié bénéficie réellement
d'une
demi-journée de repos s'il n'a pas travaillé au cours de cette journée
plus de cinq heures, sans dépasser six heures de présence dans l'entreprise,
en prenant également en compte les pauses. zzz60t
UN CUISINIER DOIT PORTER DES VÊTEMENTS PROFESSIONNELS AU TRAVAIL
Pouvez-vous me donner les références du texte qui prévoit que le personnel en cuisine doit porter des vêtements professionnels ? (L. N. par courriel)
Pour connaître les règles d'hygiène
applicables dans un restaurant, vous devez vous référer au Guide de
bonnes pratiques hygiéniques Restaurateur.
Quant aux vêtements que doit porter votre personnel en cuisine,
il faut consulter les fiches de bonnes pratiques environnement de travail, où
il est consacré un chapitre à l'hygiène du personnel.
Il y est rappelé qu'il faut porter, tant en salle qu'en cuisine,
une tenue de travail propre, claire et réservée. Pour cela, il faut déposer
les vêtements de ville (chaussures en particulier) et effets personnels dans
les vestiaires ou les armoires mis à disposition pour cet usage. Sans oublier
de renouveler quotidiennement la blouse de
travail
et de s'équiper d'un tablier propre à chaque service.
En outre, le guide rappelle que le corps en activité évacue
un certain nombre de résidus (sueur, pellicules et cheveux). En période
de travail, ces résidus sont susceptibles de tomber dans les denrées en
préparation. C'est la raison pour laquelle le guide vous recommande l'équipement
vestimentaire, qui recueille ces résidus corporels, et protège les denrées.
En fabrication, veillez à porter toque ou calot, et tour de cou en tissu.
En conclusion, le Guide de bonnes pratiques hygiéniques
Restaurateur précise bien qu'un cuisinier ne peut utiliser ses chaussures
de ville en cuisine. Quant au pantalon, il est également conseillé de
le laisser au vestiaire. zzz66r
DOIT-ON CONSERVER LES NOM ET ADRESSE DES CLIENTS POUR LES IMPÔTS ?
À l'occasion d'un contrôle fiscal, l'inspecteur m'a demandé de lui communiquer les nom et adresse des clients aux notes les plus élevées de plats à emporter. Est-ce normal ? (G. L. par courriel)
Tout
dépend de la qualité des clients qui ont fait ces achats. Si ce sont des
particuliers, la seule obligation du restaurateur est la délivrance d'une note
(ou ticket de caisse) et, dans ce cas, il n'y a pas d'obligation de mentionner le
nom et l'adresse du client sur ce document.
Selon l'arrêté du 8 juin 1967, qui réglemente
la délivrance de notes dans les hôtels et restaurants, les seules mentions
obligatoires sont les coordonnées du restaurant avec son classement éventuel,
ainsi que la nature et le prix des prestations servies.
En revanche, si le client est une entreprise ou un organisme de
ce type, le restaurateur est, en principe, tenu de lui délivrer une véritable
facture. Cette dernière est un document distinct de la note, qui doit préciser
- en plus des mentions relatives aux prix, etc. - le nom complet et l'adresse du
client.
Cette obligation de délivrance d'une facture en bonne et
due forme résulte de l'article 289-I du code général des impôts,
selon lequel une entreprise assujettie à la TVA est tenue de délivrer
une facture pour toutes les livraisons de biens ou les prestations de services qu'elle
effectue pour un autre assujetti, ou pour une personne morale non assujettie.
Les restaurateurs qui ont une clientèle d'affaires doivent
donc être vigilants à cette règle. Cela étant, en pratique,
tout dépend des caractéristiques de votre restaurant et de votre clientèle,
et les services fiscaux devraient pouvoir se montrer compréhensifs s'il s'agit
uniquement de cas isolés pour lesquels le client n'a pas forcément annoncé
qu'il achetait pour le compte d'une entreprise.
zzz66f
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L'Hôtellerie Restauration n° 3079 Magazine 2 mai 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE