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	du 3 juillet 2008	L'ÉVÉNEMENT

C'EST OFFICIEL

LE BAR AURA SON MOF

Immense satisfaction pour Guy Musart, président de l'Association des barmen de France, le comité d'organisation des Meilleurs ouvriers de France a donné son feu vert à la création d'un MOF barman. Le référentiel doit être finalisé pour le 15 septembre.   

Le barman travaille de nombreux produits et pas seulement des alcools, rappelle Guy Musart, président de l'ABF et chef barman de l'Hôtel Astor à Paris.

Ça y est. Après un an de discussions, démarches et réflexions, Guy Musart, président de l'Association des barmen de France (ABF) depuis 2001, a réussi à convaincre les responsables du concours Un des Meilleurs ouvriers de France que l'univers du bar avait aussi sa place au sommet. La prochaine édition, qui doit avoir lieu en 2010, comptera donc dans ses rangs une nouvelle branche dédiée au métier de barman. "Quand j'ai vu que les gouvernantes générales avaient un MOF, je me suis dit qu'il fallait que nous aussi, nous nous inscrivions dans cette volonté d'excellence. Le bar, ce n'est pas seulement du service. Comme les cuisiniers, nous travaillons la matière, y compris le frais. On fait des mélanges, on modifie les produits, on doit les améliorer." Guy Musart parle aussi de connaissance et de gestion des matières. Les épices et les herbes font partie intégrante de la panoplie gourmande du barman. "Faire un cocktail, poursuit-il, demande un vrai savoir-faire. Ce n'est pas seulement un mélange. C'est un art dans lequel la technique et la création sont à parts égales."

Quelque chose de "très pointu"
Au sein de l'ABF, l'adhésion au projet a tout de suite suscité l'enthousiasme. Même engouement du côté de l'Association des enseignants en bar (Apeb) et de leur président, Henry Di Nola, sollicités par les barmen pour participer à la mise en place du concours. "L'équipe organisatrice sera mixte, entre professionnels et professeurs", précise Guy Musart pour qui l'été sera court. Le référentiel doit en effet être rendu pour le 15 septembre. Colin Field, chef barman du prestigieux bar Hemingway de l'hôtel Ritz à Paris, autre fervent avocat du projet, va également travailler à l'élaboration du texte. Dans l'idée : quelque chose de "très pointu", allant bien au-delà des épreuves habituelles rencontrées dans les concours de bar. C'est tout le 'concept bar' qui va être détaillé, décortiqué même, pour devenir un challenge où perfection rime avec théorie et pratique. À l'instar des autres branches, le concours est ouvert à tous et à toutes, même aux non-professionnels. L'âge minimum pour tenter l'aventure est de 23 ans. "Ce qui est essentiel ici, c'est la valorisation du métier. Je voudrais cesser d'entendre n'importe qui se dire barman parce qu'il a travaillé quinze jours sur une plage. D'autre part, je connais beaucoup de grands barmen qui n'ont pas la possibilité d'être reconnus à leur juste valeur. Or, pour donner à ce métier le profil et l'avenir qu'il mérite, il manquait quelque chose de solide, qui l'associe et lui confirme son appartenance à la grande famille de la gastronomie", termine, tout sourire, le patron de l'ABF. Une reconnaissance non seulement française, mais également internationale.
Sylvie Soubes zzz76v zzz14

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L'Hôtellerie Restauration n° 3088 Hebdo 3 juillet 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE