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La Fagiht fête le cinquantenaire du mouvement
de Sévrier à l’occasion de son congrès
Intitulé ‘1964-2014, de Sévrier à Évian-les-
Bains : 50 ans au service des indépendants’,
le prochain rassemblement du syndicat aura
lieu le 13 octobre à Évian-les-Bains (74).
Pour son président, Claude Daumas, la
préservation de l’entreprise saisonnière
est impérative au bon développement
touristique du pays.
PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE SOUBES
L’Hôtellerie Restauration :
En 1964, lors d’une
réunion à Sévrier, les professionnels des deux
Savoies, FNIH* à l’époque, estimèrent que leur
colère contre les mesures gouvernementales n’était
pas relayée par leurs représentants nationaux.
La scission donna lieu quatre ans plus tard à la
création de la Fédération autonome générale de
l’industrie hôtelière et touristique. Vous voici
aujourd’hui sous la bannière du Groupement
national des indépendants. Quelle est la place de la
Fagiht au sein du GNI ?
ClaudeDaumas :
La Fagiht représente des entreprises
de séjour et saisonnières. Ce n’est pas une branche
mais unmétier transversal, qui va de l’hôtellerie à
la restauration, du café au bar de nuit. Nous avons
créé le Groupement national des indépendants
avec le Synhorcat afin de présenter un bloc uni de
professionnels indépendants et de peser ainsi davantage
sur les pouvoirs publics, enmutualisant nos forces et nos
moyens. Depuis avril, la CPIHnous a rejoints. Chacun
apporte sa connaissance des problèmes de gestion des
entreprises qu’il représente au bénéfice de l’ensemble et
conserve la maîtrise de sa spécificité et son identité. La
Fagiht reste la Fagiht.
Comment voyez-vous l’avenir du secteur ?
Les professionnels que nous représentons vont
de plus en plus mal. Les problèmes de rentabilité
s’accentuent. Les mises aux normes imposent
des investissements suicidaires pour l’entreprise
et les mauvaises saisons se succèdent. Cet été, en
montagne, les chiffres d’affaires ont chuté de l’ordre
de 30 à 50 %. Si les banques ne soutiennent pas
ces entreprises, nous allons au désastre. Mais c’est
maintenant qu’il faut des solutions et non dans six
mois ou un an. Derrière le problème des hôteliers
se cache aussi la réalité du tourisme et du pouvoir
d’achat des Français. On nous parle aujourd’hui
du tourisme mondial dont il faut profiter. Mais si
les hôtels indépendants ferment, quelles seront les
conditions d’accueil de ces touristes ? L’État doit
revenir sur un certain nombre de contraintes qui
détruisent l’entreprenariat. Dynamiser l’entreprise et
l’économie crée de l’emploi et multiplie les rentrées
fiscales.
L’accord sur lamodulation du temps de travail (lire
en pages 2-3) doit vous satisfaire…
Il était important pour les saisonniers que les
syndicats de salariés et les organisations patronales
s’accordent sur la modulation du temps de travail. La
problématique portemaintenant sur le temps partiel. Le
climat social s’était dégradé et il reprend de manière
constructive. C’est une très bonne chose.
Que pensez-vous du Fait maison ?
Pour nous, les critères qui ont été retenus constituent
un bon équilibre entre la nécessaire information du
consommateur et les contraintes de gestion de la
très grande majorité des entreprises de restauration.
Nous l’avons rappelé d’ailleurs le mois dernier dans un
courrier que nous avons adressé à la secrétaire d’État,
Carole Delga
. Ce que réalise un restaurateur dans
son établissement dépend d’un nombre considérable
de facteurs. Le procès d’intention fait aux produits
bruts surgelés ou sous vide est ridicule car c’est ignorer
les aléas d’approvisionnement ou de la fréquentation
des établissements, mais également un grand
nombre de règles d’hygiène que doivent respecter les
professionnels. Le Fait maison répond à la demande des
consommateurs d’identifier les plats qui sont le reflet du
savoir-faire du restaurateur. Le Fait maison n’est pas un
label, c’est une volonté de transparence.
* La Fédération nationale de l’industrie hôtelière, devenue l’Umih.
12
e
et de la gastronomie en Poitou-Charentes
Métiers
de
Carrefour
des
Bouche
AstronVidéo -Tél.0549465282www.astronvideo.com49110177000023
19, 20, 21 et 22
octobre 2014
Parc des Expositions
NIORT
Claude Daumas
, président national
de la Fagiht : “
Le climat social s’était
dégradé et il reprend de manière
constructive.
”
L’actualité