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134

Michelin

2015

Œ UIQ

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L’Épicurien profite de sa récompense

L

e chef

Jérémy Gillon

a choisi la restauration

parce qu’il s’ennuyait à l’école. Un bon maître

d’apprentissage lui donne l’envie d’un tour de

France pour améliorer sa formation.

“J’ai aimé

l’idée de me perfectionner au fil des expériences.”

De

l’école Troisgros à Roanne au Belvédère en Corse,

en passant par

Cyril Haberland

,

Michel Kayser

ou encore

Michel Rochedy

, Jérémy Gillon

développe sa technique. C’est aux côtés de

Nicolas

Le Bec

qu’a lieu le déclic, son coup de foudre avec

la gastronomie.

“J’ai compris que la grande cuisine

casse les codes, permet l’initiative, la créativité.

J’aime jouer la complémentarité des textures, le

potentiel aromatique des beaux produits.”

“Je continue d’avancer”

L’envie de jouer les partitions de sa propre cuisine

lui font accepter la proposition de

Sonia Piantoni

et

Emmanuel Deleuze

. Ces restaurateurs de

Val-Thorens (73) ont ouvert trois restaurants en

presque dix ans. Ils auraient pu s’en contenter,

mais leur rêve, c’était une table

gastronomique. Alors, ils ont

créé L’Épicurien et l’ont confié

à Jérémy Gillon.

“Quand l’étoile

est tombée, j’ai appris la grande

nouvelle de la bouche de

Juliane Caspar

[directrice

du guide

Michelin

France, NDLR], un vendredi

soir, à 21 heures, en plein service. J’avais dumal

à réaliser. Je suis resté bouche bée, comme sidéré.”

Et comme il a cru à une mauvaise blague, le chef

a continué son service sans rien dire.

“Tard dans

la nuit, après le service, je me suis dit que j’allais

appeler Emmanuel Deleuze. Il était à Sydney en

Australie. Quand j’ai entendu son explosion de

joie, j’ai commencé à réaliser et j’ai appelé Sonia

Piantoni qui, étant donné l’heure, a cru que le

restaurant brûlait.”

Jérémy Gillon a enfin digéré la

bonne nouvelle.

“Cette étoile, nous l’avons remportée ensemble, avec

toute mon équipe. Je continue d’avancer, de trouver

de nouveaux fournisseurs. Tous sont des artisans,

à 90% de la vallée. J’utilise les trésors des alpages

savoyards, herbes et plantes. Je ne remercierai

jamais assez le

Michelin

pour [cet] immense

privilège. Je vais me battre pour conserver cette

distinction.”

Q

FLEUR TARI

L’Épicurien

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ì www.restaurantmontana.fr

Ticket moyen

: 100 €

(65 € pour les mets,

35 € pour les vins et

boissons)

Nombre de couverts

par jour

: 16

Nombre de places

assises

: 16

Effectif

: 12 personnes

en cuisine et 8 en salle

(le personnel fait le

service à la brasserie

LeMontana lemidi

et à L’Épicurien le soir)

Fermeture annuelle

:

de mai à novembre

Repos hebdomadaire

:

ouvert tous les soirs

Le plat le plus

représentatif de votre

cuisine

:

Truite de la maison

Baulat, perle d’huître,

pulpe de cerfeuil,

cerfeuil tubéreux

Jérémy Gillon - L’Épicurien - Val-Thorens

Le chef n’imaginait pas que la distinction tomberait dans sa cuisine, alors qu’il la recherche

depuis son coup de foudre avec la gastronomie.

© P.F. COUDERC

© A.COTTAREL

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Jérôme

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Jérémy

Gillon

Sonia

Piantoni

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Emmanuel

Deleuze

Retrouvez la recette du chef : ‘Langoustine, polenta blanche, poire de Savoie’

:

www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR939238

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