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11

Restauration

/

International

...

Leur leitmotiv : offrir aux clients la

même expérience que s’ils étaient ser-

vis à table. Pas question donc de pro-

poser couverts en plastique et assiettes

en carton qui

“changent le goût de la

nourriture et nuisent à sa présenta-

tion”

, insiste Nicole Turcotte. Les kits

de pique-niques sont soigneusement

choisis : nappe à carreaux, couverts en

métal, seau à glace pour le vin blanc,

lanternes pour les dîners de fin de sai-

son… Le tout est proposé sans dépôt de

garantie.

“En trois ans, rien n’a jamais

été volé.”

L’expérience, satisfaisante

pour les clients, l’est aussi pour les res-

taurateurs.

“Voir cinq ou six groupes

différents manger sur les mêmes nappes

à carreaux piquait la curiosité des pas-

sants. Certains traversaient la rue pour

venir faire la queue chez nous.”

Aux beaux jours, le week-end, 400 repas

peuvent être servis. Les tickets varient

de 10 $ (7,50 €), pour un sandwich, à

20 $ (15 €) pour une viande avec trois

accompagnements. Les boissons mai-

son à 5 $ (3,75 €) remportent aussi un

beau succès. Revers de la médaille, les

nuits deviennent très courtes :

“Nous

avons découvert le monde qui séparait

l’idée du pique-nique de sa réalisation.”

Après un premier été très intense, l’or-

ganisation a été optimisée et la Dinette

emploie désormais quatre personnes ex-

clusivement dédiées aux pique-niques :

une aux commandes, une aux boissons,

une à la confection des paniers et une à

leur retour.

Forts de ce succès, Nicole Turcotte et Co-

lin Perry sont en train de finaliser la réno-

vation d’une salle à manger de 33 places

attenante à la Dinette pour y proposer des

plats plus élaborés qui tirent leur inspira-

tion de la cuisine créole ou cajun : bou-

din, gumbo ou tarte de queue de bœuf. Le

ticket moyen est passé à 35 $ (26 €). Un

bon moyen d’endurer le long hiver qué-

bécois !

GUILLAUME DAYAN

Les pique-niques sudistes

de Dinette Triple Crown

MONTRÉAL (CANADA)

œ

L’établissement, spécialisé dans la cuisine du sud des États-Unis, ne disposait à son lancement que de huit

places au comptoir. Une contrainte qui n’a pas empêché Nicole Turcotte et son équipe de servir jusqu’à 400 repas par jour.

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Lancement des cartes

titre-restaurant 2

ème

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La Dinette Triple Crown, spécialisée dans la cuisine du sud des États-Unis, ne disposait à son lancement

que de huit places au comptoir.

Nicole Turcotte

, propriétaire de l’établissement.

P

ousser la porte de la Dinette Triple

Crown revient à mettre cap au Sud.

Pourtant, le restaurant se situe dans

le quartier montréalais de la Petite Italie.

Nicole Turcotte

et

Colin Perry

s’y sont

installés en 2012, pour une bouchée de

pain (50 000 $, soit 37 000 €). Le couple,

qui travaillait déjà ensemble pour d’autres

établissements, caressait ce rêve depuis six

ans. Colin Perry, venu étudier la cuisine au

Québec il y a seize ans, a conservé un atta-

chement profond aux saveurs de son Ken-

tucky natal. Les incontournables Hush

Puppies (croquettes de semoule de maïs),

coleslaw et poulet frit figurent naturelle-

ment au menu. L’atmosphère du lieu ren-

voie également à l’imaginaire américain.

Les étagères accueillent un vieux gant de

baseball, une collection de bourbons, des

conserves maison et quelques photos jau-

nies. Des images de chevaux évoquent la

course hippique Triple Crown à laquelle

le lieu doit la partie anglophone de son

patronyme. Fort de cet ADN, la Dinette

aurait pu se contenter d’être le énième

restaurant montréalais de cuisine amé-

ricaine. Paradoxalement, la petitesse du

lieu - huit places au comptoir - lui offre un

autre destin et une belle notoriété.

Déjeuner sur l’herbe

“Lorsque nous faisions les travaux avant

l’ouverture, nous allions souvent manger

au parc en face pour ne pas être gênés par

la poussière et [l’odeur de] peinture

, ra-

conte Nicole Turcotte.

Une amie m’a sug-

géré de préparer des pique-niques pour

nos futurs clients. L’idée était excellente.

Nous ne serions plus limités par nos huit

places assises et disposerions d’une salle à

manger infinie.”

Connaissant le goût des

Montréalais pour les déjeuners sur l’herbe

- la belle saison étant brève - les pro-

priétaires se lancent dans l’aventure.

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