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QUESTIONS-RÉPONSES

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L’Hôtellerie Restauration

N° 3515 - 8 septembre 2016

Indemnisation maladie

et congés payés

“Je viens d’être opérée et je bénéficie

d’un arrêt maladie de deux mois

jusqu’au 26 octobre. Mes congés

sont fixés du 10 au 31 octobre. Je

souhaite donner ma démission

et je ne souhaite pas revenir dans

l’entreprise. Comment cela se passe-

t-il dans ce cas ? ”

Selon les jurisprudences européenne et fran-

çaise, si un salarié tombe malade avant son

départ en vacances, il bénéficie de ses congés

à son retour. En effet, il est considéré comme

étant en arrêt maladie et non en congés

payés. Il bénéficie ainsi du maintien

de sa rémunération par l’employeur :

90 % du salaire brut déduction

faites des indemnités journalières

à partir du 8

e

jour d’arrêt et pen-

dant une période de 30 jours,

puis 66,66 % pendant une autre

période de 30 jours à condition

d’avoir un an d’ancienneté. Ces

périodes sont rallongées selon

l’ancienneté du salarié.

L’employeur doit verser l’indem-

nité de congés payés au salarié

lorsque celui-ci prendra les jours qui ont été

reportés, après la fin de son arrêt

maladie.

Si le contrat de travail du salarié

est rompu avant qu’il n’ait pu bé-

néficier du report de ses congés,

celui-ci a droit à une indemnité

compensatrice de congés payés

(Cass.soc. 24 février 2009, n° 07-

43479).

Par conséquent, vous bénéficierez

de l’indemnisation maladie pen-

dant vos congés payés. Vous béné-

ficierez ensuite d’une indemnité

compensatrice au titre des congés

payés que vous n’avez pu prendre.

www.lhotellerie-restauration.fr

Rémunération

pour contrat de

professionnalisation

Le contrat de professionna-

lisation est un contrat de travail

conclu entre un employeur et un sala-

rié, afin de permettre à ce dernier d’ac-

quérir une qualification professionnelle. Le

montant de la rémunération varie en fonc-

tion de l’âge et du niveau de formation initial

du bénéficiaire.

Les pourcentages applicables sont les suivants :

- de 16 ans à moins de 21 ans : 55 % du smic

ou du minimum conventionnel ;

- de 21 ans à moins de 26 ans : 70 % du smic ou du

minimum conventionnel ;

- demandeurs d’emploi de 26 ans et

plus inscrits à Pôle emploi : 85 % du

smic ou du minimum conventionnel.

Si le bénéficiaire est titulaire d’un

baccalauréat ou d’un diplôme profes-

sionnel de même niveau, ces taux sont

majorés de 10 %.

Cette personne âgée de 20 ans et

titulaire d’un baccalauréat va donc

bénéficier d’une rémunération égale à

65 % du minimum conventionnel, qui

est supérieur au taux horaire du smic

depuis le 1

er

août 2016. Il faut donc

prendre le taux du niveau I échelon 1,

qui est fixé à 9,77 €.

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‘Droit du travail

en CHR

(+ modèles de

contrats et fiches

de paie)’

UNE QUESTION?

RENDEZ-VOUS SUR

LES BLOGS DES EXPERTS

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“Nous accueillons une jeune femme,

âgée de 20 ans et titulaire d’un

baccalauréat, pour un contrat pro

gouvernante. Devons-nous payer

un taux horaire correspondant au

niveau 4 échelon 1 ?”