Cette année, si la première semaine des vacances affichait une fréquentation plutôt en recul par rapport à l'hiver précédent (80 à 90 %), la semaine du Nouvel An a tenu ses promesses avec des résultats supérieurs aux chiffres de l'hiver dernier.
Ce qui s'explique par une concentration des clientèles françaises et étrangères en vacances sur les deux mêmes semaines, une météo alternant des jours ensoleillés et doux et quelques épisodes neigeux bienvenus.
En ce qui concerne, la période de janvier à mi-février 2014, comme le prévoyait au mois de décembre le pré-sondage de la Fagiht auprès de ses adhérents, le taux d'occupation a péniblement atteint les 50 %. Il est en baisse par rapport à janvier 2013, sous l'effet notamment de l'absence de certaines clientèles européennes à l'instar des Belges qui n'étaient pas en vacances scolaires à cette époque.
En revanche, les vacances d'hiver s'annoncent aussi bien remplies que l'an dernier, notamment pour la zone C (Bordeaux – Paris) du 15 Février au 2 mars. On observe cependant, pour l'heure, un léger recul par rapport à l'année 2013 pour la zone A (du 1er au 16 mars).
Quant aux vacances de Printemps, pour les établissements qui resteront ouverts à cette période, le taux de réservation à ce jour est de l'ordre de 0 à 10 % avec une concentration exclusivement sur la zone C (du 12 au 27 avril). Cette tendance ne fait que confirmer, malheureusement, ce que la Fagiht ne cesse de dénoncer concernant l'impact du calendrier scolaire sur l'activité touristique.
En effet, pendant près de 15 ans (de 1994 à 2010), à la satisfaction générale, les vacances d'hiver coïncidaient presque exactement avec le mois de février et celle de printemps avec le mois d'avril.
Mais depuis 2010, les vacances de printemps sont décalées pour se terminer entre le 2 et le 10 mai. « De ce fait, nous avons perdu Pâques ! » regrette Claude Daumas, président de la Fagiht. « La saison d'hiver est lourdement amputée avec une perte de chiffre d'affaires pour les entreprises et des contrats de travail raccourcis pour les salariés. »
Certes, les actions menées notamment par la Fagiht ont permis de revenir sur certaines décisions dont le départ des vacances en milieu de semaine (mercredi au lieu du samedi). Mais, la question du positionnement des vacances de printemps reste entière. « Combien de temps encore le ministère de l'Education nationale va-t-il ignorer les conséquences de ses décisions sur une économie de pointe, élevée au rang de priorité nationale par le président de la république ? » s'interroge le président de la Fagiht.