Cette stagnation de la fréquentation hôtelière explique la très légère évolution des taux d'occupation hôteliers (TO) : +0,3 point en Île-de-France, avec un TO de 73,5 % et -0,2 point pour le grand Paris, avec un TO de 75,8 % ; -0,4 point à Paris, avec un TO de 77,6 %.
La baisse importante des nuitées d'affaires dans l'ensemble de la région (-11,7 %) est l'un des symptômes de l'apathie économique. Toutefois, la timide reprise anticipée par le FMI (+1 % de croissance du PIB au 4ème trimestre 2014), et le calendrier des manifestations professionnelles prévues à l'automne, pourraient profiter au tourisme d'affaires.
Une disparité de croissance au sein des clientèles internationales
Au premier semestre, le panorama de la fréquentation touristique est contrasté d'une nationalité à l'autre et d'un territoire à l'autre. Le premier marché étranger du grand Paris, les USA, enregistre une progression de 3,8 % des arrivées hôtelières (847 000) avec toutefois de plus courts séjours (2,7 nuits) qu'en 2013 (-4,1 %). A l'échelle de la région, les Britanniques sont les plus nombreux (987 000 arrivées hotelières, -3,5 % par rapport à 2013). Ils sont les tous premiers visiteurs étrangers de Disneyland© Paris qui exerce un indéniable attrait sur cette clientèle. Parmi les visiteurs européens, après une baisse régulière depuis près de 10 ans, la bonne surprise vient d'un retour à la croissance des Espagnols : +2,4 % dans le grand Paris (259 000 arrivées hôtelières) et +3,5 % en Ile-de France (403 000 arrivées hôtelières). Il en est de même pour les Italiens qui privilégient dans leur majorité Paris intramuros (359 000 arrivées hôtelières dans le grand Paris, en progression de +1,4 %). Egalement très attirés par Disneyland© Paris, ils sont 115 000 à séjourner en grande couronne (soit +18,5 %).
Tous marchés confondus, la palme de la croissance pour ce premier semestre 2014 revient aux marchés des Proche et Moyen Orient : +26,2 % d'arrivées hôtelières dans Paris intra-muros où ils séjournent le plus volontiers. En 2014, rompant avec ses traditions, le marché chinois semble se recentrer sur Paris intra-muros (+8,2 % d'arrivées hôtelières chinoises, -4,5 % en petite couronne et -15 % en grande couronne).
La Russie et le Japon enregistrent des baisses de fréquentation à l'échelle régionale (respectivement -8,1 % et -4,8 % d'arrivées hôtelières) et dans la capitale (-5,1 % et -2,2 % d'arrivées hôtelières). Il s'agit de contrecoups liés à la situation économique de ces pays : leurs monnaies sont dépréciées et leurs perspectives de croissance, faibles.
Enfin, en Europe, la Suisse, l'Allemagne et les Pays-Bas enregistrent des baisses de fréquentation plus prononcées à Paris (respectivement –10,8 %, -13,1 % et -10,0 % d'arrivées hôtelières) qu'en Île-de-France.
Juillet-Août : une fréquentation stable
Les dispositifs d'observation du CRT Paris Ile-de-France comme ceux de l'OTCP s'accordent sur une bonne tenue de la fréquentation en juillet. L'activité touristique du mois est qualifiée de « bonne » par 53 % des 300 professionnels franciliens du tourisme interrogés chaque mois par le CRT, de « moyenne » par 39 %. Seuls 8 % l'estiment «mauvaise», voire « très mauvaise ».
Au mois d'août, la fréquentation touristique à Paris Île-de-France est plus mitigée : elle est jugée « moyenne » par 42 % des professionnels interrogés par le CRT, « bonne » par 41 % et « mauvaise » par 17 %. Ces résultats sont cependant supérieurs à ceux enregistrés ces dernières années.
Des perspectives encourageantes pour la rentrée
Plus de la moitié (52 %) des professionnels interrogés par le CRT, qualifie de « bon », voire « très bon » l'état des réservations pour le mois de septembre. Ils sont 36 % à le considérer « moyen » et 12 % à le juger « mauvais » voire « très mauvais ». A moyen terme, les professionnels restent optimistes puisque deux tiers d'entre eux (66 %) prévoient une amélioration de leur activité, 25 % une stabilisation et 9 % une dégradation.
(Source : CRT Paris Ile-de-France et Office de tourisme et des congrès de Paris)