Toujours sur l'ensemble de la saison (juin à août), le taux moyen d'occupation est plutôt en-deçà des niveaux observés sur les précédentes saisons, avec des hébergements remplis à un peu plus de la moitié de leur capacité (55% contre 58% en 2013 et 61% en 2012).
Principale explication avancée, les mauvaises conditions météo reviennent de façon récurrente dans le discours des professionnels : « une météo en berne », « une saison rendue difficile à cause de la météo », « le temps n'a pas aidé à faire une bonne saison »… Un sujet sur lequel l'opinion des professionnels est unanime : 97% d'entre eux se disent déçus du niveau d'ensoleillement estival. Les conséquences de la crise économique sont également largement évoquées par les prestataires de services et les restaurateurs.
Comme à l'accoutumée, le mois d'août a permis de compenser quelque peu le mois de juillet décevant (62% de bonne fréquentation pour ce mois contre seulement 47% sur juillet), mais le déficit est resté important pour plus d'un tiers des établissements. Ainsi, 38% des professionnels ont vu le niveau de dépenses touristiques dans leur établissement impacté à la baisse (contre seulement 7% qui ont à l'inverse perçu une hausse de ces dépenses). Et 36% des hébergements ont constaté une diminution de la durée moyenne des séjours, plus encore dans les hôtels (47%) et les campings (52%).Le ralentissement est d'autant plus net en montagne et en bord de lac. Sur ces zones, près de 3 professionnels sur 5 jugent la fréquentation de leur établissement insuffisante (61% en bord de lac et 58% en montagne), avec notamment des durées moyennes de séjours raccourcies, les touristes voulant échapper aux conditions météo médiocres.
A l'inverse, les établissements situés en ville mais aussi ceux en zone rurale ont globalement mieux résisté : dans ces zones, plus d'un professionnel sur cinq a vu la fréquentation touristique progresser sur la saison (24% en zone rurale et 21% en ville), avec notamment un gain notable en ville pour la clientèle étrangère (26% constatent une hausse de fréquentation par rapport à l'an passé).
(Baromètre Rhône-Alpes Tourisme/Ipsos)