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«Etre salarié intérimaire, c’est d’abord un état d’esprit »

Emploi - mercredi 8 avril 2009 01:04
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5 questions à Régine Ritzenthaler, directrice de Stylma, agence d’intérim spécialisée dans les métiers de la restauration.



Régine Ritzenthaler, directrice de Stylma,
Régine Ritzenthaler, directrice de Stylma,

Pouvez-vous vous présenter ?
Nous existons depuis 1973, et nous avons rejoint le groupe Nextim dirigé par Marc Hofer, depuis 2 ans. Agence à taille humaine spécialement dédiée aux métiers du service en salle et cuisine, nous recrutons et déléguons pour le compte de nos clients, quelques centaines de personnes par jour pour des missions de courte durée allant d’un jour à une semaine à Paris et l’Ile de France. Les postes les plus demandés sont les postes de plongeur, chef de partie, commis de salle, chef de rang, maître d’hôtel. Nos principaux clients sont des restaurants haut de gamme, des restaurants d’entreprises, des cabinets ministériels, des restaurants de maisons de retraites haut de gamme, des hôtels parisiens. 

Et s’agissant des métiers de l’hébergement ?
Nous avons pris la décision récente de développer cette branche d’activité. Désormais, nous recrutons et déléguons aussi dans le domaine de l’hébergement pour les postes de bagagiste, réceptionniste, équipier, lingère, femme de chambre, gouvernante d’étages.
Mais aussi en CDD ou CDI sur les postes de secrétaire, responsable de réservation, attaché commercial, directeur commercial.

Comment la crise se fait-elle ressentir sur votre activité ?
Nous avons ressenti depuis novembre, une baisse des demandes sur la mise à disposition du personnel temporaire (en particulier par les hôtels et les cabinets ministériels), accompagnée d’une concurrence accrue au niveau tarifaire. Parallèlement, un flux de nouveaux candidats apparaît désirant travailler en intérim, tels que des candidats licenciés non habitués à l’intérim qui se présentent en espérant qu’on leur trouvera une mission. Ce n’est pas toujours aussi évident.

Y-a-t-il un profil idéal du salarié intérimaire ?
Etre salarié intérimaire, c’est d’abord un état d’esprit. Il faut savoir faire preuve d’adaptabilité, être ouvert, être flexible et réactif, autonome et ponctuel. Par exemple, être prêt à 7 heures du matin à être envoyé pour une journée ou deux dans un environnement totalement inconnu, comprendre en un clin d’œil l’état d’esprit de la maison et les procédures pour les appliquer vite et bien. Cela suppose d’être diplômé (CAP, BEP) et expérimenté (2 ans d’expérience en moyenne). D’autre part, le plus souvent, les intérimaires choisissent l’intérim parce qu’ils apprécient de ne pas être liés à une seule entreprise. D’autres bien-sûr, espèrent être embauchés en CDI. Même si cela arrive, ce n’est pas majoritaire, encore moins dans la période actuelle peu propice aux recrutements en CDI.

Et s’agissant des salaires ?
Le salaire d’un salarié intérimaire ne peut pas être inférieur à celui appliqué par l’entreprise à ses propres salariés d'ancienneté, de niveau de qualification et de responsabilités similaires. En pratique, nous constatons que les taux horaires varient à Paris et Ile de France de 8,71 euros à 14 euros brut selon les profils. Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, les intérimaires ne sont pas payés plus chers que les salariés. Cette fausse impression est sans doute liée au fait que les indemnités compensatrices de congés payés et de précarité sont intégrées dans leur salaire en fin de mission.
Propos recueillis par Tiphaine Beausseron

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