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Dossier Métiers-Emploi-Salaires 2009 : Aux États-Unis, le marché de l’emploi est toujours fébrile

Emploi - lundi 7 septembre 2009 16:14
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ETATS-UNIS Les signes de reprises apparaissent, notamment à New York qui n’a pas été épargné par la récession. Les bars et restaurants américains ont recommencé à embaucher au second semestre, selon la National Restaurant Association. Un bémol : le fort taux de chômage domestique devrait toutefois ralentit les embauches de candidats étrangers.



Si le rêve américain est toujours possible, il semble plus difficile à atteindre. Le marché de l’emploi dans les restaurants et bars s’est contracté à hauteur de 0,8 % de juin 2008 à juin 2009, selon l’Association nationale des restaurants (National Restaurant Association) citant des chiffres de l’agence fédérale du travail (Bureau of Labor Statistics).

New York, où l’industrie de la restauration emploie quelques 672 100 personnes, soit 8 % de la main d’œuvre totale de l’État selon le NRA, n’a pas échappé aux difficultés. “En plus de la baisse du nombre d’emplois, nous avons noté une baisse du nombre d’heures effectuées par des employés ces derniers mois”, explique un porte-parole de l’association des restaurants de l’État de New York.
Si le salaire minimum passe à $7,25 de l’heure (5,2 €) à compter du 24 juillet (contre $7,15 précédemment), les pourboires (tips) qui représentent souvent la majeure partie des revenus du personnel ont baissé avec le ticket moyen. “Les clients continuent à donner 18 % de la note en moyenne, mais ils commandent moins”, explique le porte-parole de l’association.

Le marché total de l’emploi à New York devrait baisser de 2,4 % en 2009, selon les prévisions rapportées par le NRA, augmentant le nombre de candidats sur le marché. “Avant, les candidats arrivaient en disant :’Je veux être bartender.’ Maintenant ils sont ouverts à toutes sortes de postes”, explique Antonia qui travaille à Arlo & Esme, un café restaurant du sud de Manhattan.

Des signes de reprise

Mais le rapport disproportionné entre l’offre et la demande s’est atténué par rapport au début d’année, selon Cynthia Billeaud directrice des ressources humaines du groupe Dinex, l’empire du chef Daniel Boulud. Signe de reprise économique, le nombre de candidats venant d’autres secteurs d’activité a baissé : “En début d’année, j’ai eu beaucoup de candidats venant de la finance, explique Cynthia Billeaud. À l’heure actuelle, je vois moins ce type de candidatures et davantage de personnes qui ont de l’expérience dans la restauration s’adressent à nous.”

Le pire semble être passé : les restaurants et bars américains ont recommencé à embaucher au second trimestre 2009 selon le NRA, notamment pendant la saison estivale, soit une croissance de 4,1 % par rapport à mars, un chiffre comparable à celui de 2008 avant la crise financière. C’est New York, avec ses 37 000 restaurants et bars, qui sera le fer de lance de la croissance, selon le NRA.


Nous regardons à nouveau vers l’étranger”

Quid de l’embauche de candidats français? “Pour les Français, comme pour les autres candidats venant de pays étrangers, il y a la question du visa à prendre en compte, explique une porte-parole du NRA. Avec le fort taux de chômage aux États-Unis, on voit un ralentissement de l’embauche de travailleurs étrangers car plus de main d’œuvre locale est disponible.”

Mais les opportunités existent toujours pour les profils qualifiés. “Lorsque nous avons une ouverture de poste, nous regardons à nouveau vers l’étranger et notamment l’Europe, note Cynthia Billeaud. Je cherche de fortes compétences et une base classique française”, précise-t-elle. Elle recrute notamment pour DBGB Kitchen & Bar, le nouveau restaurant de burgers de l’empire Boulud. Quelles sont les qualités requises? “Être prêt à s’attaquer à un défi car c’est une ouverture de restaurant et il réalise beaucoup de volume.” Depuis l’ouverture début juin, le restaurant réalise 460 couverts par soir. Voilà une preuve que les New-Yorkais ne sont pas prêts à renoncer de sitôt à manger au restaurant. Cela devrait laisser la porte ouverte aux candidats désireux de croquer la big Apple.

Laure Guilbault

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