La Lorraine doit anticiper les besoins de demain

54 - Meurthe-et-Moselle Pour l’Insee Lorraine, la profession doit réagir afin d’éviter les tensions qui se profilent d’ici à quelques années dans la région, concernant les métiers de la restauration et de l’hôtellerie.

Environ 35 000 personnes travaillent dans les CHR (y compris les métiers de l’alimentation) en Lorraine parmi lesquelles 11 000 cuisiniers (chefs, cuisiniers qualifiés, aides de cuisines) et 10 000 employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration. Mais à l’heure où la région s’engage dans le tourisme (avec le Centre Pompidou-Metz notamment), une politique visant à “anticiper et organiser les recrutements de main-d’œuvre et de compétences dans les prochaines années”, pour reprendre les termes de l’Insee Lorraine qui consacre une étude à l’avenir de ces secteurs d’ici 2020, s’impose. Cette augmentation potentielle des emplois, alors que le nombre de départs à la retraite va crescendo, - 25% des professionnels des CHR partira à la retraite d’ici 2020 -, invite le secteur à régler différents problèmes : la précarité des emplois (deux tiers des embauches se font en CDD), la faiblesse des qualifications (31 % des professionnels n’ont pas de diplôme) et l’amélioration des conditions de travail afin, entre autres, de  maintenir les seniors dans l’emploi.


L’incidence du Luxembourg

Les cuisiniers qualifiés seront les plus nombreux à partir en retraite d’ici à dix ans avec 2 500 départs, ce qui risque d’occasionner “des tensions de recrutement”, indique l’Insee. Le taux élevé de départs des patrons et cadres (37,8 %) pose, quant à lui, la question des transmissions d’entreprise. À noter, enfin, qu’un nombre significatif de professionnels lorrains (environ 3 500 personnes) choisit d’exercer ses talents dans les pays voisins avec une prédilection pour le Luxembourg. L’importance des besoins futurs en main-d’œuvre du grand-duché, est dès lors une donnée à prendre en considération pour déclencher des mesures.