Actualités
Accueil > Actualités > Emploi

Alexandre Hugues de Valaurie, une vie d’expatrié

Emploi - vendredi 18 mars 2011 15:48
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :

Buenos Aires (ARGENTINE) Chef exécutif du Sheraton et du Park Tower à Buenos Aires, Alexandre Hugues de Valaurie est un pur produit de l’expatriation. Entretien.



'Le plus prudent est d’être embauché par une grosse compagnie, après avoir acquis un peu d’expérience', estime Alexandre Hugues de Valaurie
'Le plus prudent est d’être embauché par une grosse compagnie, après avoir acquis un peu d’expérience', estime Alexandre Hugues de Valaurie

LHôtellerie Restauration : Quel est votre parcours ?

Alexandre Hugues de Valaurie : J’ai tenté des études de médecine, de kinésithérapie et de biologie, mais j’ai tout laissé tomber en 1980 pour étudier les métiers de l’hôtellerie à l’AFPA d’Istres, en section cuisine traditionnelle. J’ai débuté ma carrière dans des restaurants de la région (Le Moulin de Provence à Vauvenargues, L´Écuelle à Marseille) avant de devenir chef de partie saucier aux Trois Forts (Sofitel Vieux Port, Marseille), en 1983. Mon chef de l’époque, Marc Bayon, m’a confié que l’hôtel Intercontinental Tamanaco Caracas recherchait un sous-chef au Venezuela (ma femme que j´ai rencontrée en France est vénézuelienne). J’ai passé un entretien téléphonique et je suis parti. J’avais 31 ans. J’ai vite gravi les échelons : j’ai travaillé comme chef du restaurant gastronomique, puis comme sous-chef exécutif de l’hôtel, avant de devenir chef exécutif dans les hôtels InterContinental de Cali (Colombie), Rio de Janeiro et Caracas. Lorsque mon fils est parti étudier en France, j’ai voulu me rapprocher de l’Europe et un chasseur de tête m’a permis de faire l’ouverture du Club Hôtel Casino Loutraki, en Grèce. Enfin, il y a six ans, Sheraton m’a contacté pour être le chef exécutif du Sheraton Buenos Aires, le plus grand hôtel de la chaîne en Amérique latine, et du Park Tower Luxury Collection (180 chambres).

Quels sont les avantages de lexpatriation ?
Cela permet de découvrir de nouveaux pays, de rencontrer beaucoup de personnes de culture différente et de progresser peut-être un peu plus rapidement dans sa carrière.

Quels salaires peut-on envisager ?
Cela dépend beaucoup du groupe et de l’importance de l’hôtel dans lequel on travaille. Par exemple, en Argentine, un chef exécutif peut prétendre, je crois, à 2 500 ou 3 000 € net par mois.

De quelle couverture sociale bénéficiez-vous ?
Lors de mes premières expatriations, j’ai souhaité conserver les avantages du régime français en cotisant auprès de la Caisse des Français de l’étranger. Maintenant, je négocie dans mes contrats une bonne assurance privée prenant également en charge les membres de ma famille qui sont à mes côtés, surtout pour avoir une sécurité supplémentaire en cas de besoin. J’ai procédé de même pour la retraite : aujourd’hui, je cotise dans le pays où je me trouve par l’intermédiaire de la compagnie.

Est-il difficile dobtenir un visa quand on sexpatrie ?
J’ai toujours obtenu facilement des visas, car j’étais expatrié pour de grands groupes. Cela aide… Par exemple, après m’avoir contacté, le Sheraton de Buenos Aires m’a payé un billet d’avion pour voir si l’hôtel et le pays me plaisaient. Après un entretien avec les gérants, nous avons signé le contrat, puis le groupe s’est occupé de tout pour mon visa… C’est la même chose concernant la fiscalité : les impôts sont retenus à la source. Les grands groupes gèrent tous ces détails.

Pensez-vous quil soit facile douvrir un restaurant à Buenos Aires ?
La concurrence est rude, il existe de très bons restaurants. J’ai vu de nombreux Français arriver et repartir, car ils n’avaient peut-être pas un assez bon niveau… Il faut aussi faire attention à l’inflation. Pour aider les jeunes qui cherchent à s’installer, nous avons d’ailleurs créé l’association Lucullus qui regroupe des professionnels du secteur.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui cherche à travailler à létranger ?
Le plus prudent est d’être embauché par une grosse compagnie, après avoir acquis un peu d’expérience. Partir à l’aventure, sac au dos, c’est beaucoup plus risqué…
Violaine Brissart

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Spa : check-list pour ouvrir
par Perrine Edelman
Services
  Articles les plus lus