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Emploi : quand la mobilité n'est pas une fatalité

Emploi - vendredi 30 septembre 2011 12:16
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Paris (75) Et si la mobilité professionnelle constituait une réelle opportunité ? C'est sur ce thème qu'ont planché économistes et responsables de ressources humaines, à l'invitation du Club RH de pôle emploi.



'Le turn-over est bien plus important dans l'hôtellerie et la restauration que dans les autres secteurs', constate Cécile Prévost, DRH adjointe du groupe Concorde.
'Le turn-over est bien plus important dans l'hôtellerie et la restauration que dans les autres secteurs', constate Cécile Prévost, DRH adjointe du groupe Concorde.

En pleine crise économique et avec près de 4 millions de personnes inscrites à pôle emploi, les spécialistes s'interrogent. Comment faire pour recréer une dynamique ? Susciter des créations de postes ? Motiver les salariés ? Donner envie d'aller travailler ? Fidéliser ? Réunis au printemps dernier à Paris, économistes et responsables de ressources humaines ont débattu de ces sujets à l'occasion de la première conférence nationale du Club RH de pôle emploi. "Parce que le client entreprise est aussi important que le client demandeur d'emploi", a souligné d'emblée Christian Charpy, directeur général de pôle emploi. Au coeur des discussions : la mobilité professionnelle. Et pour cause : ce serait l'une des clés pour doper l'emploi à travers l'Hexagone. "Les salariés doivent accepter cette mobilité. Ce qui n'est pas le cas partout en France. Quant aux entreprises, elles doivent accompagner les carrières professionnelles de leurs salariés", a expliqué l'économiste Olivier Pastré.

L'hôtellerie-restauration,  premier recruteur national 

Dans l'hôtellerie et la restauration, la mobilité est plutôt de mise. Parce que l'ascension sociale fonctionne bien. Parce que les plus jeunes ont souvent envie de faire leurs armes à l'étranger. Parce que la rotation du personnel est l'une des spécificités du secteur.  "Un turn-over bien plus important qu'ailleurs", observe Cécile Prévost, DRH adjointe du groupe Concorde. Et pour cause : le secteur de l'hôtellerie-restauration embauche. Il reste même  "le premier recruteur national", selon pôle emploi. Il faut toutefois organiser et maîtriser cette mobilité. Afin d'éviter tout "désinvestissement vis-à-vis d'une enseigne ou d'un groupe", prévient Jérôme Piérard, chasseur de têtes et directeur de Dreamsearch. Car si le turn-over peut créer une certaine dynamique, il peut aussi briser le rythme d'une équipe, l'équilibre d'un service. Et ce, du jour au lendemain.

Expliquer pour rassurer

Un effort de pédagogie paraît donc nécessaire de la part des hôteliers et des restaurateurs. Expliquer pour convaincre, conforter, voire rassurer. Surtout à l'heure où 2 millions de personnes "sont mal dans leur job ou ont envie d'en changer", apprend-on sur le site www.changerdeboulot.com. L'économiste Yann Algan parle même de "conflictualité dans les relations de travail". D'où le succès remporté par la première conférence du Club RH de pôle emploi : "Un tel rendez-vous nous permet d'anticiper certaines difficultés liées à l'emploi et, ainsi, de prévoir l'avenir", a reconnu, à l'issue des débats, Bruno Croiset, responsable emploi au sein du groupe Accor.
Anne Eveillard

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