Exploitées par les descendants - non hôteliers - du propriétaire d’origine, les résidences hôtelières Court’Inn Aqua et Court’Inn Suites à Avignon (Vaucluse) constituaient un bien atypique. Situées à proximité de la zone Courtine-Avignon-Confluence, à 300 mètres l’une de l’autre, les deux résidences exploitées par une seule société se composaient de deux ensembles immobiliers combinant deux appart’hôtel de 29 et 21 logements avec espaces verts et, pour le Court’Inn Aqua, parking, piscine, espace de jeu, salle de petit déjeuner et maison individuelle.
“L’affaire avait été reprise quelques années auparavant par les descendants de la famille recomposée du propriétaire d’origine, famille dont une partie vivait au Canada et qui avait fini par s’épuiser à la tâche et souhaitait passer la main”, explique Jean-Philippe Pascal, du cabinet Michel Simond Avignon, spécialiste de la transaction de fonds de commerce et que sollicite Gilles Ridel, homme d’affaires fondateur de l’ETI Nexway désireux de diversifier ses investissements et de s’impliquer localement. Une première visite a lieu en janvier 2021. S’il n’est pas vraiment séduit par le produit, Gilles Ridel l’est en revanche par l’idée qu’il y a “tout à faire”. Et parce que l’homme de projet est aussi un homme de chiffres, il y voit une bonne équation économique.
Fort de son expérience réussie de reprise de la résidence Chamois d’or et de l’hôtel Marielle (4 étoiles) à Val Thorens, le chef d’entreprise maîtrise les aspects financiers spécifiques aux hébergements touristiques. À cela s’ajoute la dimension humaine du projet qui inclut sur l’une des résidences du logement social et solidaire à la semaine ou au mois. “Fort de mes expériences entrepreneuriales passées, cela comptait pour moi de pouvoir concilier gestion d’entreprise et activité louable et utile à la société”, mentionne le dirigeant de 66 ans, qui s’est d’ailleurs depuis rapproché de la préfecture pour accueillir des réfugiées ukrainiennes dans son établissement.
Un processus long mais fluide
Le compromis signé à l’été 2021 sera suivi par une signature définitive en janvier 2022. “Le processus fut long mais lisse”, confie Jean-Philippe Pascal, qui a accompagné le repreneur dans les négociations avec les cédants ainsi qu’avec les organismes de financements (LCL et Bpifrance). Sur le plan juridique, l’opération a nécessité des actes juridiques au processus distinct : notarié pour la vente du foncier et contrats sous seing privé via avocat pour le fonds de commerce. “De notre côté, nous avons créé deux SAS filiales de notre holding Chamval : l’une pour les murs, l’autre pour le fonds”, explique Gilles Ridel, satisfait de pouvoir reprendre une affaire comprenant murs et fonds. “Détenir les murs est gage de liberté pour mener le projet d’amélioration et de transformation à sa guise”, précise celui qui a déjà fait peindre une grande fresque murale pour relooker et scénariser l’établissement Aqua.
Renommées Festival Sud Suite, et Festival Sud Aqua, en clin d’œil au festival d’Avignon, les deux résidences vont également être rénovées et thématisées. La partie Suite sur le thème du Rhône, l’Aqua sur celui du vélo. “Nous sommes situés sur la Via Rhôna qui relie le lac Léman à la Méditerranée et dont le parcours compte 75 km entre Lapalud et Avignon”, détaille Gilles Ridel, par ailleurs cycliste passionné qui a déjà créé une ‘Bikeroom’ dédiée aux arrivées et départs du cycliste de passage : stockage sécurisé des vélos de course et des VTT, service de lavage avec une pompe à eau, outils pour l'assistance technique, service de blanchisserie pour les vêtements du cycliste…
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Publié par Tiphaine BEAUSSERON