Alternance ou diplômes ? Pas de solution miracle

Bains (43) Lorsqu'il rend visite au CFA de Bains, le chef étoilé François Gagnaire enfile sa casquette de conseiller de l'enseignement technologique, et livre un regard sans concession sur l'évolution des formations et des compétences.

Publié le 12 septembre 2012 à 14:31

Au volant de son monospace, François Gagnaire fait un saut au CFA de Bains. Les futurs commis de cuisine sont juste en train de passer les épreuves du CAP. En tant que conseiller de l'enseignement technologique (CET), section cuisine, le chef étoilé du Puy se doit de trouver du temps pour aller "visiter et contrôler les centres de passage des examens". Accueilli par le responsable du CFA, Marc Boizot, François Gagnaire retrouve collègues et professeurs. "Comme, dans notre région, il y a surtout des petits établissements, et que la situation économique est tendue, les chefs ont des problèmes de disponibilités. Cela n'arrange pas l'organisation des examens." Et si les relations avec les enseignants sont globalement bonnes, il existe parfois des divergences de vue. "Je préfère pousser quelqu'un à faire un extra. C'est toujours un peu de métier qui rentre. Alors, je me dis : tant pis s'il est un peu fatigué le lundi matin en cours. La pratique, c'est essentiel", explique le chef. 

"Une marge de progression intéressante"

Les atouts des CAP ? "Nous prenons des jeunes au niveau zéro. Il faut tout leur apprendre. Mais au bout de deux ans, ils connaissent pas mal de choses. Ils ont un certain sens pratique. Ce qui ne sera pas forcément le cas d'un diplômé, bac ou BTS, qui demande parfois conseil aux apprentis. Pour ceux qui viennent en stage ou qui ont cursus plus 'scolaires', il faut un minimum de quatre mois pour qu'ils puissent s'impliquer et découvrir la réalité du métier. Au final, le diplôme n'est pas déclencheur pour une embauche. Ce sera plutôt les maisons par lesquelles le candidat est passé, les quelques expériences déjà acquises. Mais, bien sûr, ils ont une marge de progression intéressante." François Gagnaire recrute donc pour moitié en apprentissage et pour moitié des diplômés. Sans s'interdire de se tourner vers des candidats venus d'horizons plus lointains, Mexicains ou Japonais par exemple.
Autre évolution repérée par le chef : l'arrivée en CAP de titulaires de bac généraliste qui se réorientent en restauration. C'est le cas par exemple dans son restaurant de Lucie Crozatier, chef de rang. Après un bac S, elle a passé un CAP en un an, à Bains, et un brevet Professionnel l'année suivante à Roanne. "Ce qu'elle a de plus que d'autres ? La motivation" Et elle commence à s'initier à la sommellerie.


Photo

Publié par Pierre BOYER



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Second de cuisine (Sous-chef de cuisine) H/F

92 - BOULOGNE BILLANCOURT

La Cheffe Cybèle Idelot, d'origine de San Francisco, s'est installée à Boulogne-Billancourt depuis 2013 où elle a ouvert son établissement au nom de La Table de Cybèle. Sa cuisine de l'Instant est composée de produits de la Terre et de la Mer venus directement des Artisans Producteurs respectant

Posté le 06 octobre 2024

Comptable H/F

75 - Paris 16

Dans le cadre de la gestion de nos restaurants dans l’ouest parisien nous recherchons une aide comptable à temps complet ou temps partiel 80%  pour assister la chef comptable. Les horaires seront à définir ensemble. Pas de télétravail possible. Expérience de 3 ans en comptabilité souhaitée Avoir

Posté le 06 octobre 2024

Chef de partie H/F

75 - PARIS 07

Restaurant l'Alma Paris 7e/ Maison Boudon/ Poste de CHEF DE PARTIE (H/F)/ Salaire net 22àà€/ Repos dimanche - lundi/ Planning 5 x continus / 1 semaine du soir et 1 semaine du matin / expérience sur poste similaire minimum 1an/ Contact Charles Boudon au 06.27.55.15.18.

Posté le 05 octobre 2024