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Développement Durable, retour d’expérience des pionniers : Antoine Sauvage Courtepaille

Gestion et marketing - mercredi 10 mars 2010 16:15
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Depuis quelques années, plusieurs hôteliers et restaurateurs ont adopté une démarche de Développement Durable dans leurs établissements. Il nous a paru intéressant de les rencontrer et de faire avec eux le point, sur ce qu’ils ont mis en place, pour faire profiter de leur expérience à ceux qui hésiteraient encore.





Aujourd’hui nous vous présentons le Développement Durable chez Courtepaille avec Antoine Sauvage.
Dès 2006, Philippe Labbé, président de Courtepaille, crée une direction du Développement Durable sous la responsabilité d’Antoine Sauvage. Ce dernier commence par faire un bilan carbone de l’enseigne avec le cabinet Espère (www.cabinet-espere.fr
). Ce bilan couvre toute l’activité de l’entreprise, siège compris. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la démarche de certification ISO 9001 de toute l’entreprise, obtenue dès l’an 2000. Il en ressort un chiffrage du poids en tonne d’équivalent CO2 des rejets des restaurants Courtepaille. Antoine Sauvage engage alors un plan d’action pour réduire cette empreinte écologique par des actions spécifiques pour le siège et pour les restaurants existants mais aussi un travail sur la conception des nouveaux restaurants.

Le Développement Durable au cœur de la politique de l’entreprise
Aujourd’hui le Développement Durable est au cœur de la politique de l’entreprise, tous ses services sont impliqués dans la démarche et 2 restaurants éco conçus sont en activité à Blagnac et à Dammarie-les-Lys, un troisième ouvrira bientôt à Barentin. Et via la charte Ecopaille, tous les restaurants de l’enseigne sont engagés dans la démarche.
Ecopaille est pour Antoine Sauvage un très fort levier pour la pérennité de la démarche. C’est un label interne pour suppléer l’absence de label en restauration. Chaque restaurant s’engage sur une charte avec la mise en œuvre d’un plan d’action pour être en conformité avec 30 critères, dont 20 obligatoires quel que soit le restaurant. Pour l’instant, un seul critère présente de nombreuses non conformités : le tri des déchets. Les restaurants plient les cartons, trient le verre, les déchets organiques…et malheureusement, en de nombreux endroits, le système de collecte se fait dans la même benne. Ecopaille c’est aussi un site à destination des clients et des fournisseurs (www.ecopaille.com
) avec en particulier une découverte interactive du restaurant éco conçu Courtepaille et plein de conseils pour pratiquer le Développement Durable à la maison.

Une multitude d’actions
Au travers de cette démarche, tous les aspects de l’activité des restaurants sont passés au crible du Développement Durable suscitant une multitude d’actions pilote pour sélectionner les méthodes les plus pertinentes. Par exemple : récupération des déchets organiques pour un traitement par une filière de méthanisation à Brétigny , 4 restaurants équipés à 100 % d’éclairage basse tension économique, plusieurs restaurants avec une signalétique extérieure exclusivement à base de Leds, dans les toilettes remplacement systématique lors des rénovations des urinoirs existants par des urinoirs secs, test de chauffe-eau thermiques solaires et dans d’autres restaurants de chauffe-eau thermodynamiques (pompes à chaleur air/air), test des produits verts éco labélisés : Atout Vert dans 1/3 des restaurants (produits de nettoyage naturels avec des huiles essentielles), sets de table en papier recyclé avec des encres végétales, baisse de l’empreinte écologique des voitures de fonction (certains responsables font un kilométrage annuel considérable pour assurer une présence sur l’ensemble des restaurants du réseau), dématérialisation de l’information et des outils de communication (avec même une application de géo localisation des restaurants sur l’Iphone), mise en place d’un programme très complet de formation en elearning permettant d’amener la formation dans les restaurants plutôt que de déplacer les collaborateurs, plan de gestion des points d’éclairage (90 points en salle), gestion raisonnée des espaces verts pour limiter les consommations d’eau et de produits de traitement, mise en place de récupérateurs d’eau de pluie…
Aujourd’hui, Antoine Sauvage estime que toutes ces actions vont lui permettre de maîtriser et de réduire considérablement les émissions de carbone sur lesquelles la chaîne a une action directe. Pour déjà mesurer tout le chemin parcouru un bilan carbone sera effectué en 2010.
L’étape suivante est un chantier considérable : travailler sur les produits servis dans les restaurants et sur leur approvisionnement. Mais ceci nécessitera un travail conjoint avec les fournisseurs sur l’origine des produits et sur la logistique appropriée pour livrer plus de 200 restaurants.

Par Jean-Luc Fessard, directeur de 'Le Temps du Client' et auteur du Blog des Experts

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