En 1888, Jacques Bruckmann, l'arrière-grand-père, avait plusieurs métiers : charron, il était aussi commercial pour la brasserie de l'Espérance (Heineken) à Schiltigheim, et restaurateur. Son petit-fils, Jean-Jacques, fut l'un des premiers à commercialiser les tartes flambées dans la région. Dans les années 1960, il abandonna l'activité d'épicerie de ce bistrot de village pour se concentrer sur la restauration et l'hôtellerie.
Aujourd'hui, grâce à des travaux d'agrandissement, l'Étoile de Mittelhausen forme presque une place bordée par le restaurant, l'hôtel et le spa (piscine, sauna, hammam), inauguré en 2009 avec un investissement de 900 000 €. La prochaine étape sera un bon coup de frais à la rentrée dans quelques chambres (il y en a 31, classées 3 étoiles) et au restaurant. Très alsacien, ce dernier compte 120 couverts avec une cuisine de Jacques Bruckmann généreuse, jalouse de son terroir avec une pointe de modernité. "Il faut toujours faire la jonction entre anciens et nouveaux clients. Ne pas décevoir les premiers tout en séduisant les autres : nous sommes des équilibristes", déclare-t-il. L'homme a été formé par Fernand Mischler, au Cheval blanc de Lembach.
L'Étoile est membre des Logis - dont Jacques Bruckmann est vice-président départemental - et de la jeune association Alsace insolite, riche de cinq membres situés en Alsace du nord et présidée par François Paul, chef doublement étoilé du Cygne à Gundershoffen. Des labels "qui font du bien et amènent de la clientèle". Car si l'Étoile est connue des Alsaciens, le but est bien entendu de la faire rayonner au-delà. Peut-être par les enfants : si Marie se voit plutôt dans une carrière au théâtre, Jacques, troisième du nom, semble s'engager davantage dans l'établissement familial. Cependant, les enfants "sont totalement libres", promettent Jacques et Chantal Bruckmann.
Publié par Flora-Lyse Mbella