Quand il fait trop chaud pour travailler…
Hôtellerie - mardi 31 juillet 2018 11:03
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Paris (75) Durant les vagues de chaleur de l'été, il n'est pas toujours facile de nettoyer une chambre, s'activer en terrasse ou garder le sourire. Sauf si l'on a su préparer son établissement et ses équipes pour affronter la canicule. Témoignages.
Michel Delloye a équipé ses hôtels 'en climatisation double flux'.
Frédéric Hubig met à disposition du personnel de l'eau glacée micro-filtrée.
Raphaël Courant autorise son équipe de salle 'à retirer les gilets'.
"Il fait bon chez nous !" À la tête du groupe Les Hôteliers impertinents, Michel Delloye paraît serein face à la canicule estivale. Et pour cause : "Nos établissements, les hôtels COQ et Monte Cristo à Paris (XIIIe et Ve), sont équipés en climatisation double flux. Par conséquent, nous n'avons pas de problèmes de température". Ce qui est loin d'être le cas de tous les hôtels, mais surtout de bon nombre de cafés, brasseries, restaurants dont le personnel doit aussi travailler en terrasse. Mais d'aucuns se sont préparés.
À l'instar de Frédéric Hubig, patron de
quatre restaurants à Paris, dont la maison Astier (XIe). "En
période de canicule, confie-t-il, nous mettons à la disposition du
personnel, notre eau glacée micro-filtrée. Tous nos restaurants étant
climatisés et bénéficiant de terrasses ombragées, le problème est moindre pour
la salle. Toutefois, une climatisation complémentaire a été installée au poste
garde-manger d'Astier, car il est très exposé au soleil."
Même réactivité
face à la chaleur du côté d'Angers (Maine-et-Loire). Raphaël Courant,
gérant de la Brasserie de la Gare, autorise son équipe de salle "à retirer
les gilets". "Un climatiseur a été acheté pour le personnel de bureau et
des ventilateurs pour la cuisine", poursuit-il. Par ailleurs, l'ensemble du
personnel "peut boire de l'eau et du sirop à volonté". Quant à la
clientèle, elle est épargnée par la chaleur : "Notre salle est climatisée",
souligne encore Raphaël Courant.
"Une fontaine à eau plate et pétillante a été installée"
"Il n'est pas rare que je vienne avec un panachage de glaces et de sorbets, au moment de la pause du personnel. C'est facile à mettre en place et ça fait plaisir." Bruno Alleau, directeur du Madison, un 4 étoiles de 50 chambres situé boulevard Saint-Germain à Paris (VIe), a conscience que les fortes chaleurs estivales peuvent rendre certaines tâches plus délicates que d'ordinaire. "Pour les pauses, dit-il, je ne suis pas au chronomètre, du moment que le travail est fait."
"Une fontaine à eau plate et pétillante a été installée"
"Il n'est pas rare que je vienne avec un panachage de glaces et de sorbets, au moment de la pause du personnel. C'est facile à mettre en place et ça fait plaisir." Bruno Alleau, directeur du Madison, un 4 étoiles de 50 chambres situé boulevard Saint-Germain à Paris (VIe), a conscience que les fortes chaleurs estivales peuvent rendre certaines tâches plus délicates que d'ordinaire. "Pour les pauses, dit-il, je ne suis pas au chronomètre, du moment que le travail est fait."
À cela s'ajoute des
dispositions prises ces trois dernières années par les Hôtels Maurice Hurand,
groupe auquel appartient le Madison, pour aider à surmonter les fortes
chaleurs. "Nous avons climatisé les zones techniques, tels que la lingerie,
les vestiaires ou encore la cantine du personnel, détaille Bruno Alleau. Une
fontaine à eau plate et pétillante a également été installée. Quant aux
uniformes, les blouses sont plus légères en été pour les collaboratrices d'étages."
Autre astuce pour faciliter le travail de chacun : "Nous ne sommes pas
pour une climatisation trop forte dans les chambres des clients. Nous réglons
la température à 22 °C pour éviter le choc thermique avec les parties
communes, voire avec l'extérieur", explique le directeur du Madison. Enfin,
les Hôtels Maurice Hurand participent à l'opération menée cet été par l'Ah-Top
et le GNI-Synhorcat. Celle-ci consiste à recevoir les personnes les plus
fragiles face à la chaleur dans un bar d'hôtel, pour se poser, se reposer, se
rafraîchir. "Je n'ai pas l'impression de faire du paternalisme, conclut
Bruno Alleau. Cet accompagnement, c'est simplement du management par la
bienveillance."
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