À 22 ans, Karim Saïfi reconnait que sa prestation dans l'émission Masterchef (TF1) en 2011 a "accéléré les choses". "La télé m'apporte des clients, c'est indéniable. Mais je veux que ce soit ma cuisine qui les fasse revenir", souligne-t-il.
"Quand il s'est présenté, je ne le connaissais pas car je ne regardais pas Masterchef. J'ai été séduite par sa façon de concevoir la cuisine. On le dit impulsif. C'est faux. Il est gentil, attentif, sérieux, impliqué", affirme Tessa Repiquet, la propriétaire du restaurant. Native de Toulouse comme Karim Saïfi, c'est, pour elle aussi, une première expérience dans le métier. Titulaire d'un master en gestion, elle a intégré une licence en management restauration à Tours, puis elle a ouvert au mois de juin l'Underbar, un bar-restaurant dans le centre-ville de Toulouse.
Une carte de tapas le soir
Karim Saïfi a carte blanche. "Le matin, il m'indique les plats qu'il a choisis et je les inscrits sur l'ardoise. Je lui demande uniquement de respecter les coefficients, ce qu'il fait très bien", précise-t-elle. Le menu entrée, plat et dessert du déjeuner est à 13,90 euros, le plat du jour à 9 euros. Le soir, c'est une carte de tapas. Il revendique une "cuisine française raffinée, innovante et jolie à voir". Cet été, les clients étaient invités à choisir eux-mêmes les tomates qu'ils voulaient manger en carpaccio. Il n'a pas de congélateur et fait son marché chaque jour. Il est secondé par Jérôme Hirbé, de dix ans son aîné et qui a longtemps travaillé à Paris.
Karim Saïfi regrette de ne pas avoir "travaillé dans de grandes maisons". "J'ai les bases, un minimum de technique mais il me manque l'expérience." Il ambitionne d'avoir un jour son restaurant. "La cuisine, il n'y a que ça de vrai."
Publié par Bernard DEGIOANNI